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samedi 17 janvier 2015

CREUZÉ de Lesser


D'après un cachet de M. Michel-Pascal du Fresne (6e degré, § III.) à une lettre de 1779, cette famille portait "d'azur au chevron d'or, accompagné en pointe d'un bras d'argent issant du côté senestre, tenant une épée en pal aussi d'argent, au chef cousu de gueules, chargé de deux ET, de forme antique d'or". Sur un armorial manuscrit des maires de Poitiers, le même Creuzé portait un blason semblable, sans chevron.

Sous la Restauration, la branche de Lesser reçut un blason différent : "coupé au 1er d'azur à une tour crénelée, contremurée d'argent, ouverte et maçonnée de sable, accostée de deux branches de chêne aussi d'argent ; au 2e de gueules à un cheval ailé d'or, couché et contournée sur une terrasse de sinople" (lettres patentes du 28 mars 1818).
Wikipédia consacre un article à cette famille et à plusieurs de ses membres.
D'après un cachet de 1777, N. Creuzé, fermier de Sagey, portait "de... à un bras issant de senestre, tenant une épée en pal soutenant un ET antique, accompagnée à dextre d'une branche de laurier posée en demi-cercle".
CREUZÉ (Jacob), ministre de l'église de Moizé, mourut le 21 mars 1633 à Niort.
CREUZÉ (Antoine), marchand de Châtellerault, trafiquant en Espagne, fut attesté par plusieurs marchands parisiens de la vente et de la remise de marchandises diverses. Parmi-ceux-ci, Nicolas Regnault, maître bimblotier, demeurant rue Saint-Denis, paroisse de Saint-Sauveur, certifia avoir remis entre autres choses neuf petits violons d’enfant, et Pierre Rousselin, marchand mercier, demeurant également rue Saint-Denis, paroisse de Saint-Nicolas-des-Champs, livra une douzaine de paniers de manicordions jaunes et une douzaine de « serpans de manicordion jaulne en cane » (devant Martin Haguenier, notaire à Paris, le 2 septembre 1606).
CREUZÉ (Pierre), marchand orfèvre de Châtellerault, transigeait le 24 juillet 1645, devant Étienne Gerbault, notaire à Paris, au nom de plusieurs créanciers de l’archevêque de Reims (cf minute du 29 mai 1645 devant Ricordeau, CIX, 179).
CREUZÉ (Michel), marchand joaillier à l’enseigne du « Rubis », quai du Grand Cours d’eau, paroisse Saint-Barthélémy à Paris, assistait Le 4 avril 1702, à l’inventaire après décès de Jean Catillon, joaillier, époux de son vivant de Catherine Creuzé, devant Antoine Doyen, notaire en cette ville. Il établissait ses comptes et obligations, le 17 juin 1706, devant Doyen, et signait un bail où il habitait et que lui louait sa nièce, Catherine Catillon, épouse de François Daulphin, conseiller du roi et procureur de police au siège royal de Châtellerault, le 13 août 1706, devant ce même notaire, en présence de Pierre Gaudron, marchand et maître horloger, son neveu et beau-frère de Catherine Catillon.
§ Ier. branche de Lesser
1. — CREUZÉ (Pierre), était, le 17 mai 1591, conseiller du corps de ville de Châtellerault. Il fit, avec sa femme, une vente de domaines à la Grand’Maison de Senillé, le 15 avril 1610. Il avait épousé, Marguerite Berthon, dont il eut : 1) Luc, qui, d’après certains éléments recueillis par Beauchet-Filleau, aurait formé la branche rapporté en § VI., possédait, en 1636, une maison dans le fief de Mauvoisin à Châtellerault, à cause de la Toucherie joignant à celle de Marguerite Creuzé, ci-dessous. 2) Marguerite, née vers 1580 et inhumée le 19 janvier 1668 à Saint-Jacques de Châtellerault, qui était, en 1636, veuve de Nicolas Bion, marchand (elle pourrait toutefois être une tante ou une cousine germaine de Luc). 3) sans doute Pierre, qui suit. 4) Michel, qui possédait une maison à Châtellerault le 27 mai 1651. 5) Antoine, rapporté en § XI.
2. — CREUZÉ (Pierre), né vers 1594, marchand orfèvre, dit « le Jeune », possédait, en 1651, une maison à Châtellerault, qui passa par héritage à son petit-fils Michel, puis aux Desforges, suivant un compte de domaine de Châtellerault fait vers 1750. Il avait épousé Anne Neveux, et mourut le 19 avril 1671 à Paris, en la maison du sieur Jean Cattillon, marchand joaillier du palais. De son union, naquirent : 1) Pierre Michel, qui suit. 2) Anne, fut probablement celle qui fut mourut le 17 décembre 1689 et qui fut inhumée devant la grande porte de l’église Saint-Jacques de Châtellerault. Elle avait épousé N. Dieulefit, sieur de Piétard. 3) François, qui épousa, par contrat du 20 juin 1654, devant Carré, notaire à Châtellerault, Jacqueline Dieulefit, fille de feu Paul, marchand, et de Jacqueline Pelletier.
3. — CREUZÉ (Pierre Michel), sieur de Brenusson (Thuré), né vers 1616, marchand orfèvre, épousa, le 28 avril 1641, au temple de Châtellerault[1], Élisabeth Androuet du Cerceau, fille de René, architecte et ingénieur du roi, et d’Élisabeth Deslandes, et du chef d’icelle rendit le 20 juin 1667, à Adrienne Quiais, veuve de Melchior d’Argence, écuyer, seigneur de la Martinière, un aveu pour le quart de la dîme de Lesmé (Antran), qui appartenait à celle-ci. Il fut inhumé le 8 avril 1686, à l’âge de 70 ans, et son épouse le 29 août 1695 à l’âge de 69 ans, à Bernusson. De leur union, ils eurent : 1) un garçon, baptisé le 5 février 1642 à Châtellerault,  qui mourut à l’âge de onze mois[2]. 2) Pierre, baptisé le 29 avril 1643 à Châtellerault[3], avocat au siège royal de Châtellerault en 1666, puis au parlement au mois de mai. Il mourut le 2 mai 1684 à Paris. 3) Isaac, baptisé le 21 août 1644 à Châtellerault[4], qui fut tué dans la grande bataille à la porte de Candie et où fut également tué M. de Beaufort, prince et grand amiral de France, avec un grand nombre d’officiers, à la veille de la Saint-Jean-Baptiste, le 23 juin 1669. 4) René, sieur de la Marquetrie (Archigny), baptisé le 22 octobre 1645 à Châtellerault[5], était dit l’aîné sur un acte de 1686. Il habitait alors à Paris. 5) Anne, inhumée le 23 octobre 1672 au temple de Châtellerault. 6) Michel, qui suit. 7) François, né vers 1670, seigneur de Brenusson et de la Barbelinière (Thuré), abjura le calvinisme avec son frère Michel le 28 décembre 1685 à Saint-Jacques de Châtellerault, alors âgé de 15 ans. Il fut genthilhomme ordinaire du duc de Berry, et rendait aveu pour ses terres le 30 mai 1738. Il fut inhumé le 24 novembre 1747, dans la chapelle Notre-Dame de l’église de Thuré, ayant eu pour fils : a) Pierre, seigneur de Bernusson, qui lui aussi, était dit gentilhomme ordinaire du duc de Berry, et qui assistait au mariage de Jacques Creuzé de la Touche. Il dut mourir sans postérité, car Bernusson passa à sa cousine Mme de Saint-Waast.
N... Croussé
de la Touche,
Greffier des
dépôts à sel
4. — CREUZÉ (Michel), seigneur de Brenusson et de la Touche, marchand, né vers 1664, abjura le calvinisme avec son frère François le 28 décembre 1685 à Saint-Jacques de Châtellerault, alors âgé de 21 ans. Il fut greffier en chef des dépôts de sel de Châtellerault. Il épousa, par contrat du 13 avril 1687, devant Mérigot et Chevalier, notaires à Châtellerault, puis le 2 juin suivant, à Saint-Jean-Baptiste de cette ville, Claire Renault, née vers 1661, fille de Pierre, marchand, et de Claire Duplex. Il fut inscrit d'office dans l'armorial général de France, portant "de gueules, à trois quintefeuilles d'argent, deux et un" et fut inhumé le 7 avril 1743 en la dite ville, à l’âge de 80 ans, son corps porté par ses fils Creuzé de Lesmé, Creuzé de la Touche, Creusé du Fresne, et son cousin Pierre Creuzé. De son union, il eut : 1) un garçon né et mort aussitôt le 7 mars 1689 à Saint-Jean-Baptiste de Châtellerault. 2) Pierre Michel, qui suit. 3) Claire Élisabeth, baptisée le 2 avril 1691 à Saint-Jean-Baptiste de Châtellerault, qui fut inhumée le 19 novembre 1705 à Saint-Jacques de cette ville. 3) Daniel Antoine, sieur de Lesmé, entrepreneur de tabac, baptisé le 18 juillet 1693 à Saint-Jean-Baptiste de Châtellerault et inhumé le 22 septembre 1777 à Saint-Jacques d’icelle, épousa, le 4 juin 1725, à Saint-Jacques d’icelle, Louise Bottereau, fille de Louis, sieur de Vilaret, marchand, et d’Hilaire de Savigné, avec dispense du 3ème au 4ème degré de consanguinité. De leur union, ils eurent : a) Antoine, baptisé le 5 mai 1732 à Saint-Jacques de Châtellerault. b) Marie-Anne, baptisée le 12 août 1733 à Saint-Jacques de Châtellerault. c) Pierre-François, baptisé le 9 mars 1735 à Saint-Jacques de Châtellerault. d) Hilaire, baptisé le 31 mars 1737 à Saint-Jacques de Châtellerault, qui était prêtre vicaire de cette église, lorsqu’il y fut inhumé, le 27 mars 1770. e) Rose, baptisée le 19 novembre 1743 à Saint-Jacques de Châtellerault. f) Louise Claire, baptisée le 25 février 1726 à Saint-Jacques de Châtellerault, qui y épousa, le 13 janvier 1755, Louis François Boutin des Fouinières, fils de Louis Florent et d’Élisabeth Bion. Elle fut inhumée le 13 novembre 1756, en cette même paroisse. g) Pierre Louis Michel, baptisé le 3 février 1727 à Saint-Jacques de Châtellerault. h) Louis, baptisé le 22 février 1728 à Saint-Jacques de Châtellerault et inhumé le 23 avril 1785 en la même paroisse, qui fut juge consul. Il avait épousé, le 26 avril 1757, à Saint-Jacques de Châtellerault, Marie-Anne Guillemot du Murier, née vers 1734, fille de Louis, négociant, et de Françoise Loriot. i) Antoine, épousa, le 9 juillet 1765, à Saint-Romain-sur-Vienne, Marie-Anne Guillon de Chargé, fille de feu Charles, marchand, et d’Anne Marie Bricheteau. j) Anne Catherine, baptisée le 7 mai 1729 à Saint-Jacques de Châtellerault et décédée le 24 messidor de l’an VIII au même lieu, qui y avait épousé, le 5 février 1769, Louis Henri Renault de Voluenne, fils de feu Damien, vivant conseiller du roi et élu en l’élection de cette ville, et d’Anne Marchant. Elle mourut le 25 messidor de l’an VIII, rue du Cygne, en la dite ville. k) Claire, baptisée le 31 mars 1730 à Saint-Jacques de Châtellerault, qui y mourut sans alliance le 28 ventôse de l’an III. l) Marie, baptisée le 26 mai 1731 à Saint-Jacques de Châtellerault. m) Marie-Anne, née vers 1733, qui fut inhumée sans alliance le 3 juin 1785 à Saint-Jacques de Châtellerault. n) Françoise, baptisée le 28 décembre 1744 à Saint-Jacques de Châtellerault, qui y fut inhumée le 20 mai 1746, à l’âge de 18 mois. o) Esprit Auguste, baptisé le 23 octobre 1746 à Saint-Jacques de Châtellerault. 4) Jacques, rapporté en § II. 5) François-Damien, rapporté en § III. 6) Claude, rapporté en § V. 7) Anne-Françoise, née vers 1698 et inhumée le 8 mars 1745 à Saint-Jacques de Châtellerault, qui y avait épousé, le 21 février 1718, Pierre Deforges, sieur du Magnou, procureur au présidial de Poitiers, fils de Pierre, sieur de la Révillandière, et de Marguerite Paillé. 8) Charles, baptisé le 23 août 1699 à Saint-Jean-Baptiste de Châtellerault.
