samedi 22 juin 2013

INGRAND

Ce nom est commun à plusieurs familles du Poitou, localisées principalement à Couhé, Civray, Poitiers et Châtellerault.




Ingrand (N.), épousa N. de Bassac, fille de Jacques de Bassac, sieur de Laillé (voir l'article de BASSAC). Pierre Huguet, faisant pour sa femme Louise de La Duguie (voir l'article de LA DUGUIE), et Judith et Suzanne Ingrand se partagent la succession de Benjamin de Bassac, dont le fils Jean est mort sans héritier, ainsi que celle de Guillemette et de Marguerite, soeurs de Guy par acte du 13 mars 1643, reçu par Maxias, notaire à Poitiers. Ce couple eut donc :

  1. Judith, épouse de Jean Dupont, de Civray ;
  2. Suzanne, épouse de Jean de Raffoux, de Ruffec (Charente) ;
Ingrand (Jacques), épousa Marie Huet, dont il eut :
  1. Anne, née vers 1628, épousa, le 19 janvier 1668, à Vanzay, Philippe Boudault, né vers 1638, laboureur, fils de Daniel et de Catherine Brault, tous deux de la R.P.R. ;
  2. Nicolas, sieur de Laillé, épousa, le 31 mai 1667, à Vanzay, Jeanne Rochié, de Villaret, en présence notamment d'Anne Ingrand, sa soeur ;
Ingrand (Pascal), sieur de Lespinoux et de Ruffec, avocat au Présidial de Poitiers en 1660, avait épousé Judith Favre, qui, veuve, se remaria à Abraham Gilbert, ministre de la R.P.R. de Melle. Ces derniers faisaient une déclaration roturière à la seigneurie de Masseuil en 1664 (voir l'article GILBERT du Deffant). Il avait du avoir au moins :
  1. Judith, dame de Lespinoux, qui épousa, vers 1660, Barthélémy Frère, sieur de Villeneuve. Ils se faisaient donation mutuelle de leurs meubles le 17 novembre 1674, devant Arnaudeau, notaire à Niort. Elle fut inhumée à Saint-Didier de Poitiers, le 16 mars 1686, peu après le baptême de sa fille Judith, le 11 ;
Ingrand (François), avocat et ancien représentat de Poitiers, assista à l'assemblée des protestants tenue à Melle le 26 octobre 1668.

Ingrand (Jacques), marchand de draps de soie, et sa femme Jeanne Cibot abjurèrent le 2 octobre 1685, en la paroisse Saint-Didier de Poitiers, en présence de Legier et Le Blanc (source F. Brillanceau). De leur union, ils eurent :

  1. Judith, épousa, le 11 mars 1684, devant Hilaire Marrot, notaire à Poitiers, René Gobert, sieur de la Bonnalière, veuf de Marquise Berthon, capitaine au régiment de Bourgogne. Ils passaient un acte de vente en 1690 et firent leur testament devant Lefevre et Duchastenier le 20 août 1684. En décembre 1720, étant veuve, elle faisait faire l'inventaire de des biens de son mari. Le 23 juillet 1728, héritière bénéficiaire de feu Samuel et de Suzanne Ingrand, ses frère et soeur, elle donnait procuration à Jacques-Charles Gobert, son fils. Elle fut inhumée le 25 janvier 1732 à Sainte-Opportune de Poitiers ;
  2. Samuel ;
  3. Suzanne ;
Ingrand (Catherine), née vers 1662 et inhumée le 13 février 1685 à Genouillé.

Ingrand (Marguerite), abjura le 2 octobre 1685 à Saint-Didier de Poitiers, âgée de 45 ans. Elle était veuve de Jacques Liège, sieur de la Fontenille (fils de Thomas et de Catherine Ingrand), et avait une fille Marie, âgée de 15 ans (source F. Brillanceau).





§ Ier. branche de la Sigogne


Il s'agit probablement de la famille souche de toutes les branches données ci-dessous. Les liens entre elles ne sont pas toutes établis. 

