dimanche 16 mars 2014

SURREAU de la Mirande

SURREAU (N.), était le père de : 1) Catherine, tante de Paul, fils de Jean. 2) Jean, notaire royal à Pliboux, fut l'époux de Catherine Charruyer, dont il eut : a) Paul, né le 18 mars 1663 et baptisé le 1er avril suivant au temple de Sauzé, présenté par Moïse Surreau, notaire royal, et Catherine Surreau, tante de l'enfant. b) Louis, né le 15 octobre 1665 et baptisé le 25 dudit mois au temple de Sauzé. c) Anne, née le 1er mars 1668 et baptisée le 25 dudit mois au temple de Sauzé. d) François, qui épousa, le 18 juin 1714, à Vanzay, Jeanne Faure, veuve de Pierre Vilain.
SURREAU (Jean), notaire royal, avait épousé Marie Guillemin, née vers 1631 et inhumée le 29 septembre 1712 à Pliboux, dont il eut : 1) Jean, qui épousa, le 12 avril 1693, à Pliboux, Marguerite Delagarde, fille de feu Jean et de Marie Texier. 2) Marie, née le 11 janvier 1662 et baptisée le 29 dudit mois au temple de Sauzé. 3) Anne, née le 8 avril 1664 et baptisée le 13 dudit mois au temple de Sauzé, qui épousa, le 12 avril 1693, à Pliboux, Moïse Delagarde, fils de feu Jean et de Marie Texier, en présence notamment de Moïse Surreau et David Dalidet. Elle fut inhumée le 13 avril 1728 au même lieu. 4) Jeanne, née le 29 mai 1669 et baptisée le 30 juin suivant au temple de Sauzé, qui était présenté par Jean Surreau, notaire à Pliboux (voir ci-dessus), et par Suzanne Surreau, parrain et marraine.
SURREAU (N.), fut le père de : 1) Moïse, notaire royal, qui fut l'époux d'Esther Dallidet, dont il eut : a) Marie, qui épousa, le 10 juillet 1673, au temple de Sauzé, Jean Balland, fils de feu Pierre et de Marie Jallet, en présence de Jean Surreau et de Pierre Guény, ses oncles. b) Jean, baptisé le 2 avril 1661 au temple de Sauzé. c) Anoys, née le 27 février 1665 et baptisé le 8 mars suivant au temple de Sauzé, qui était présenté par François Surreau, sieur de la Mirande. 2) Jean. 3) Anne, qui avait épousé, vers 1660, Pierre Guény, sieur de la Chambauderie, notaire royal, fils d'Isaac et de Marguerite Chein, et qui était décédée avant le 16 octobre 1673, date à laquelle son veuf épousa Gabrielle de Rougnac, à Sauzé.
§ Ier. branche ancienne
1. — SURREAU (Moïse), fut le père de : 1) Jacques, qui suit.
2. — SURREAU (Jacques), sieur de la Mourande, habitant la Chèvrerie (Charente) et faisant tant pour lui que pour son père, Moïse Surreau, vendait une pièce de terre plantée de vignes, appelée "Les Vignes de Dessé", autrement dit Chez Brunet, à Jean Grimault, texier en toiles dudit village de Dessé, paroisse de Limalonges, par acte rendu devant Surreau, notaire à Pliboux, en date du 22 novembre 1688. Il fut probablement celui qui était l'époux de Marie Bonnaud, d'où : 1) Jacques, qui suit.
3. — SURREAU (Jacques), sieur de la Mirande, épousa, le 4 avril 1706, à Enjambes, Anne Liège, fille de Philippe, sieur des Touches, et d'Anne Garnier. De leur union, ils eurent : 1) Anne, baptisée le 25 mars 1708 à Saint-Martin-du-Clocher. 2) Élisabeth, baptisée le 6 janvier 1711 à Ruffec. 3) Marie-Jeanne, baptisée le 26 juin 1712 à Ruffec. 4) Philippe Jean, baptisé le 3 octobre 1714 à Saint-Martin-du-Clocher. 5) Jean, baptisé le 27 septembre 1716 à Saint-Martin-du-Clocher et inhumé le 27 novembre 1718 à Enjambes. 6) Jacques François, baptisé le 21 novembre 1717 à Villefagnan.