5. — CREUZÉ (Pierre-Michel), avocat en parlement et conseiller du roi et receveur des continuations de Poitiers, baptisé le 27 avril 1689 à Saint-Jean-Baptiste de Châtellerault, épousa, le 27 décembre 1717, à Saint-Jacques d’icelle, Catherine Beaupoil, fille de feu Paul, sieur de la Ferrandière, et d’Anne Préau et fut inhumé le 17 août 1742 à Sainte-Opportune de Poitiers. De leur union, ils eurent : 1) Catherine Claire, baptisée le 14 juillet 1718 à Saint-Jacques de Châtellerault, demoiselle de Brenusson, mariée le 18 novembre 1754, à Charrais, à Anne-Charles Modeux, écuyer, seigneur de Saint-Wast, fils de feu Daniel, écuyer, sieur de Saint-Waast et commissaire de l’artillerie de France, et d’Anne Charlotte Foissin. Elle donna à sa mort la terre de Brenusson à son neveu Augustin. 2) Marie-Anne, baptisée le 9 décembre 1719 à Saint-Jean-Baptiste de Châtellerault, qui épousa, par contrat du 25 janvier 1740, devant Brunet, notaire à Poitiers, et par cérémonie du lendemain à Sainte-Opportune de Poitiers, Antoine Michel Renault, sieur de Beauregard, fils de feu maître Jacques, ancien maire de la ville de Châtellerault, avec dispense du pape en date du 15 décembre 1739, du second degré au troisième degré de consanguinité. Elle fut inhumée le 12 février 1741 à Sainte-Opportune de Poitiers. 3) Françoise Suzanne, baptisée le 29 septembre 1721 à Antoigné (Châtellerault) et décédée le 17 fructidor de l’an IV à Poitiers, qui épousa, par contrat du 4 juillet 1749, devant Brunet, notaire à Poitiers, et par cérémonie du 14 suivant à Sainte-Opportune, Jacques Antoine Chameau, avocat au Présidial de la dite ville et procureur général de l’université, fils de feu Jacques, avocat et conseiller du roi, docteur régent de la faculté de droit de l’université, et de Marie Gillon. 4) Pierre Michel, qui suit. 5) Charles Paul, baptisé le 20 août 1723 à Sainte-Opportune de Poitiers. 6) Catherine Claire, baptisée le 20 octobre 1725 à Sainte-Opportune de Poitiers, qui eut pour parrain et marraine Claude Creuzé, oncle paternel, et Marie-Anne, sœur. 7) Jacques, né et baptisé le 29 mai 1733 à Sainte-Opportune de Poitiers. 8) François, né et baptisé le 6 août 1734 à Sainte-Opportune de Poitiers, qui fut inhumé le 9 septembre 1739 au même lieu. 9) un fils non dénommé baptisé le 14 juin 1736 à Sainte-Opportune de Poitiers.
6. — CREUZÉ (Pierre-Michel), écuyer, sieur de Lesser, naquit vers 1721 et fut payeur des rentes de l’hôtel de ville de Paris et conseiller secrétaire du roi, maison et couronne de France. Il épousa, le 5 avril 1761, devant Jean-Baptiste Patu, notaire à Paris, Henriette Mérard (nièce du poète Mérard de Saint-Just), fille de Simon, écuyer, payeur des gages à la chancellerie du Parlement à Rouen, et mourut le 20 avril 1786, ayant eu : 1) Marie-Henriette, baptisée le 10 novembre 1762 à Sainte-Opportune de Poitiers. 2) Augustin François, qui suit.
Auguste Creuzé
de Lesser
(1771-1839)
7. — CREUZÉ de LESSER (Augustin François), baron de Lesser, né le 2 octobre 1771 à Paris, succéda à son père dans sa charge de payeur des rentes à l’hôtel de ville, qui fut supprimée par la révolution. Après avoir servi quelques temps à l’armée dans le corps de l’intendance, il entra dans l’administration, et fut successivement sous-préfet d’Autun en 1802, préfet de la Charente le 14 juillet 1815, et enfin préfet de l’Hérault le 6 août 1817. Par ailleurs, il fut nommé député de Saône-et-Loire, du 17 août 1804 au 1er juillet 1809. Il fut érigé baron par ordonnance de Louis XVIII le 14 avril 1817, confirmée par lettres patentes du 28 mars 1818. Au milieu de toutes les préoccupations de l’époque où il vivait, le baron de Lesser s’était livré à la littérature et donna au public le poème des Chevaliers de la Table Ronde, une traduction en vers de Juvénal, Le Sceau enlevé, ainsi que plusieurs opéras et pièces de théâtre, entre autres : Le déjeuner de garçons, M. Deschalumeaux, La Revanche (en commun avec Roger), Le Secret du ménage, etc., etc. Ayant donné sa démission de préfet en 1830, il se retira à Paris, où il mourut le 14 août 1839 (v. Wikipédia). Il avait épousé, en 1795, Marie-Émilie Françoise Dangé de Bagneux, fille de Louis Balthazar, fermier général, dont il eut : 1) Hyppolite Charles Félix, qui suit.  2) Claire Hortense, née le 28 prairial de l’an VIII (7 juin 1800), à Paris, 2e ancien arrondissement, qui épousa, vers 1820, Eugène d’Espous, receveur général des finances à Montpelier, et qui mourut le 15 août 1856.
8. — CREUZÉ de LESSER (Hyppolite Charles Félix), baron de Lesser, naquit le né le 19 fructidor de l’an VI (5 septembre 1798) à Paris, 2e ancien arrondissement. Il fut l’auteur d’une Statistique du département de l’Hérault, qui lui valut, l’année suivante, un prix de l’institut. Il épousa, le 10 mai 1826, à Marseille, Henriette Élisabeth Sophie Durand, fille d’Augustin Eudes Joseph, député de Marseille, et de Julie Claire Marie Reboul. Il mourut le 21 novembre 1861, ayant eu : 1) Claire Augustine Élisabeth, née le 14 novembre 1828 à Montpellier, qui épousa, le 11 août 1853, à Paris, 1er ancien arrondissement, Jean-François Stanislas Adolphe, baron Le Barrois d’Orgeval, et qui mourut le 18 juin 1871. 2) Auguste Louis Ferdinand, baron de Lesser, né le 3 mai 1838, à Paris, 1er ancien arrondissement, commandeur de Saint-Grégoire-le-Grand, dont le zèle et le dévouement pour les œuvres catholiques étaient bien connus. Il avait épousé, le 3 septembre 1889, Marguerite Aline Rosalie de Laborde, veuve du baron Aimé Seillière, et fille de Léon, marquis de Laborde, membre de l’Institut, et de Louise Félicie Cousin. 3) Augustin Alexis Raymond, qui suit.
9. — CREUZÉ de LESSER (Augustin Alexis Raymond), baron de Lesser, propriétaire, naquit le 10 août 1842 à Paris, 1er ancien arrondissement, et épousa, le 30 mai 1877, Marie Cunin Gridante, fille de Léon (et petite-fille du ministre de Louis-Philippe), dont il eut : 1) Marie, qui mourut le 11 avril 1881. 2) Hyppolite Alexis Henri, né le 18 février 1880 à Paris, 2e arrondissement. 3) Alfred Ferdinand Édouard, né le 14 février 1883, à Paris, 2e arrondissement et mort le 7 mars 1967 à Ménil (Mayenne), qui fut militaire de carrière et un tireur sportif français. Il termina notamment 6e aux Jeux Olympiques d'été de 1912 (v. Wikipédia). Il avait épousé 1°) le 4 février 1908, à Paris, 8e arrondissement, Marie Germaine Victorine Eugénie Geneviève Renée Ghislaine Cottreau du Patin, puis, 2°) le 18 mars 1912, à Compiègne, Adrienne Marie Thérèse de Bailliencourt dit Courcol. 4) Marie-Claire Odette, née le 15 décembre 1887, à Paris, 2e arrondissement.