1. — Ingrand (Pierre), fit le dénombrement du fief de la Sigogne (Sainte-Soline, Deux-Sèvres), le 15 mars 1472. Habitant le village de Courgé (Saint-Sauvant), il épousa Guillemette Pineau, dont il eut :

  1. Louis, marié à Marguerite de Marzan, dont il eut :
    1. Marquise, sans alliance ;
    2. René-Odoard, prêtre, qui fit le 18 mai 1492 dénombrement du fief de la Sigogne ;
    3. Catherine, femme de Pierre Baritaud, du Breuil de Messé ;
    4. Antoine, marié à N., de Chef-Boutonne ;
  2. Guillaume, qui suit ;
  3. Jean, prêtre, qui, en 1462, rendit hommage du fief Mussardon ou Moussardière (Sainte-Soline), mouvant de Couhé ;
  4. Pierre, mariée à Mathurine (ou Marguerite) Billon ;
  5. Marguerite, mariée à Mathurin Billon ;
2. — Ingrand (Guillaume), mariée à Pernelle Gaboreau, en eut :
  1. Jeanne, mariée à N. Frémur ;
  2. Guillemette, épouse de Jean Thomas, de Clussay (Deux-Sèvres) ;
  3. Jean, qui suit ;
  4. Isabeau, qui se maria à 1°) Guichard Bloy, 2°) à Laurent Guyard, 3°) à Pierre Charruyer ;
  5. Marguerite, femme de Jean Pouy ;
  6. Gilles, marié à N., dont il eut :
    1. Étienne ;
    2. François, avocat ;
  7. Colette, qui épousa Jacques Hélie, de Pamproux ;
  8. Françoise, femme de Guillaume Minault ;
2. — Ingrand (Jean), procureur à Poitiers, mariée, dans cette ville, à Marguerite Nouveau, en eut :
  1. Jacquette ;
  2. Jacques, qui suit ;
  3. Pierre, mariée à Poitiers ;
  4. d'autres enfants non nommés (EN501) ;
3. — Ingrand (Jacques), épousa, à Thouars, Renée Berland, qui, veuve, se remaria, à Jacques Paris, apothicaire à Thouars. Il en eut :
  1. François, qui suit ;
  2. Charles ;
  3. Prigent ;
  4. Jacques ;
  5. Jeanne ;
  6. Marie ;
  7. Perrine ;
4. — Ingrand (François), fit faire un inventaire pendant la minorité de ses frères et soeurs. Il avait alors 35 ans. Le 24 août 1547, il fut un dénombrement du fief de la Sigogne. Il épousa Anne Mille, et mourut le 11 février 1603. Il était abjuticataire, le 27 avril 1582, de la Croix Blanche et du Bouchon Vert, à Couhé. Il eut :
  1. Gabriel, qui suit ;
  2. Marthe, qui épousa Joachim Thibault. Elle reçut, en partage, la maison de la Croix Blanche à Couhé, qu'ils revendirent à Isaac de la Barbe, leur beau-frère. C'est peut-être elle qui se remaria avec René Bouthet, sieur de Montifaut, dont elle était veuve en 1617. Dans ce cas, elle faisait aveu, le 9 février 1632, pour le fief de la Féole (Celle-Lévescault) et mourut en 1633, date de l'inventaire de ses biens ;
  3. Marie, mariée le 26 juillet 1593, à Isaac de la Barbe, sieur de Manceau, procureur fiscal et général de la baronnie de Couhé, puis seigneur du Peirat et sénéchal de Couhé. Il fut curateur de ses beaux-frères et belles-soeurs mineurs, et rendit compte à Gabriel Ingrand, le 4 septembre 1603. Le partage des biens de François Ingrand fut fait le 8 octobre 1602, et Marie eut de nombreuses terres près d'Asnières. Elle était veuve, lors du contrat de mariage de leur fille, le 20 novembre 1633, en présence de Jacques et de Joachim Ingrand, ses oncles ;
  4. Jacques ;
  5. Joachim ;
  6. Joachime, reçut en partage la métairie de Montaigu (Couhé). Elle fut sous la curatelle d'Isaac de la Barbe jusqu'en 1607 et épousa, avant 1611, Pierre Philippier. Celui-ci était substitut au siège royal de Civray, qui résigna ses fonctions en 1619 (Notes historiques sur la ville de Civray, L. Faye) ;
  7. Jean, également sous la curatelle d'Isaac de la Barbe en 1607 ;
5. — Ingrand (Gabriel), faisait partage le 8 octobre 1602 et assista le 11 février 1603 au mariage d'un de ses frère. Son beau-frère et curateur, Isaac de la Barbe, leur rendit ses comptes de gestion le 4 septembre 1603 et eut pour sa part la métairie noble de la Sigogne. Il était assisté d'un François Ingrand. Il fut probablement celui qui épousa Anne Dechaume, dont il eut :
  1. Gabriel, avocat à Civray en 1656 ;
  2. François, qui suit ;
6. — Ingrand (François), sieur de la Sigogne, avocat en parlement et siège présidial de Poitiers, épousa, par contrat du 9 juin 1632, devant Johanne, notaire à Poitiers, Marguerite Pain, fille de Daniel, marchand, et de Jeanne Dieulefit. Veuf, il épousa, en secondes noces et par contrat du 12 avril 1656, devant Surreau, notaire à Civray, Marie Dupont, veuve de Jean Cacault, conseiller du roi et juge magistrat à Civray. Faisant pour Marguerite Ingrand, veuve de Jacques Liège, sieur de la Fontenille, il vendit une métairie à Aslonnes le 7 avril 1688 (EN256) ;