§ II. branche de la Mirande
François
Surault,
procr
1. — SURREAU (François), procureur au siège royal de Civray, est certainement celui qui était reçu d'office dans l'armorial général de France, portant "d'argent à deux fasces d'azur". Il épousa, le 13 février 1695, à Blanzay, Suzanne Tahourdin, dont il eut : 1) Marie-Jeanne, baptisée le 20 novembre 1695 à Blanzay, qui avait épousé, le 11 octobre 1715, à Civray, Fulgent Laglaine. Ce dernier, se remaria, le 18 septembre 1724, à Savigné, à Marie Carmignac, veuve de cette paroisse. 2) Louis Pierre, qui suit.
2. — SURREAU (Louis Pierre), baptisé le 7 février 1700 à Civray et inhumé le 1er décembre 1760 au même lieu, épousa, le 26 janvier 1722 audit lieu, Jeanne Magdeleine Malapert, fille de François et de Magdeleine Surreau. De leur union, naquirent : 1) Jean, baptisé le 1er septembre 1722 à Civray. 2) François, qui suit. 3) Madeleine Suzanne, baptisée le 20 janvier 1726 à Civray et inhumée le 11 mars 1784 à Blanzay, qui épousa, le 8 février 1746, à Civray, Louis Mauflastre, sieur du Courtioux. 4) Pierre, baptisé le 21 juillet 1728 à Civray. 5) Louis Pierre, baptisé le 30 novembre 1729, à Civray, qui épousa, le 19 février 1759, au même lieu, Jeanne Marguerite Pontenier, fille de Jean-Baptiste et Marie Bonnet. De leur union, naquirent : a) Françoise Jeanne Gabrielle, baptisée le 19 mars 1760 à Civray. b) Jeanne Magdeleine Charlotte, baptisée le 7 septembre 1762 à Civray.
3. — SURREAU (François), sieur de Lamirande, avocat, qui épousa, par contrat du 21 juillet 1750, à Civray, et par cérémonie le lendemain au même lieu, Marguerite Françoise Surreau, fille de François Surreau et de Marguerite Mauflastre. De leur union, ils eurent : 1) Louis Pierre, qui suit. 2) Suzanne Françoise Marguerite, baptisée le 15 mars 1754 à Civray, qui épousa, le 1er août 1774, audit lieu, Jacques Barbier, fils de Thomas, procureur au siège dudit lieu, et de Jeanne Vaugelade. 3) Marie, baptisée le 25 octobre 1755 à Civray. 4) Anne Élisabeth, baptisée le 8 avril 1757 à Civray, qui fut probablement celle qui décéda sous le prénom de Marie-Anne, le 28 octobre 1793 à Civray, à l'âge de 37 ans. 5) Jeanne, née vers 1759 et inhumée le 18 juillet 1773 à Civray. 6) Marie Monique, baptisée le 9 août 1764 à Civray.
4. — SURREAU-LAMIRANDE (Louis Pierre), baptisé le 22 juillet 1751 à Civray et mort le 16 mars 1794 au même lieu, qui fut conseiller du roi et juge magistrat au siège royal de Civray. Il avait épousé, le 16 juillet 1777, au même lieu, Marie-Anne Élisabeth Venault de la Planche, fille de Louis et de Marie Geneviève Bricauld de Verneuil. De leur union, naquirent : 1) Louis Paulin, baptisé le 23 juin 1778 à Civray. 2) Mathurin Zozime, né le 3 janvier 1780 à Civray et inhumé le 22 février 1792 au même lieu. 3) Marie-Anne, baptisée le 2 mars 1781 à Civray et décédée le 13 mai 1827 au même lieu à l'âge de 47 ans. 4) Célestin, qui suit.
5. — SURREAU-LAMIRANDE (Célestin), baptisé le 9 juillet 1791 à Civray, épousa, le 20 novembre 1823, à Civray, Anne Serph, fille de Jean-Baptiste et de Radégonde Constance Chevallon. De leur union, ils eurent : 1) Ernest Charles Constant, qui suit. 2) Jean-Baptiste Célestin, né le 9 septembre 1825 à Civray.