§ II. branche de la Touche
5. — CREUZÉ (Jacques), sieur de la Touche, fils de Michel et de Claire Renault (4e degré, § Ier.), baptisé le 7 août 1694 à Saint-Jean-Baptiste de Châtellerault, fut reçu en l'office de conseiller du roi, élu en l'élection de Châtellerault, par provisions du 4 décembre 1741, et en celui de capitaine concierge du château de la dite ville, le 19 février 1742. Il avait épousé, le 3 juillet 1741, à Saint-Jacques de Châtellerault, Thérèse Fleurance Fremont de la Merveillère, fille de feu Antoine, conseiller du roi en l’élection de la ville, et de Marie Nicolas, qui lui apporta la terre du Verger, dont elle rendait hommage, étant veuve, les 24 juillet 1773 et 20 mai 1775. Il fut inhumé le 4 août 1762, à Saint-Jacques de Châtellerault, en présence de Daniel Antoine Creuzé, sieur de Lesmé, entrepreneur de tabac, et du sieur Creuzé du Fresne, receveur des consignations à Poitiers, ses frères, et de messieurs les officiers de l’élection. De leur union, naquirent : 1) Jacques François Marie, ondoyé le 24 janvier 1744 et baptisé le 9 juin suivant à Saint-Jacques de Châtellerault, qui y fut inhumé le 25 juillet 1745, à l’âge de 18 mois. 2) Jacques Antoine, baptisée le 6 décembre 1747 à Saint-Jacques de Châtellerault et mort en janvier 1748. 3) Marie-Thérèse, ondoyée le 27 octobre 1748 et baptisée le 13 janvier suivant à Saint-Jacques de Châtellerault, qui mourut le 4 septembre 1761 à Saint-Cybard de Poitiers. 4) Jacques Antoine, qui suit. 5) Thérèse Claire, baptisée le 11 janvier 1751 à Saint-Jacques de Châtellerault, qui y épousa, le 25 septembre 1770, Jean Mathieu Chabiel de Morière, écuyer, ancien gendarme de la garde ordinaire du roi, fils de feu Jean Mathieu, écuyer, conseiller du roi et son procureur à Poitiers, et de Marie Charel, à qui elle apporta la terre du Verger, où elle le 3 octobre 1811.
6. — CREUZÉ de la TOUCHE (Jacques Antoine), avocat au parlement, baptisé le 18 septembre 1749 à Saint-Jacques de Châtellerault, fut d'abord capitaine-concierge du château dudit lieu, par provisions du 15 décembre 1763, puis conseiller en l'élection d'icelui par provisions du 31 août 1770. Il vendit cette charge peu après et se fit recevoir avocat au parlement de Paris. Il y suivit le barreau jusqu'à son retour à Châtellerault en 1784, où il fut nommé lieutenant général civil et criminel de la sénéchaussée. Élu en 1787 représentant des communes de cette élection à l'assemblée provinciale du Poitou, il fut élu député du Tiers-État aux États généraux de 1789, où il vota avec la majorité. Il fut nommé, en 1791, membre de la haute cour par le département de la Vienne, et, en 1792, député de la Convention. Lors du jugement de Louis XVI, il vota pour l'appel au peuple, la détention et le bannissement à la paix, et enfin dernier espoir d'empêcher le régicide, il réclama avec un grand nombre de ses collègue qu'il fût sursis à l'exécution du jugement qui condamnait le roi à mort. Le 4 avril 1795, il fut nommé membre du comité de saint public, et passa ensuite au conseil des Anciens, où il s'opposa à la proposition de déporter les prêtres. Le 7 juin 1799, il fut nommé au conseil des Cinq-Cents, dont il fit partie jusqu'à la révolution du 18 brumaire. Sa conduite dans cette circonstance fit que Bonaparte le nomma des premiers au Sénat, dignité dont il resta revêtu peu de temps : il mourut le 22 septembre 1800. Il fut membre de l'Institut (sciences morales et politiques), où il a lu entre autres productions un mémoire intitulé "de la tolérance philosophique et de l'intolérance religieuse". Il a encore donné "Une description topographique du district de Châtellerault" et des "Réflexions sur la vie champêtre" (v. Wikipédia). Il avait épousé, le 17 octobre 1780, à Antran, Jeanne Catherine Creuzé-Dutens, fille de Michel, négociant, et de Jeanne Dutens (v. 6e degré, § VI.), dont il eut : 1) Thérèse Clémentine, baptisée le 10 octobre 1781 à Saint-Jean-Baptiste de Châtellerault, qui épousa, le 5 février 1806, à Saint-Romain-sur-Vienne, Pierre-François Martinet, étudiant en droit, né le 7 février 1783 à Noyers (Indre-et-Loire), fils de feu Pierre, avocat en parlement, et de Marguerite Anne Deniau, qui fut chevalier de la Légion d'Honneur, maire de Châtellerault et député de la Vienne. Elle mourut le 11 janvier 1862 audit lieu. 2) Laure, née le 18 août 1783 à Saint-Germain-Lampérois de Paris, qui épousa, le 21 janvier 1815, à Châtellerault, Armand Charles Alexis Chapelain de Saint-Cyr, commissaire en chef des poudres et salpêtres à Sens (Yonne), né le 6 octobre 1778 à Saint-Paul de Paris, fils de feu sire Alexis, intéressé dans les affaires du roi, et de Marie Henriette Bachellier.
§ III. branche des Roches
5. — CREUZÉ des ROCHES (François Damien), sieur des Roches, fils de Michel et de Claire Renault (4e degré, § Ier.), avocat en la sénéchaussée et siège royal de Châtellerault, baptisé le 30 novembre 1695 à Saint-Jean-Baptiste de Châtellerault, épousa, le 15 juillet 1718, à Saint-Jacques de cette ville, Renée Simon, fille de feu Marc, sieur de Beauchêne, conseiller du roi et élu en l’élection de Châtellerault, et de Renée Contancin. Renée Simon épousa, en secondes noces, Michel Genest, ancien maire de Châtellerault et agent du duché de Châtellerault (regisseur du Château). De leur union, ils avaient eu : 1) Claire Renée, baptisée le 23 février 1720 à Saint-Jean-Baptiste de Châtellerault, qui fut inhumée le 16 septembre 1766 dans l’église d’Ingrande en présence de Mr Creuzé, maître particulier des eaux et forêts, son frère. Elle avait épousé, le 17 septembre 1748, à Saint-Jacques de Châtellerault, Jean-Florent Boutin, sieur des Fouinières, employé dans les fermes du roi, fils des feux Florent, bourgeois, et de Marie-Élisabeth Bron. 2) Marie Élisabeth, baptisée le 21 avril 1721 à Saint-Jean-Baptiste de Châtellerault. 3) Marie-Anne, baptisée le 10 janvier 1723 à Saint-Jean-Baptiste de Châtellerault, qui fut inhumée le 27 octobre 1724 à Pouthumé. 4) Éléonore Élisabeth, née vers 1724, qui fut inhumée le 8 avril 1754 dans l’église d’Ingrande. 5) Michel François, qui suit.
6. — CREUZÉ des ROCHES (Michel François), conseiller du roi, maître particulier des eaux et forêts de Châtellerault, vivait en la ville et paroisse de Taillebourg (Charente-Maritime), lorsqu’il épousa, le 27 avril 1755, à Notre-Dame de Châtellerault, Victoire Genest, fille de Joseph, bailli de la Motte Jonzay en Touraine, et de Geneviève Trevant, de la paroisse de Saint-Christophe, diocèse de Tours. De concert avec son beau-père, il acheta, en 1770, la baronnie de Piolant. Il mourut le 30 germinal de l’an III, ayant eu : 1) Michel René, qui suit. 2) Charles Auguste Joseph, rapporté en § IV. 3) Antoine Florent, sieur de l'Isle, baptisé le 18 février 1768 à Notre-Dame de Châtellerault et décédé le 2 juillet 1831 audit lieu, qui épousa, le 2 juillet 1792, à Saint-Jacques de Châtellerault, Marie-Anne Augustine Deschamps, fille de Jacques Augustin et de feue Marie-Anne Barbot. De leur union, ils eurent : a) Augustine Marie, née le 26 juin 1793 à Châtellerault et décédée le 4 novembre 1828 audit lieu, qui y avait épousé, le 27 avril 1807, Anne Pierre Neret, propriétaire et membre du conseil municipal d’icelle, né le 22 juin 1769 à Saint-Pierre d’Angers, veuf de Marie Rose Renault, fils des feux Mathurin, contrôleurs des aides, et Jeanne Vernet. b) Caroline, née le 26 frimaire de l’an III à Châtellerault. 3) Anne-Louise, née le 19 vendémiaire de l’an XII (12 octobre 1803) à Châtellerault et décédée le 24 avril 1888, qui y avait épousé, le 19 août 1822, Jean-Joseph Roy, propriétaire, né le 14 mars 1804 audit lieu, fils des feux Joseph et Victoire Beaupuis. 3) Adélaïde Victoire Renée Marie Marthe, baptisée le 29 octobre 1769 à Notre-Dame de Châtellerault, qui y épousa, le 1er pluviôse de l’an III (20 janvier 1795), Antoine Delaveau, ancien lieutenant au 10e régiment des chasseurs à cheval, né le 17 octobre 1777, fils d’Hyppolite, officier municipal de la dite ville, et de feue Marie-Anne Roffay. Elle mourut le 18 octobre 1843 à Châtellerault.
7. — CREUZÉ des ROCHES (Michel René), baptisé le 1er octobre 1762 à Notre-Dame de Châtellerault, devint seigneur de Piolant comme héritier de ses père et mère et par donation de Michel Genest. Il devint plus tard juge de paix du canton de Dangé et demeurait en sa maison de Piolant, lorsqu’il épousa, le 24 germinal de l’an III (13 avril 1795), à Châtellerault, Angélique Françoise Roffay des Pallus, née le 12 octobre 1774, fille de Jérôme et d’Angélique Cadet, dont il eut : 1) Michel, qui suit. 2) René, propriétaire à Nau, commune de Martizay (Indre) puis à Ingrandes (Indre), né le 2 ventôse de l’an VI (20 février 1798) à Châtellerault, qui épousa, le 26 août 1830, à Saint-Pierre-de-Maillé, Adèle Caroline Randon de Pully, propriétaire, née le 2 février 1807 à Eragny (Seine-et-Oise), fille d’Étienne Babolin Randon de Pully, baron dudit nom, et de feue Marie Porenteny. 3) Angélique Clémentine, née Angélique Clémentine, née le 29 nivôse de l’an XII (18 janvier 1804) à Châtellerault, qui épousa, le 10 janvier 1825, aux Ormes, Louis Joseph Audiguier, avocat, né le 28 mai 1797 à Senillé, fils de feu Louis, propriétaire, et de feue Marie-Françoise Hérault. 4) Françoise Florence, née le 22 mai 1806 à Châtellerault et décédée le 25 mars 1886 audit lieu, qui avait épousé, le 22 octobre 1833, aux Ormes, Guillaume Raoul Randon de Pully, né le 17 germinal de l’an XII à Eragny (Seine-et-Oise), fils d’Étienne Babotin, comte de Pully, et de feue Marie Porenteny.