§ II. branche de la Ravisserie

1. — Ingrand (N.), eut :
  1. François, qui suit ;
  2. Pierre, rapporté en § III. ;
2. — Ingrand (François), sieur de la Ravisserie, mourut le 14 mai 1673, et avait épousé Marie Huet, née vers 1602, qui, âgée de 92 ans, fut inhumée le 2 août 1694 dans l'église de Saint-Gaudent. Ils eurent au moins :
  1. François, baptisé le 28 février 1641 à Civray ;
  2. Emery, qui suit ;
  3. Louis, sieur de la Gourjauderie, exempt de la maréchaussée de Civray, né vers 1649, et inhumé le 5 mai 1727 à Saint-Gaudent, épousa Marguerite Micheau, dont il eut :
    1. Louis, né vers 1679, épousa, le 5 février 1717, à Saint-Gaudent, Magdeleine Collet, née vers 1690, fille de Jean, sieur des Riars, et de Marie Garnier, d'où :
      1. Pierre, baptisé le 14 novembre 1717 à Genouillé ;
    2. Pierre, né vers 1682 et inhumé le 24 mars 1692 à Saint-Gaudent, à l'âge de 10 ans ;
    3. Jean-Louis, baptisé le 18 juillet 1684 à Saint-Gaudent ;
    4. Emery, baptisé le 28 janvier 1688 à Saint-Gaudent et inhumé le 5 février 1688 au même lieu ;
    5. Jean, baptisé le 18 mars 1689 à Saint-Gaudent ;
    6. Pierre, baptisé le 17 août 1690 et inhumé le 24 mars 1692 ;
    7. Catherine, baptisée le 6 janvier 1692 Saint-Gaudent et inhumée le 7 mai 1706 au même lieu, à l'âge de 16 ans ;
    8. Jean, baptisé le 15 septembre 1695 à Saint-Gaudent, était probablement celui qui fut inhumé le 8 octobre 1702 au même lieu, à l'âge de 9 ans ;
    9. Pierre, baptisé le 15 avril 1696 à Saint-Gaudent et inhumé le 6 octobre 1702 au même lieu à l'âge de 5 ans ;
    10. Emery, baptisé le 22 septembre 1699 à Saint-Gaudent et inhumé le 14 novembre 1701 au même lieu ;
    11. Jean, baptisé le 4 février 1703 à Saint-Gaudent et probablement celui qui fut inhumé le 5 mars 1707 au même lieu ;
    12. Emery, baptisé le 25 octobre 1705 à Saint-Gaudent et probablement celui qui fut inhumé le 16 mai 1711 au même lieu ;
    13. Pierre, baptisé le 23 juin 1707 à Saint-Gaudent et inhumé le 1er juillet suivant audit lieu ;
    14. Françoise, baptisée le 25 janvier 1710 à Saint-Gaudent et inhumée le 1er novembre 1775, au même lieu, épousa, par contrat du 8 mai 1724 passé à CIvray et par cérémonie du même jour à Saint-Gaudent, François Déranlot ;
3. — Ingrand (Emery), né vers 1643, épousa, par contrat du 18 novembre 1668, devant Chevallier, notaire à Civray (source ge86), et par cérémonie du 21 février 1669 à Couhé, Jeanne Brothier, née vers 1651, fille de Jean, sieur de Rollière, et de Marie Métayer, dont ils étaient héritiers le 22 juin 1682, et demeuraient à la Vigerie de Saint-Gaudent. Ils eurent :
  1. Louis, baptisé le 14 juin et inhumé le 27 juin 1671 à Saint-Gaudent ;
  2. Catherine, baptisée le 25 septembre 1672 à Saint-Gaudent, épousa Pierre Gourjault, et étant veuve, fut inhumée dans l'église de Lizant, le 26 avril 1733 ;
  3. Gabrielle, baptisée le 19 avril 1674 à Saint-Gaudent, épousa Pierre Granger, sieur de la Carte, et, avec son mari, arrentait le 9 août 1714, une maison à Savigné ;