6. — SURREAU-LAMIRANDE (Ernest Charles Constant), surnommé "Lamirande", naquit le 28 octobre 1823 à Civray. Il fut l'une des figures poitevines les plus connues de son temps. Le 12 mars 1866, alors caissier à la succursale de la Banque de France de Poitiers, il fut prévenu par son directeur qu'un million en or devait être immédiatement expédié à la succursale d'Angoulême, et que le lendemain, 500.000 francs en espèces d'argent devaient être envoyé à la même destination. Surreau fit les préparatifs de l'envoi, puis, le soir venu, quitta furtivement son poste, monta en chemin de fer et gagna ensuite la frontère. A l'aide d'un subterfuge, disant qu'il se rendait à Châtellerault, il trompa le directeur et le sieur Queyriaux, chef de la comptabilité. Le lendemain, on procéda à l'enlèvement des 500.000 francs afin de les expédier à Angoulême. Les sacs et sacoches étaient préparés, mais, lors de la pesée, on constata que leur poids était bien inférieur au poids attendu (5 kg), et s'empressant de vérifier la chose, il fut découvert un manque de 2 kg par sacoche : il fut établi que les sommes soustraites s'élevaient à 219.400 francs et 30 centimes. Un ouvrier mandé de Paris et un inspecteur de la Banque de France arrivèrent le lendemain, et on procéda à l'ouverture des coffres, pour s'apercevoir que les pièces d'or, d'un montant d'un million, prévu pour l'envoi sur Angoulême, avait été remplacé par des rouleaux de moindre valeur. Tout compte fait, la somme manquante s'élevait à 485.271 francs et 64 centimes, ce qui faisait un défaut net de 704.275 francs et 94 centimes : c'est la somme qu'avait dérobée Surreau-Lamirande, et sa disparition ne fit que confirmer les faits. Surreau-Lamirande ne courut pas longtemps. On rapporte dans les journaux que "l'administration de la banque, sachant que le coupable devait se diriger sur les États-Unis, envoya à New-York, par les voies les plus rapides, un agent spécial qui fut assez heureux pour arriver dans cette ville avant le caissier infidèle. Ce dernier, en effet, s'était embarqué en Angleterre sur le navire Moravian, appartenant à la Compagnie transatlantique de Montréal, qui relâche à Portland (État du Maine). De là il gagna Boston, puis New-York, où, grâce au concours des agents diplomatiques de la France, il fut immédiatement arrêté dans l'hôtel où il était descendu, encore nanti d'une forte partie de la somme dérobée. Une action en extradition a été aussitôt engagée" (Le Journal de la Vienne, édition du 25 avril 1866). Cependant, le temps que le représentant du gouvernement français se rende sur place, au 5 juillet, le prisonnier avait disparu. Lamirande avait tout simplement grisé son gardien, M. Green, au moyen d'un verre de punch, et pendant que celui-ci cuvait et était condamner à deux ans de prison et 2000 livres (50.000 francs) d'amende, Lamirande fuyait et gagnait la terre hospitalière du Canada (Le Petit Journal, édition du 3 décembre 1866). LeCourrier des États-Unis publia le récit du malheureux gardien : "Mardi, en sortant de l'audience, Lamirande m'a demandé la permission d'aller faire visite à un de ses amis détenus aux Tombes ; mais dans le trajet, nous rencontrâmes un Français avec lequel il causa dans sa langue. Arrivés aux portes des Tombes, il changea d'idée et me demanda si nous avions le temps d'aller dans une maison de la huitième rue où je l'avaus conduit deux ou trois fois déjà. Je consentis, il était de deux à trois heures ; la maison dont je parle est une pension belge de premier ordre, située dans la huitième rue, à côté du Brevoort House. On nous introduisit dans le salon sur la rue. Lamirande ouvrit la fenêtre et semblait attendre quelqu'un. Il vint en effet un monsieur au teint foncé et paraissant italien. Après quelques instants de conversation, ces messieurs demandèrent une chambre particulière ; on nous conduisit au second étage ; Lamirande écrivit trois ou quatre lettres qu'il cacheta et plaça dans sa poche. On se mit ensuite à boire et à manger, et on me força à accepter un verre de punh au vin que prépara l'étranger. J'en bus la moitié et depuis je ne me souviens de rien, jusqu'au moment où je me réveillai, une heure avant le jour. Je frappai aux différentes portes de l'appartement, qu'on avait fermées sur moi, et fus forcé de sortir par la fenêtre. Je me hâtai ensuite de faire à M. Horton et au marshall mon rapport sur ce qui était arrivé". Après maintes chasses à l'homme et récompenses offertes à qui l'attrape, on apprit qu'il avait été appréhendé le 2 août, à la Prairie, près de Montréal. Bref, après de nombreux problèmes liés à l'extradition, Lamirande fut remit aux autorités françaises, et son procès s'ouvrit le 3 décembre de la même année aux Assises de Poitiers. Au terme du verdict, l'accusé est condamné à dix ans de réclusion. Il ne fit pas appel de la sentence.

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