8. — CREUZÉ des ROCHES (Michel), né le 16 pluviôse de l’an IV à Châtellerault, propriétaire, épousa, 1°) le 8 février 1819, à Saint-Romain-sur-Vienne, Clémentine Joséphine Virginie, né vers 1805 audit lieu, fille de Pierre Louis, maire de la commune, et d’Eulalie Brung, puis, veuf, 2°) le 23 septembre 1825, aux Ormes, Jeanne Bachellier et, décédée le 26 juillet 1826 à Nouâtre (Indre-et-Loire), fille de Denis, aubergiste, et de Jeanne Dubuisseau. De leur union, ils eurent : 1) Jeanne Angélique Clémentine, née le 3 juillet 1826 à Nouâtre, qui épousa, le 25 mai 1847, aux Ormes, Rodolphe Hrvinta, conducteur des Ponts et Chaussées, né le 18 décembre 1810 au château de Pelitany, en Pologne, fils d’Antoine Hrvinta, et d’Augustine Czchowiez.
§ IV. branche des Chastelliers
7. — CREUZÉ des CHASTELLIERS (Charles Auguste Joseph), fils puîné de Michel-François et de Victoire Genest (6e degré, § III.), baptisé le 8 février 1764 à Notre-Dame de Châtellerault, entra dans l’instruction publique et après avoir professé à Poitiers et à Châtellerault, mourut inspecteur d’académie le 11 novembre 1846 à Poitiers. Pendant la révolution, il s’était exilé à Saint-Domingue, et rentra en France à l’abolition de l’esclavage. Il avait épousé le 26 novembre 1792, à Saint-Jacques de Châtellerault, Marie-Adélaïde Charcelay de Bord, née vers 1771, fille de feu Joseph, vivant receveur particulier des finances de cette ville, et de Victoire Marie Madeleine Reculé. De son union, il eut au moins : 1) Adélaïde Victoire, née le 11 septembre 1793 à Châtellerault et décédée le 20 octobre 1793 audit lieu.
Veuf, il se remaria, le 24 brumaire de l’an VI (14 novembre 1797), à Poitiers, à Marie-Sophie Richard-d’Abnour, née le 9 novembre 1772 à Saint-Domingue, fille de feu Sylvain, et de Marie Gabrielle Godet, et mourut le 11 mai 1846 en sa maison, rue Saint-Pierre-l’Hospitalier, à Poitiers. De ce second lit, il eut : 2) Augustine Élisabeth Claire, née vers 1799 et décédée sans alliance le 15 mars 1845 à Poitiers. 3) Louis Adolphe François, né vers 1801, qui décéda célibataire vers 1861 à Bordeaux. Il avait pris part à la campagne d’Espagne et fut ensuite adjoint au consul de France à Tifia, comme secrétaire, et vivait en 1852 à Rouen, n°8 rue Cousin, chez son frère Raoul Théodore. 4) Charles, né vers 1805 et mort sans alliance en 1826. 5) Victoire Joséphine, née le 30 avril 1806 à Poitiers. 6) Joseph Ernest, né vers 1807, qui fut prêtre, directeur de l’école cléricale de Poitiers, chanoine honoraire, puis archiprêtre de Civray et enfin curé-doyen de Notre-Dame de Poitiers. Il y mourut le 19 avril 1879, et ses paroissiens lui élevèrent un monument funéraire dans le cimetière de cette ville. 7) Anne Georgette, née vers 1807 et décédée le 5 mai 1808 à Poitiers, à l’âge de 9 mois. 8) Raoul Théodore, qui suit.
8. — CREUZÉ des CHASTELLIERS (Raoul Théodore), né le 23 février 1809 à Châtellerault, vint se fixer à Paris, où il s’adonna à la peinture, puis entra au ministère des finances, direction des douanes, fut nommé à Rouen et vint enfin se fixer à Bordeaux comme receveur particulier des douanes, où il mourut en 1884. Il avait épousé le 16 avril 1846, à Belleville (Paris), Marie-Anne Alexandrine Laporte, dont il eut : 1) Charles Auguste, né en 1837 et décédé en 1838. 2) Anne, née en 1838 et décédé en 1839. 3) Raoul, né en 1839 et décédé en 1840. 4) Théodore, né en 1840 et décédé en 1842. 5) Adolphe, n en 1841 et mort en 1843. 6) Marie, née en 1842, qui mourut célibataire en 1866. 7) Raoul, né en 1844 à Paris, qui fut commis principal des postes et télégraphes à Bordeaux. Il eut : a) Marie, née en 1881 à Bordeaux. b) Raoul, née en 1882. c) Anne, née en 1893. 8) Clément, né en 1850 à Paris, commis des contributions indirectes, qui mourut célibataire en 1878 à Bordeaux. 9) Marie Charles Augustin, qui suit. 10) Georges, né en 1857 à Bordeaux, qui fut contrôleur principal des douanes en la dite ville. 11) Henri, né en 1859 et mort en 1866.
9. — CREUZÉ des CHASTELLIERS (Marie Charles Augustin), né le 20 septembre 1852 à Rouen, receveur particulier des douanes à Pauillac (Gironde), épousa, en 1879, Louise Nadeau, dont il eut : 1) Charles, né en 1880. 2) Suzanne, née en 1881.
§ V. branche du Fresne
5. — CREUZÉ (Claude), fils de Michel et de Claire Renault (4e degré, § Ier.), sieur de Lesmé, baptisé le 12 juin 1698 à Saint-Jean-Baptiste de Châtellerault, succéda à son père dans l’office de greffier en chef de la juridiction des dépôts à sel de Châtellerault, le 5 juillet 1743. Il fut par la suite greffier en chef du bureau des finances de la Généralité de Poitiers, le 29 octobre 1766. Il avait épousé, le 5 janvier 1735, devant Millet et Herbault, notaires à Châtellerault, et le 12 suivant, à Sainte-Opportune de Poitiers, Marie-Andrée Beaupoil, fille de feu Paul et d’Anne Picaut. Il fut inhumé le 24 mai 1782 à Saint-Cybard de Poitiers, ayant eu : 1) Michel Pascal, qui suit.
6. — CREUZÉ du FRESNE (Michel Pascal), baptisé le 12 avril 1736 à Sainte-Opportune de Poitiers, fut reçu en l’office de greffier alternatif du bureau des finances de la généralité de Poitiers en octobre 1766, et assista, en 1789, à l’assemblée tenue à Poitiers par la noblesse de la province pour nommer des députés aux États Généraux. Il fut par la suite maire de la ville en 1791, et fut élu par le département de la Vienne, membre de la Convention en 1793. Lors du procès de Louis XIV, répondant à la question de savoir s’il y aurait, oui ou non appel, il s’écrit « Je regarde que nous sommes plénipotentiaires, et que les plénipotentiaires sont sujets à la ratification ; je dis oui. » Plus tard, il vota pour la détention et le bannissement à la paix, et pour qu’il fût sursis à l’exécution du jugement. D’un caractère timide, il évita de prendre part aux dissensions qui agitaient l’assemblée. Ayant été nommé commissaire pour aller hâter les levées de la réquisition dans les Deux-Sèvres, la Vienne, l’Indre-et-Loire, la Mayenne et la Loire, le 10 mars 1793, il accepta avec empressement ces fonctions qui lui permettaient de s’éloigner de Paris. Revenu de cette mission, il ne prit aucune part aux intrigues des factions qui déchirèrent l’assemblée. Membre du conseil des Anciens sans avoir jamais été proscripteur ni proscrit, il y vota le 25 janvier 1796 pour l’envoi d’agents dans les colonies, combattit en mars 1797 l’établissement du droit de passe sur les routes. Il fut élu secrétaire le 20 avril et sortit du conseil un mois après. Il mourut le 27 floréal de l’an XII (18 mai 1804) à Poitiers, étant alors membre du conseil général de la Vienne (v. Wikipédia). Il avait épousé, en mai 1770, Magdeleine Anne Charlotte Allaire, fille d’Henri, capitaine de dragons de la milice de Saint-Domingue, et d’Anne Charlotte Brodin, dont il eut : 1) Marie Henriette, baptisée le 14 février 1771 à Saint-Cybard de Poitiers et décédée en 1782. 2) Martin Claude Maximilien, baptisé le 10 février 1772 à Saint-Cybard de Poitiers et mort en 1790. 3) Casimir, né le 24 mars 1774 à Saint-Cybard de Poitiers et mort en 1777. 4) Joseph Henri, baptisé le 31 octobre 1777 à Notre-Dame-la-Petite de Poitiers et mort en 1778.
§ VI. branche de Dutens
2. — CREUZÉ (Luc), orfèvre, serait le fils de Pierre (1er degré, § Ier.), d’après les éléments apportés par le Beauchet-Filleau. Il possédait, en 1636, une maison dans le fief de Mauvoisin, à Châtellerault. Le 15 juin 1628, lors du partage de la succession de sa mère, il était absent et sous le coup de poursuite pour "perduellion et rebellion. Il eut chez lui pendant 3 mois le fils de son frère Anthoine de Niort atteint d'une maladie extraordinaire qui le faisait trembler sans arrêt de la tête aux pieds ce qui faisait dire à quelques uns qu'il était "possédé". Il revint chez ses parents complètement guéri[6]. Celui-ci fut l’époux de Jeanne Richard, dont il eut : 1) peut-être Pierre Hélie, sieur de Fontpourry, né vers 1624, fut inhumé le 28 décembre 1693 dans l’église de Thuré. 2) Marie, née vers 1625, qui abjura le calvinisme le 11 octobre 1685, à Saint-Jean-Baptiste de Châtellerault, à l’âge de 60 ans, en présence d’Élie Pierre Creuzé, sieur de Fontpourry. 3) François, qui suit.
3. — CREUZÉ (François), né vers 1630, marchand horloger à Saint-Jacques de Châtellerault, abjura le calvinisme le 17 octobre 1685, à Saint-Jean-Baptiste de cette ville, à l’âge de 55 ans. Il avait épousé, Magdeleine Martin. Ils émigrèrent en raison de leur religion, et étaient à Londres en 1693 et 1694. François Creuzé, d'après le livre de Sturmer, était domicilié paroisse Saint-Gilles-des-Prés lorsqu'il testa en novembre 1696, dans lequel il laissait à  sa femme sa propriété de Genève[7]. De leur union, il eut : 1) Jeanne, inhumée le 5 septembre 1723 à Saint-Jacques de Châtellerault, qui avait épousé, le 14 janvier 1677, en cette même paroisse, Jean Arnault, fils d’Henri, écuyer, sieur de Limbaudière, et d’Anne Lesurin. 2) Gabriel. 3) Magdeleine, qui fut l'épouse de Pierre Philippon. 4) Catherine, née vers 1668, abjura le calvinisme le 22 novembre 1685, à Châtellerault,  alors âgée de 17 ans. Elle fut l'épouse de Louis Folaquier. 5) François, qui suit. 6) Pierre, baptisé le 17 juillet 1672 au temple de Châtellerault, qui eut pour parrain et marraine Gabriel et Magdeleine Creuzé, frère et sœur.