  4. Jean, sieur de la Ravisserie, baptisé le 1er avril 1690 à Lizant et inhumé le 27 mai 1742 à Voulême, épousa, par contrat du 21 avril 1718, demeurant à Lavaud de Voulême, Marie Mathieu, fille d'André Mathieu, notaire et procureur à Limalonges, et de Jeanne Guy, remariée à Jean Malapert (voir l'article MALAPERT). Elle fut inhumée veuve le 20 février 1767 à 70 ans, en présence de son fils :
    1. Marie Catherine Appoline, baptisée le 13 avril 1719 à Voulême ;
    2. Marie-Anne, baptisée le 21 juillet 1720 à Voulême ;
    3. Anne, baptiée le 4 septembre 1721 à Voulême ;
    4. Marie-Anne, baptisée le 25 décembre 1722 à Voulême ;
    5. Jean, laboureur, baptisé le 3 septembre 1724 à Voulême et décédé le 1er mars 1792 au même lieu, épousa, le 17 juin 1771, à Voulême, Anne Guillon, fille de Jean et de feue Jeanne Guillot, de Bernarc (Charente), d'où :
      1. Louis, qui, en 1789, était sergent ordinaire du marquisat de Ruffec ;
    6. Jeanne, baptisée le 3 janvier 1728 à Voulême ;
    7. Catherine, baptisée le 4 mai 1732 à Voulême et décédée le 7 avril 1803 au même lieu, épousa 1°) le 8 février 1757, à Limalonges (Deux-Sèvres), Jean Pérault, sieur de la Salle, fils de François, sieur de la Salle, et de feue Jeanne Prault, puis 2°) le 6 février 1769, à Limalonges, Louis Joyaux, laboureur, fils de feu Pierre et de Jeanne Bobe ;
    8. Pierre Emery, baptisé le 24 avril 1735 à Voulême et inhumé le 16 janvier 1764 au même lieu ;
    9. Suzanne, baptisée le 26 octobre 1740 à Voulême ;
    10. Françoise, épousa, le 13 avril 1763, à Voulême, François Grippon ;
    11. Charlot, inhumé le 21 octobre 1678 à Saint-Gaudent à l'âge de 3 mois ;
    12. Marie-Anne, baptisée le 5 mai 1684 à Saint-Gaudent, épousa, le 26 janvier 1718, à Voulême, Jean Dupas, notaire à Chaunay. Veuve, elle fut inhumée le 16 novembre 1741 à Chaunay ;
    13. Jean-Baptiste, qui suit ;
    14. Marie, qui épousa, le 20 janvier 1718, Maurice Suire, marchand et concierge de la prison de Civray, veuf de Jacquette Collet. Le 19 novembre 1733, ils demeuraient à la métairie de Saint-Pierre-d'Exideuil ;
4. — Ingrand (Jean-Baptiste), né vers 1698, marchand, puis notaire royal, épousa, le 27 janvier 1728, Marie-Anne Gourjault, fille de feu Pierre et de Catherine Ingrand (voir ci-dessus), dont ils étaient les héritiers le 13 février 1752, date à laquelle ils transigeaient sur cette succession. Il fut fermier des terres et seigneuries de Boisseguin, de l'Isle au Moine, etc., avec Pierre Brothier, sieur de Rollière, en 1741. Le 27 août 1742, il achetait des terres, paroisse de Saint-Gaudet, à Marie-Anne Dupas, veuve d'Olivier-Pierre Chitton, écuyer, sieur de Pliboux. Il mourut à Lizant à 57 ans et fut inhumé dans léglise le 29 janvier 1763. Sa femme avait été inhumée au même lieu, le 21 janvier 1759. Ils eurent :
  1. Suzanne, baptisée le 11 juillet 1731 à Lizant et inhumée le 24 mars 1761 à Montalembert (Deux-Sèvres), épousa, le 21 mai 1753, au même lieu, Jean Brothier, sieur de Chambe, officier de l'Université de Poitiers, né vers 1719, fils de Pierre, sieur de Rollière, et de Marie Dupas ;
  2. Marie-Anne, baptisée le 27 avril 1733 à Lizant et inhumée le 17 août 1734 au mêmel lieu ;
  3. Jean, baptisé le 27 juin 1734 à Lizant ;
  4. Joachim, baptisé le 11 février 1737 à Lizant et inhumé le 9 mars suivant au même lieu ;
  5. Françoise, née vers 1738 et décédée le 5 décembre 1808 ;