4. — CREUZÉ (François), marchand, épousa, le 30 août 1694 à Saint-Jacques de Châtellerault, Marie Marcou, fille de Michel, marchand, et de feue Marie Garnault. Ils avaient abjurés tous les deux le calvinisme, le 8 précédent, à Oyré. 1) François, baptisé le 1er avril 1697 à Saint-Jacques de Châtellerault. 2) Marie, baptisée le 6 septembre 1698 à Notre-Dame de Châtellerault, qui épousa (par réhabilitation de mariage et abjuration du calvinisme), le 9 septembre 1724, à Notre-dame-de-Châtellerault, Aimé Jean Arnaudeau, fils d’Aimé, sieur des Chezeaux, et de Renée Carré. 3) Jeanne, baptisée le 28 novembre 1699 à Notre-Dame de Châtellerault, qui épousa, le 28 février 1718, à Saint-Jacques de Châtellerault, Louis Martineau, marchand, fils de feu Isaac, également marchand, et de Marie Janelle. Elle fut inhumée le 27 novembre 1727 à Notre-Dame de Châtellerault. 4) Pierre, rapporté en § IX. 5) Radégonde, baptisée le 24 février 1702 à Notre-Dame de Châtellerault. fut probablement celle qui était inhumée le 27 mai 1780 à Antran. Elle fut l’épouse de Jean Dutens, bourgeois de Châtellerault, et ceux-ci faisaient le partage anticipé de leurs biens entre leurs enfants, insinué à Châtellerault le 11 mai 1777. Ils possédaient, en 1760, la maison qui jadis appartenait à Marguerite Creuzé, veuve de Pierre Bion, vers 1636. 6) Anne Catherine, baptisée le 15 juillet 1703 à Saint-Jacques de Châtellerault. 7) Jean, baptisé le 16 février 1705 à Saint-Jacques de Châtellerault. 8) Michel Claude, qui suit. 9) Magdeleine, baptisée le 26 octobre 1708 à Saint-Jacques de Châtellerault. 10) Catherine, baptisée le 20 décembre 1710 à Saint-Jacques de Châtellerault.
5. — CREUZÉ (Michel Claude), baptisé le 3 octobre 1706 à Saint-Jacques de Châtellerault, négociant, épousa, le 18 septembre 1727, à Notre-Dame de Châtellerault, Élisabeth Delechelle, fille de Philbert, marchand, et de Marquise Martineau. Il fut inhumé le 5 février 1786 à Notre-Dame de Châtellerault, ayant eu : 1) Michel, qui suit.
6. — CREUZÉ-DUTENS (Michel), sieur de la Maisonneuve, baptisé le 1er avril 1733 à Notre-Dame de Châtellerault, fut négociant et juge en chef des consuls en la dite ville. Il y épousa, le 15 février 1751, à Saint-Jean-Baptiste, Jeanne Dutens, née vers 1728, fille de Jean, négociant, et de Radégonde Creuzé, avec dispense de consanguinité au 2ème degré égal et au 3ème degré égal en ligne collatérale. Il mourut  le 16 septembre 1812 à Antran, ayant eu : 1) Charles Frédéric, baptisé le 3 février 1768 à Saint-Jean-Baptiste de Châtellerault, qui y fut inhumé le 15 mai 1771, à l’âge de 3 ans. 2) Marie-Thérèse, baptisée le 25 mai 1770 à Saint-Jean-Baptiste de Châtellerault, qui y fut inhumée le 29 avril 1771 à l’âge de 11 mois. 3) Anne Sophie, baptisée le 4 octobre 1772 à Saint-Jean-Baptiste de Châtellerault et décédée le 6 décembre 1860 audit lieu, qui avait épousé, le 19 germinal de l’an II (8 avril 1794), à Châtellerault, Jacques Louis Proa, salpêtrier à Loudun, né vers 1763, fils de feu Jacques, négociant à la Rochelle, et de Marie Jeanne Liège. 4) Michel, négociant et marchand, baptisé le 1er mars 1752 à Notre-Dame de Châtellerault, qui y mourut le 6 ventôse de l’an II. Il avait épousé, le 13 juillet 1774, à Notre-Dame de Châtellerault, Marie Millet de la Berdinnière, fille de Louis Gabriel, procureur au siège royal de Châtellerault, et de Marie Élisabeth Thénault. De leur union, naquirent : a) Marie Lucile, baptisée le 28 avril 1775 à Notre-Dame de Châtellerault et décédée le 22 janvier 1828 audit lieu, qui y avait épousé, le 3 thermidor de l’an III (21 juillet 1795), Urbain Dutens, né le 21 juin 1756 à Preuilly (Indre), fils de Jean, marchand, et de Marie Riboteau. b) Jeanne Adélaïde, baptisée le 27 avril 1776 à Notre-Dame de Châtellerault, qui y épousa, le 24 ventôse de l’an VI (14 mars 1798), Joseph Michel Lauray, officier de santé, né le 24 janvier 1771 à Saint-Pierre de Cénon, fils d’Arnaud Lauray et de Françoise Radégonde Gervais. c) Marie Euphénie, baptisée le 16 août 1783 à Saint-Jacques de Châtellerault. 5) Jeanne Catherine, baptisée le 25 août 1754 à Notre-Dame de Châtellerault, qui épousa, le 17 octobre 1780, à Antran, Jacques Antoine Creuzé de la Touche, fils de Jacques et de Thérèse Fremont (v. 6e degré, § II.). Elle décéda le 2 avril 1810, en sa maison, sise Grand’Rue, à Châtellerault. 6) Françoise Louise, baptisée le 5 février 1756 à Saint-Jacques de Châtellerault. 7) Rose Prudence, baptisée le 24 avril 1757 à Saint-Jean-Baptiste de Châtellerault. 8) Benjamin, qui suit. 9) Jean, sieur de la Maisonneuve, baptisé le 15 juillet 1753 à Notre-Dame de Châtellerault, qui était contrôleur des actes à Hennebont (Morbihan), lorsqu’il y épousa, le 22 décembre 1788, en la paroisse Notre-Dame-de-Paradis, Marie-Anne Antoinette Fraboulet, née le 29 mai 1765 en cette dite paroisse, fille de Joseph Marie, avocat au parlement, et de Marie-Jeanne Marguerite Le Borgne de Villeroche. Il fut ensuite directeur de la poste aux lettres de Châtellerault, où il mourut le 2 décembre 1822, ayant eu : a) Marie Michelle, le 3 octobre 1789 à Hennebont et décédé le 24 mai 1855 à Poitiers, qui épousa, le 16 juillet 1811, à Châtellerault, Jacques Élie Hérault, capitaine en retraite et membre de la légion d’honneur, entreposeur particulier des tabacs de l’arrondissement de Civray, né le 12décembre 1772, fils des feux François, docteur en médecine, et de Jeanne Alix Rasteau. b) Marie-Anne Philippine, né le 11 juin 1793 à Hennebont, qui épousa, le 7 juillet 1813, à Châtellerault, Charles Hyppolite Henri Micheau, employé aux droits réunis, né le 8 août 1791 à Saint-Jean-Baptiste d’icelle, fils de Charles René, homme de loi, et de Rose Éléonore Massonneau. c) Appoline, née le 4 messidor de l’an V à Châtellerault, qui épousa, le 26 janvier 1822, à Senillé, Armand François Marie Fraboulet, rentier, né le 1er vendémiaire de l’an VII à Hennebont, fils de Jean-Joseph Marie, rentier à Paris, et de Marguerite Michelle Marie-Thérèse de Chalindar-Descrose. 10) Rose Prudente, née le 24 avril 1757 à Saint-Jean-Baptiste de Châtellerault et décédée le 5 décembre 1829 en la dite ville, qui avait épousé, le 28 septembre 1784, à Antran, Jean-Guillaume de Milan d’Astis, écuyer, directeur des contributions directes, fils de feu Germain, écuyer, seigneur de Soulleilna, et feue Jeanne Dufour. 11) Marie-Adélaïde, baptisée le 30 avril 1764 à Saint-Jean-Baptiste de Châtellerault et décédée le 12 janvier 1844 audit lieu, qui y avait épousé, le 10 novembre 1788, à Saint-Jean-Baptiste, Joseph Brice Deniau, négociant, fils de feu Pierre, également négociant, et d’Andrée Martinet. 12) Radégonde Victoire, baptisée le 30 août 1765 à Saint-Jean-Baptiste de Châtellerault. 13) Emmanuel Henri, rapporté en § VII. 14) Philbert, rapporté en § VIII.
7. — CREUZÉ (Benjamin), sieur de Lesmé, négociant à Châtellerault, fut baptisé le 24 février 1760 à Saint-Jean-Baptiste de cette ville. Il était adjudant de la place de Metz, lorsqu’il épousa, le 29 ventôse de l’an VI, en cette ville, 3ème section, Louise Françoise Adélaïde de Villy, née le 30 juillet 1782 en la dite ville, fille de Louis Benoît, libraire, et de Marguerite Pierron. Il mourut le 11 février 1844 à Châtellerault, ayant eu : 1) Marguerite Laure, née le 22 vendémiaire de l’an VIII à Metz, 3ème section. 2) Louis, propriétaire, né le 4 brumaire de l’an IX à Metz, 3ème section, qui mourut le 24 octobre 1890 à son domicile, n°363, rue Saint-Honoré, à Paris, 1er arrondissement. Il avait épousé, le 2 mai 1827, à Paris, 8e ancien arrondissement, Cornélie Vial de Machurin. 3) Adélaïde Endora, né le 12 messidor de l’an XII (1er juin 1804) à Châtellerault et décédée le 1er avril 1845 audit lieu, qui y avait épousé, le 10 janvier 1825, Alexandre Désiré Estachon, propriétaire, né le 30 septembre 1802 à Saint-Clair, fils de feu René Jean et de Radégonde Victoire Cordier. 4) Clémence, née le 29 brumaire de l’an XIV (20 novembre 1805), à Châtellerault. 5) Ferdinand, né le 11 mai 1807 à Châtellerault, qui était employé en retraite et habitait au n°8, passage Lée, dans le 20e arrondissement de Paris, lorsqu’il y épousa, le 9 août 1873, Marie Élisabeth Anderson, née le 7 août 1825 à Rouen et décédée le 30 juillet 1896 à Paris, 18e arrondissement, veuve de feu François Léon Roger et fille de Guillaume et d’Agnès Flincy. Il mourut le 10 janvier 1883 à son domicile, n°50, rue des Moines, à Paris, 17e arrondissement. 6) Germain Alfred, qui suit. 7) Pierre Émile, né le 3 juillet 1812 à Châtellerault.
8. — CREUZÉ (Germain Alfred), né le 7 novembre 1808 à Châtellerault, qui fut directeur des contributions indirectes et habita à Verneuil (Eure) où il mourut le 30 janvier 1907. Il obtint, par décret impérial daté du 23 février 1859, l’autorisation d’ajouter à son nom celui « de la Touche », comme parent par alliance de Thérèse-Clémentine Creuzé de la Touche, épouse du sieur Martinet, dernière représentante de la dite branche (5e degré, § II.). Il avait épousé, le 10 janvier 1842, à Paris, 1er ancien arrondissement, Amélie Reine de Jahan, dont il eut : 1) Jacques Antoine Louis Marie, ingénieur, né le 28 décembre 1842 à Paris, 1er ancien arrondissement, qui mourut célibataire le 3 décembre 1896 à son domicile, n°55, rue de Vermeil, en la dite ville, 7e arrondissement.  2) Agathe Marie Pauline, née le 20 septembre 1855 à Paris, 1er ancien arrondissement (ou le 20 septembre 1857 à Paris, 8e ancien arrondissement selon son acte de décès) et morte le 29 novembre 1900 à Verneuil, qui épousa, Eugène Le Vaillant de Glatigny, né vers 1846.
§ VII.
7. — CREUZÉ (Emmanuel Henri), fils de Michel et de Jeanne Dutens (6e degré, § VI.), baptisé le 21 décembre 1766 à Saint-Jean-Baptiste de Châtellerault, épousa, le 10 ventôse de l’an VII (28 février 1799), à Châtellerault, Suzanne Desbordes, née le 8 février 1772 à Jarnac et décédée le 25 avril 1808 à Châtellerault, fille de Jacques, propriétaire, et de Louise Turquand. De leur union, ils eurent : 1) Michel Henri, qui suit.
8. — CREUZÉ (Michel Henri), né le 25 frimaire de l’an VIII (16 décembre 1799) à Châtellerault, épousa, le 2 août 1824, à Saint-Romain-sur-Vienne, Henriette Artémise Maurice, née le 11 août 1806, fille de Pierre Louis, propriétaire et maire dudit lieu, et d’Eulalie Brung. De leur union, ils eurent : 1) Marie Amélie, née le 19 mai 1825 à Châtellerault et décédée le 16 octobre 1825 audit lieu. 2) Henri, né le 19 septembre 1826 à Châtellerault. 3) Jeanne Zoé, née le 28 thermidor de l’an XII (16 août 1804), à Châtellerault, qui y épousa, le 31 mai 1824, Joseph-Jean Hérault, praticien, né le 16 janvier 1802 à Senillé, fils de Jean-Pierre, propriétaire, et de Marie-Claude Amirault.
§ VIII.
7. — CREUZÉ (Philbert), fils de Michel et de Jeanne Dutens (6e degré, § VI.), bourgeois et propriétaire, fut baptisé le 14 janvier 1759 à Saint-Jean-Baptiste de Châtellerault, et y mourut cultivateur le 3 nivôse de l’an VIII, rue de Saint-Romain. Il avait épousé, le 2 mars 1791, en cette paroisse, Julie Louise Élisabeth Gilbert, fille de feu François, en son vivant conseiller du roi et son procureur en l’élection de la dite ville, et de Marie Alix Baudy, dont il eut : 1) Philbert, qui suit.
8. — CREUZÉ (Philbert), propriétaire, baptisé le 12 mars 1792 à Saint-Sauveur, épousa le 11 novembre 1811, à Châtellerault, Virginie Durand, née le 26 frimaire de l’an III, fille d’Augustin Olivier et de Jeanne Martineau, dont il eut : 1) Louis, qui suit. 2) Émilienne, née le 6 avril 1820 à Châtellerault, qui y épousa, le 6 avril 1836, Adolphe Faulcon, contrôleur des contributions directes en la dite ville, fils de Pierre Alexandre, juge honoraire au tribunal civil d’icelle, et de feue Anne Jeanne Rivière. Elle mourut le 17 mars 1898 au même lieu.
Veuf, il se remariait, le 3 décembre 1847, à Châtellerault, à Marie-Anne Estelle Marteau, propriétaire, veuve de Jean-François Descuns, née le 17 août 1797 audit lieu, fille de feu Jean et de Marie-Anne Rivière.
9. — CREUZÉ (Louis), propriétaire rue Sainte-Catherine, né le 18 mars 1813 à Châtellerault, y épousa, le 12 janvier 1842, Laure Pineau, née le 21 juillet 1818 à Châteauroux, fille de Pierre Henri, négociant, et de Marie-Hortense Martineau et mourut le 5 mai 1886 en la dite ville. De leur union, naquirent : 1) Georges Philbert, qui suit. 2) Jeanne Jane, née le 29 octobre 1847 à Châtellerault, qui épousa, le 26 juin 1870, en cette ville, Marie Amédée Champ, propriétaire, né le 4 mars 1844 à Saint-Romain, fils des feux René Auguste, docteur médecin, et Augustine Zélie Marteau.
10. — CREUZÉ (Georges Philbert), docteur médecin, né le 28 juin 1846 à Châtellerault, qui y épousa, le 27 octobre 1874, Marie-Louise Gabrielle Meynard, né le 24 novembre 1855 en la dite ville, fille de Pierre Alphonse, docteur médecin, et de feue Marie Ernestine Potet. Il mourut le 23 avril 1895, ayant eu : 1) Marie Ernest Pierre, né le 1er février 1876 à Châtellerault et décédé le 22 janvier 1978 en la dite ville. 2) Marie-Joséphine, née le 15 mai 1877 à Châtellerault, qui épousa, le 27 novembre 1899, en cette ville, Jean-Baptiste François Maurice Pouret, avocat, docteur en droit, né le 14 avril 1870 à Chauvigny, fils de Jean-Baptiste Éméric, notaire honoraire, et de feue Marie Nelly Chambert.
§ IX.
5. — CREUZÉ (Pierre), fils de Michel et de Marie Marcou (4e degré, § VI.), baptisé le 21 novembre 1700 à Notre-Dame de Châtellerault, marchand horloger, épousa, le 28 décembre 1729, à Saint-Jean-Baptiste de Châtellerault, Élisabeth Garnault,  fille de Jean, procureur au siège royal de la dite ville, et d'Élisabeth Berthon, dont il eut : 1) Élisabeth, baptisée le 4 octobre 1730 à Saint-Jean-Baptiste de Châtellerault, qui épousa, le 7 juillet 1762, à Saint-Jean-Baptiste de Châtellerault, Henri Mossion, fils de feu François Nicolas, et de Rachel Maquin. Elle fut inhumée le 9 novembre 1788 à Tonnay-Charente (Charente-Maritime). 2) Pierre, baptisé le 22 novembre 1731 à Saint-Jacques de Châtellerault. 3) Marie-Françoise, baptisée le 29 janvier 1733 à Saint-Jean-Baptiste de Châtellerault. 4) Pierre-François, baptisé le 7 février 1734 à Saint-Jacques de Châtellerault. 5) Jean-Jacques, qui suit. 6) Pierre Charles, baptisé le 28 octobre 1737 à Saint-Jacques de Châtellerault, qui y fut inhumé le 1er septembre 1739. 7) Jean, baptisé le 7 janvier 1739 à Saint-Jacques de Châtellerault. 8) Jean, rapporté en § X. 9) Françoise, baptisée le 29 août 1742 à Saint-Jacques de Châtellerault, qui mourut sans alliance le 9 septembre 1819 au même lieu. 10) Marie-Thérèse, baptisée le 28 janvier 1744 à Saint-Jacques de Châtellerault, qui y mourut sans alliance le 21 nivôse de l’an III.
6. — CREUZÉ (Jean-Jacques), baptisé le 26 octobre 1735 à Saint-Jacques de Châtellerault, épousa, le 17 juin 1769, devant Laglaine et Blondeau, notaires à Châtellerault, Françoise Préau-Barandière, née vers 1741, fille de Jacques, sieur de la Baraudière, et de Marie-Anne Liège. Il mourut le 5 juillet 1820 en son domicile, rue de Sully, à Châtellerault, ayant eu : 1) Jean Jacques François, baptisé le 5 octobre 1771 à Saint-Jean-Baptiste de Châtellerault, qui servit d’abord dans la marine, puis se retira dans ses propriétés à Marigny-Brizay, où il se livra à l’agriculture et fit faire de grands progrès à la culture de la vigne dans l’arrondissement de Poitiers. Il y mourut célibataire le 8 juin 1838. 2) David Pierre, baptisé le 16 décembre 1773 à Saint-Jean-Baptiste de Châtellerault, qui fut inhumé le 11 décembre 1783 au même lieu. 3) Robert Augustin, qui suit.
Robert Augustin
Creuzé
(1779-1842)
7. — CREUZÉ (Robert Augustin), baptisé le 9 décembre 1779 à Saint-Jean-Baptiste de Châtellerault, se livra au commerce et acquit à juste titre une grande réputation de probité qui lui gagna la confiance de ses concitoyens. Nommé maire de Châtellerault en 1816, il signala son administration par de nombreux travaux, tout en maintenant les finances de la ville dans un état prospère. Son caractère lui avait acquis une grande influence auprès de ses administrés ; aussi, lors de la disette de 1816, lorsque déjà le peuple de Châtellerault menaçait de se livrer aux dernières violences, suffit-il à M. Creuzé de se présenter seul sur la place du marché et d'adresser la parole aux plus furieux, pour apaiser une révolte qui aurait pu avoir des résultats terribles pour la ville entière. Après avoir montré la fermeté de caractère du magistrat courageux et dévoué, M. Creusé fit acte de bon citoyen ; car avec son frère Jacques-François, ayant fait apporter les produits de leurs récoltes, ils les vendirent à vil prix. Ce fut à cette occasion que le gouvernement le nomma chevalier de la Légion d'Honneur.
En 1818 et 1819, il entreprit de doter sa ville natale de la manufacture d'armes que se disputaient trois villes importantes et eut l'honneur d'y réussir. Cette manufacture d'armes est créée par ordonnance royale du 14 juillet 1819 pour produire des armes blanches. Les travaux de construction débutent en 1820 sous la direction de M. Ledard et M. Guillebon par le bâtiment d'administration, cinq ateliers sur le bord de la Vienne et des logements d'ouvriers dans la partie nord (le bâtiment 137 porte la date 1821)".