  6. Jeanne, baptisée le 23 juin 1739 à Lizant et inhumée le 23 février 1791 en la même paroisse, épousa 1°) le 8 octobre 1762, à Lizant, Isaac-Pierre de Chergé, écuyer, seigneur de Blanzay, fils de François et de Catherine Petit, baptisé le 26 septembre 1700 à Saint-Gervais (Nanteuil-en-Vallée, Charente), et inhumé à Lizant le 16 novembre 1778, 2°) le 21 janvier 1785 à Lizant, à Louis de Villedon, seigneur du Maslandry ;
  7. Pierre, baptisé le 12 juillet 1740, assista au remariage de sa soeur Jeanne et était négociant ;
  8. Louis-Jean, baptisé le 18 avril 1743 ;
  9. Pierre, baptisé le 12 juillet 1740 à Lizant ;
  10. Louis Jean, né vers 1742 et inhumé le 28 août 1746 à Lizant ;
  11. Marie-Anne Élisabeth, baptisée le 29 janvier 1744 à Lizant et inhumée le 31 octobre 1746 au même lieu ;
  12. Antoine, baptisé le 16 février 1746 à Lizant, épousa, le 23 octobre 1770, Suzanne-Françoise Roy, fille de René, procureur à Poitiers, et d'Henriette Dupont. Il assista lui aussi au remariage de sa soeur Jeanne, qualifié alors de bourgeois. Le 31 mai 1743, il acheta la seigneur du Teil, paroisse de Saint-Aubin-le-Cloux (Deux-Sèvres) pour 34.775 livres. Il paya 1000 livres de franc-fiefs pour la maison noble, terre et seigneurie du Teil et autres biens qu'il avait acquis de Claude Roger, écuyer. De leur union, ils eurent :
    1. Jean-Baptiste, baptisé le 12 août 1771, à Lizant ;
    2. Anne, baptisée le 26 novembre 1773 à Saint-Gaudent ;
  13. Jean-Baptiste, qui suit ;
5. — Ingrand (Jean-Baptiste), né le 27 juin 1734 à Lizant, notaire royal à Civray en résidence à Saint-Macoux, le 4 février 1762, fut reçu le 2 novembre 1773 comme capitaine général des chasses de la seigneurie de Civray. Il épousa, le 29 octobre 1765, à Brux, Jeanne-Sylvie Jolly, fille de Jean, notaire, et de Catherine Rateau, en présence de son frère Antoine. Le 2 août 1793, Nicolas Davatel, fondé de pouvoir de Guyonne-Marguerite de Durfort de Lorg, veuve de Regnaud-César de Choiseul-Praslin, leur affermait à nouveau la terre et le moulin de Boisseguin, pour 5600 livres (source Augustin Bobe). Il fut maire de Lizant et mourut veuf le 16 septembre 1810. Il avait eu :
  1. Jean-Baptiste, qui suit ;
  2. Marie-Catherine, baptisée le 8 septembre 1768 à Lizant ;
  3. Jeanne Élisabeth, baptisée le 12 juillet 1770 à Lizant et inhumée le 18 octobre 1775 au même lieu ;
  4. Jacques, baptisé le 27 avril 1772 à Lizant ;
  5. Marie Sylvie Cécile, baptisée le 22 novembre 1773 à Lizant ;
6. — Ingrand (Jean-Baptiste), baptisé le 16 janvier 1767 à Lizant, était, le 1er août 1793, marchand de bois à Ruffec et achetait, de Nicolas Davatel, 24 arpents de bois de haute futaie dans le parc de Boisseguin (source Augustin Bobe). Il était veuf de Marie-Anne Brothier, baptisée le 2 avril 1771 à Montalembert, fille de Jean-Baptiste, sieur de Chambes (veuf en premières noces de Suzanne Ingrand), et de Marie Grimault, lorsqu'il mourut, le 14 novembre 1832 à Lizant. Il avait eut :
  1. Amarante, née en 1795, mariée le 3 février 1812 à Lizant, à Étienne-Henri Col, propriétaire, fils de feu Étienne, commissaire du gouvernement, et d'Anne Jolly. Étienne-Henri Col fut maire de Lizant en 1860 ;