Extrait de la section G3 du cadastre napoléonien de Châtellerault, 1834
"A partir des années 1850 y sont fabriquées des armes à feu, puis du matériel d'artillerie et des missiles. L'introduction de nouveaux procédés mécaniques de fabrication et l'augmentation des effectifs entre 1830 et 1880 entraînent la transformation et la construction de nombreux ateliers. Entre 1886 et 1891, pour la fabrication du fusil Lebel, de nombreux bâtiments sont démolis et remplacés par de nouvelles constructions (3 des cheminées datent de cette période, et les bâtiments 114 et 206 portent la date 1887). Dans les années 1950, on reconstruit les bâtiments endommagés durant la Seconde Guerre mondiale et certains ateliers vétustes, tandis que l'on en modernise d'autres. Après la fermeture définitive de l'établissement le 1er novembre 1968, une partie des bâtiments est transformée en musée, en patinoire et en centre d'archives de l'armement.
En 1844, il y a la mise en place d'une turbine Fourneyron, puis vers 1850, le remplacement de deux autres roues par des turbines. De 1914 à 1921, on y construit une centrale thermique et une centrale hydroélectrique.
L'usine compte 40 ouvriers à ses débuts et 7000 durant la Seconde Guerre mondiale, elle est alors l'une des plus importantes usines d'armement d'Europe." (Patrimoine industriel du Poitou-Charentes, historique).
La "Manu", carte postale extraite du site de Fred Coussay
En 1820, Robert Augustin Creuzé fut nommé député de la Vienne et remplit son mandat avec zèle et désintéressement. Réélu trois autres fois, il donna sa démission en 1830. Retiré de la vie politique, il fut nommé plus tard administrateur de l'hospice, des prisons et de la caisse d'épargne, charges qu'il remplit jusqu'à sa mort, le 17 février 1842, converti au catholicisme depuis un an. (v. Wikipédia). Il avait épousé, le 20 floréal de l’an VIII (10 mai 1800), en sa ville, sa cousine germaine Victoire Préau de la Baraudière, née vers 1781, fille de Philippe, président du tribunal de commerce et maire de Châtellerault, et de Marie Rose Renault de la Pagerie, dont il eut : 1) Jacques Augustin, négociant, né le 19 fructidor de l’an IX (6 septembre 1801) à Châtellerault et décédé le 7 décembre 1847 audit lieu, qui fut membre du conseil municipal et du conseil d'arrondissement, ainsi que président du tribunal de commerce de la ville. Il y avait épousé, le 6 janvier 1823, Marie-Louise Renée Arnoul, née le 31 août 1802 audit lieu, fille de René Charles et de Marthe Marguerite Augustine Dubois. De leur union, ils eurent : a) Marthe Louise, née le 2 novembre 1823 à Châtellerault, qui y épousa, le 11 avril 1842, Charles Delaubier, substitut du procureur du roi près le tribunal de 1ère instance de l’arrondissement dudit lieu, né le 15 mai 1811 à Ardilleux (Deux-Sèvres), fils de Joseph Saturnin, propriétaire, et de feue Jeanne Adélaïde Sauvin. Elle mourut le 27 janvier 1888 à Châtellerault. b) Jacques Albert, né le 28 mars 1825 à Châtellerault et décédé le 20 août 1826 audit lieu. c) Jacques Anatole, né le 21 mars 1830 à Châtellerault et décédé célibataire le 13 février 1851 au même lieu. 2) Philippe Jules, qui suit. 3) François Octave, né le 20 novembre 1808 à Châtellerault, qui fut avocat. Il mourut célibataire le 5 mai 1851 à Vanves (Hauts-de-Seine). 4) Jean Léopold, né le 30 mars 1812 à Châtellerault. 5) Élisabeth Victoire, née le 16 février 1815 à Châtellerault, qui y mourut le 13 avril suivant. 6) un garçon né sans vie, le 31 mars 1816 à Châtellerault. 7) Louise Élodie, née le 14 juillet 1823 à Châtellerault et décédée le 25 avril 1825 audit lieu.
8. — CREUZÉ (Philippe Jules), négociant, propriétaire, président du tribunal de commerce, chevalier de la Légion d’Honneur, et membre du conseil municipal, fut entrepreneur de la manufacture impériale d’armes de Châtellerault pendant 32 ans. Il y été né le 10 thermidor de l’an XII (29 juillet 1804) et y mourut le 22 avril 1868. Il y avait épousé, le 7 août 1831, Radégonde Félicité Supervielle, née le 24 février 1812 à Poitiers, fille de Jean-Baptiste, propriétaire, et de Radégonde Judith Ague, dont il eut : 1) Jacques Georges, né le 7 novembre 1832 à Châtellerault, qui fut professeur de dogme au grand séminaire de Poitiers, choinanoire honoraire et docteur en théologie. Il mourut le 25 avril 1863 à Châtellerault. 2) Philippe Évariste, propriétaire, né 5 juin 1834 à Châtellerault, épousa, le 9 janvier 1861, audit lieu, Louise-Marie Gabrielle Lavallée, née le 1er juin 1843 en cette ville, fille de Joseph Théophile, propriétaire, et d’Élisa Églantine Liège d’Iray. 3) Radégonde Marie Berthe, née le 16 juin 1835 à Châtellerault et décédée le 20 septembre 1906 audit lieu, qui y avait épousé, le 5 juillet 1852, Alexandre Conty, négociant puis industriel, né le 15 février 1825 à Abilly (Indre), fils d’Alexandre, propriétaire, et de Louise Catherine Liberté Brunet. 4) Marie-Gabrielle, née le 16 juin 1835 et décédée le 19 juillet suivant audit lieu. 5) Renée Hélène, née le 19 août 1836 à Châtellerault et décédée le 9 septembre suivant audit lieu. 6) Marie Félicité, née le 31 août 1837 à Châtellerault, qui y épousa, le 8 avril 1861, Eugène Jean-Marie Arnaudeau, lieutenant-colonel du 3ème régiment de zouaves, officier de la Légion d’Honneur, né le 8 septembre 1821 à Laon (Aisne), veuf de Marie Félicie Cherbonnier, fils de feu Jean-Chrysosthème, président de chambre à la cour impériale de Poitiers, chevalier de la Légion d’Honneur, et de Victoire Félicité Lobgeois. 7) Radégonde Marie Valentine, née le 18 août 1839 à Châtellerault, qui était religieuse, prieure des dominicaines du couvent de l’Angelade lorsqu’elle mourut le 24 décembre 1889 audit lieu. 8) Marie Victoire Sara, né le 12 janvier 1842 à Châtellerault, qui épousa, le 3 juillet 1861, audit lieu, Louis Albert Marteau, propriétaire, adjoint de la commune d’Ingrandes où il naquit le 22 juin 1832, fils de Louis Jacques Laguaize, propriétaire, et de Sarah Mathilde Hervart. 9) Georges Adrien Jules, qui suit. 10) Marie-Juliette, née le 26 août 1847 à Châtellerault, qui y épousa, le 20 mai 1867Georges Maurice Blandin de Chalain, capitaine d’artillerie, détaché à la manufacture impériale d’armes de la ville, né le 7 avril 1837 à Poitiers, fils de Victor Maurice, propriétaire et ancien capitaine de cavalerie, chevalier de l’ordre de Saint-Ferdinand d’Espagne, et de feue Séraphine Frotier de la Messelière. 11) Marie Louis Charles, né le 10 octobre 1852 à Châtellerault, qui était étudiant lorsqu’il y mourut le 28 décembre 1871.
9. — CREUZÉ (Georges Adrien Jules), propriétaire, né le 21 janvier 1845 à Châtellerault, "succéda à son père comme entrepreneur et s'occupa également d'agriculture dans ses propriétés. Il représentait au Conseil général de la Vienne le canton de Vouneuil-sur-Vienne, quand il fut, en octobre 1885, porté sur la liste conservatrice de ce département et élu député, le 5e et dernier, par 42,549 voix (80,919 votants, 101,883 inscrits). Il prit place sur les bancs de la droite monarchiste et vota avec elle, contre l'expulsion des Princes, contre la nouvelle loi militaire, contre les divers ministères de gauche qui occupèrent le pouvoir; plus récemment, il s'est abstenu sur le rétablissement du scrutin d'arrondissement (11 février 1889), et s'est prononcé pour l'ajournement indéfini de la révision de la Constitution, contre les poursuites contre trois députés membres de la Ligue des patriotes, contre le projet de loi Lisbonne restrictif de la liberté de la presse, contre les poursuites contre le général Boulanger. Il subit un échec aux élections générales du 22 septembre 1889, au premier tour de scrutin, n'obtenant que 7.211 voix contre 8.086 à M. Albert Nivert qui lui succéda. Il vécut désormais éloigné de la politique et mourut à Châtellerault, sa ville natale, le 29 novembre 1919, à l'âge de 74 ans"[8]. Il avait épousé, le 12 octobre 1868, Radégonde Marie Delafouchardière, née le 18 septembre 1851à Naintré, fille de Jacques Olivier Alphonse, propriétaire, et de Zoé Droa, dont il eut : 1) Jacques Georges Marie Jules, né le 22 décembre 1870 à Châtellerault, lieutenant au 9e régiment des chasseurs à cheval en résidence à Auch (Gers) en 1900. 2) Joseph Marie Georges, né le 16 mars 1872 à Châtellerault et décédé le 3 décembre 1886 au même lieu. 3) Robert Augustin Alphonse, banquier, né le 24 décembre 1873 à Châtellerault, épousa, le 18 avril 1900, à Lathus-Saint-Rémy, Marie-Joséphine Louise Millet, née le 5 octobre 1879 au château de Vancresson (Orne), fille de Marie Joseph Paul, propriétaire au château de la Dallerie et ancien capitaine de cavalerie, chevalier de la Légion d’Honneur, conseiller général et maire de Lathus, et de Marie-Geneviève Ganneron. De leur union, naquirent : a) Marie Joséphine Radégonde Geneviève, née le 9 février 1901 à Châtellerault. b) Marie-Joséphine Radégonde Marguerite, née le 18 janvier 1903 à Châtellerault. c) Marie-Joséphine Radégonde Odette, née le 2 juin 1907 à Châtellerault, qui mourut le 26 avril 1978 à Poitiers. 4) Radégonde Anne-Marie, née le 14 décembre 1876 à Châtellerault, qui épousa, le 14 février 1898, audit lieu, Ernest Grout de Beaufort, lieutenant au 20ème régiment de chasseurs à cheval, né le 5 mars 1870 à Heiltz-l’Évêque (Marne), fils de Marie-Charles Henri, propriétaire, et de Clémence de Thelin. 5) Marie Georges Adrien, né le 10 février 1879 à Châtellerault, qui épousa, le 21 février 1906, à Argentre, Marie-Françoise Léonie Henriette Letourneur. Il était soldat au 20e escadron du train lorsqu’il fut tué lors d’un bombardement, le 17 octobre 1917, à Nancy (Meurthe-et-Moselle). Son décès fut retranscrit sur les registres d’état civil de Laval (Mayenne) le 18 octobre 1917 (v. Mémoire des Hommes). 6) Eugène Jean Marie Charles, né le 29 octobre 1888 au château de la Cataudière, à Availles-en-Châtellerault, qui mourut le 11 juillet 1956 à Valence. Il avait épousé, le 26 mai 1919, à Versailles, Marie-Radégonde Charlotte Ernestine de Botrou. 7) Marie-Thérèse, née le 1er août 1890 à Châtellerault.
§ X.
6. — CREUZÉ (Jean), fils de Pierre et d’Élisabeth Garnault (5e degré, § IX.), négociant, baptisé le 30 septembre 1740 à Saint-Jacques de Châtellerault, qui eut pour marraine sa sœur Élisabeth, mourut le 14 février 1792. Son corps fut inhumé dans la cloture du sieur Jean-Jacques Creuzé, son frère, située au-dessus de la maison de l’Engelarde, paroisse de Pouthumé, n’ayant pas professé la religion catholique. Il avait épousé Marguerite Julie Leroy, dont il eut : 1) Marie-Marguerite, baptisée le 19 août 1771 à Saint-Jean-Baptiste de Châtellerault. 2) Marguerite, baptisée le 3 septembre 1772 à Saint-Jean-Baptiste de Châtellerault, qui épousa, le 6 juin 1791, au temple de cette ville, son cousin germain Nicolas Garnault, fils de feu Claude Isaac, négociant, et de Jeanne Minier du Vigneau, demeurant à Marennes en Saintonge. Ils demandaient la dispense de parenté pour mariage de religion protestante. Veuve, elle se remaria, le 1er thermidor de l’an VI (19 juillet 1798), audit lieu, à Pierre Hérault, propriétaire, né le 20 février 1777 à Saint-Jacques d’icelle, fils de Jacques François et de Françoise Renault. 3) Jean, baptisé le 24 juin 1774 à Saint-Jean-Baptiste de Châtellerault, qui y fut inhumé le 8 février 1776, à l’âge de 18 mois. 4) Julie Thérèse, baptisée le 13 octobre 1776 à Saint-Jean-Baptiste de Châtellerault qui y épousa, le 6 ventôse de l’an V (24 février 1797), Alexis Victor François Bouhelier, baptisé le 7 janvier 1776 à Sainte-Opportune de Poitiers, fils d’Angélique Louis et de Thérèse Pallu. 5) Adélaïde, baptisée le 26 juillet 1779 à Saint-Jean-Baptiste de Châtellerault et inhumée le 29 juillet 1780 à Availles-en-Châtellerault. 6) Jean-Léon, qui suit.
7. — CREUZÉ (Jean-Léon), percepteur, baptisé le 27 juillet 1781 à Saint-Jean-Baptiste de Châtellerault, épousa, le 15 février 1808 à Châtellerault, Louise Victoire Boutin, née le 4 décembre 1777 à Saint-Jacques de la dite ville, fille de Louis, propriétaire, et d’Élisabeth Marie-Louise Henriette Hérault. De leur union, ils eurent : 1) Louise Orphée, née le 29 janvier 1809 à Châtellerault, qui épousa Joseph Genest, percepteur à Saint-Gervais-les-Trois-Clochers. Elle mourut en ce dernier lieu le 29 mars 1876. 2) Victoire Azéma, née le 18 août 1812 à Châtellerault et décédée le 7 mai 1892 audit lieu, qui y avait épousé, le 3 août 1840, Jean Benjamin Durand, négociant à Lurais (Indre), né le 31 mars 1806 audit lieu, fils des feux Jean Olivier Benjamin, marchand, et Adélaïde Pingault, en présence de Louis Martineau, propriétaire et ancien député de la Vienne, son ami, et de son beau-frère Joseph Genest.
§ XI.
2. — CREUZÉ (Antoine), sieur de la Gaignerie, protestant, possédait en 1641 le domaine de la Bourgeoisie. Il épousa, Marie Fraigneau, et mourut le 10 décembre 1656 à Niort. Entre autres enfants, il eut : 1) François, qui suit. 2) Marie, baptisée le 15 février 1622 au temple de Niort et décédée le 29 octobre 1623. 3) Antoine, sieur de la Gaignerie, baptisé le 23 février 1625 au temple de Niort, épousa Marie Brizelé, qui se remaria à Louis Marot, sieur du Coudret, lieutenant de robe courte à Lusignan. Il eut pour fille : a) Marie, qui épousa, le 22 novembre 1668, à Niort, Jean Lauvergnat, seigneur de la Grange et du Murault. 3) Jean, baptisé le 24 février 1626 au temple de Niort. 4) Rachel, baptisée le 1er décembre 1630 au temple de Niort, qui mourut le 15 mars 1631. 5) Élisabeth, baptisée le 5 février 1632 au temple de Niort, qui épousa Philippe Dialeux, sieur de la Vigne, et qui abjura en 1682.
3. — CREUZÉ (François), marchand protestant converti, épousa Marthe Violette et fut inhumé le 31 janvier 1687 à Saint-André de Niort, en présence de son fils François et de Charles Gasteuil, son gendre. De son union, il eut : 1) François, qui suit. 2) Marie, protestante, qui était mariée, en 1677, à Charles Gasteuil, maître chirurgien. 3) Marie-Anne, née vers 1665, protestante convertie, qui épousa, le 23 janvier 1684, devant Grugnet et Laffiton, notaires à Niort, Jacques du Chatenet, écuyer, seigneur de Romagon. Ce dernier fut inhumé le 27 décembre 1702, à Saint-André de Niort, à l'âge de 45 ans, en présence de François Creuzé et de Charles Gasteuil, ses beaux-frères.
4. — CREUZÉ (François), né vers 1650, marchand, abjura le 4 septembre 1685, à Saint-André de Niort, avec sa femme et ses deux enfants aînés. Il avait épousé Marie Laidin, née vers 1658, dont il eut : 1) François, enterré le 22 août 1682 à Niort. 2) Zacharie, qui suit. 3) Jeanne-Marie, née en 1685, était âgée de 10 jours lorsque ses parents abjurèrent le calvinisme le 4 septembre 1685. 4) Isaac, né le 12 mai 1687 et baptisé le 14 dudit mois à Saint-André de Niort. 5) Marie-Magdeleine, née le 3 août 1688 et baptisée le 5 suivant à Saint-André de Niort. 6) Pierre-François, né le 28 juillet 1690 et baptisé le 30 dudit mois à Saint-André de Niort. 7) François, né le 24 août 1692 et baptisé le lendemain à Saint-André de Niort.
5. — CREUZÉ (Zacharie), né vers 1684, était âgé de 14 mois lorsque ses parents abjurèrent le calvinisme, le 4 septembre 1685. Il fut notaire royal à Rohan-Rohan. Converti au catholicisme, il épousa Marie-Françoise Hurtebise, et mourut avant 1763, ayant épousé en secondes noces Marie Brunet du Colombier, dont il eut : 1) Sébastien, qui suit. 2) Nicolas.
6. — CREUZÉ (Sébastien), sieur de la Vergne, naquit vers 1715 et fut greffier au siège de Frontenay et fermier général du prince de Rohan-Rohan, pour la duché-pairie de Frontenay. Il avait épousé, le 15 février 1740, à Frontenay, Catherine Olive Jousselin, fille de Jean, sieur de Ripaillette, et de Marie-Anne Brunet, et fut inhumé le 14 août 1787 audit lieu. De son union, naquirent : 1) Jean, sieur de la Vergne, né le 28 mars 1744 et baptisé le lendemain à Frontenay, qui y épousa, le 14 janvier 1765, Anne-Catherine Helliot des Groies. 2) Pierre Étienne, né en 1748, qui épousa, le 29 juillet 1771, Louise Picard. 3) Catherine Élisabeth, née le 24 février 1749 et baptisée le lendemain à Frontenay, qui qui y épousa, le 19 avril 1779, Jean-Jacques Lazare de Saint-Marc.
Sources : Dictionnaire historique et généalogique des familles du Poitou, Beauchet-Filleau, 2nde édition, tome 3, p. 238 à 242. L’hôtel Sully à Châtellerault, par M. Alfred Barbier, in Bulletins et mémoires de la Société des antiquaires de l’Ouest, 1901, p. 139 et 140.
Renvois :
[1] — 1641, 28 avril. — « Moy, Pierre-Michel Creuzé, j’ai épousé Elisabeth Androuet Du Cerceau, fille du sieur René Androuet Du Cerceau, architecte et ingénieur du Roy et de dame Elisabeth Deslandes. Notre mariage a été béni de Dieu, par le ministère de M. Carré, pasteur de l’église réformée de cette ville de Châtellerault. » (Livret Creuzé).
[2] — 1642, 5 février. — « Fut baptisé mon fils premier né de ma femme Elisabeth Androuet Du Cerceau et de moi, Pierre Michel Creuzé, par M. Pain, pasteur de l’église réformée de cette ville de Châtellerault. Et a été présenté par M. Pierre Creuzé, mon père, et Mme Elisabeth Deslandes, femme de M. René Androuet Du Cerceau, mes beau-père et belle-mère. » Cet enfant mourut à onze mois. (id.).
[3] — 1643, 29 avril. — « A été batisé le second de mes enfants par M. Pain, pasteur de cette église réformée de Châtellerault. Et a été présenté par M. René Androuet Du Cerceau, architecte du roi, mon beau-père, et Mme Anne Creuzé, ma sœur, femme de N. Dieulefit, sieur de Piétard. » (id.)
[4] — 1644, 21 août. — « A été batisé Isaac Creuzé, le troisième de mes enfants, par . Pain, pasteur de cette église, et a été présente au baptême par M. Deslandes, conseiller du roi et receveur du taillon en l’élection de cette ville de Châtellerault, oncle de ma femme, et par Mme Anne Neveu, ma mère. » (id.)
[5] — 1645, 22 octobre. — « René Creuzé, quatrième enfant de Pierre, batisé par M. Carré, pasteur protestant à Châtellerault, présenté par M. Creuzé, mon père, et Mme Jacqueline Androuet, sœur de ma femme. » (id.)
[6] — d'après Thierry Schuster.
[7] — d'après Thierry Schuster.
[8] — extrait de la Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny) et de la Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 (Jean Jolly).

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