§ III. branche de Pombrunet

2. — Ingrand (Pierre), sieur de Pombrunet, né vers 1619, fut inhumé le 21 janvier 1669 dans l'église de Saint-Gaudent, au dessous de l'autel de Notre-Dame, en présence de François Ingrand, sieur de la Ravisserie, et de Louis Ingrand, sieur de la Gourjauderie, qui devaient être son frère et son neveu. Sa veuve, Jacquette Prévost, née vers 1626, fut inhumée dans la même église le 20 juillet 1692, en présence de leur fils François. Ils eurent :
  1. François, qui suit ;
  2. Louise, née vers 1655 et inhumée le 11 novembre 1676 à Saint-Gaudent, en présence des sieurs Ingrand, ses cousins germains, dont Louis Ingrand, sieur de la Gourjauderie ;
3. — Ingrand (François), sieur de Pombrunet, né vers 1649, épousa, 1°) Anne Huet, inhumée dans l'église de Saint-Gaudent le 15 décembre 1692, puis 2°) le 25 octobre 1694, à Chenay (Deux-Sèvres), Antoinette de Villiers, fille de Jacques et de feue Marie Panier. Ils demeuraient à Cornac (Saint-Gaudent), en 1705. Il mourut à Saint-Gaudent et fut inhumé dans l'église dudit lieu le 31 janvier 1729, à l'âge de 80 ans. De ses unions, il eut :
  1. Louis, baptisé le 27 novembre 1684 à Saint-Gaudent et inhumé le lendemain au même lieu ;
  2. Marie, baptisée le 19 décembre 1686 ;
  3. Catherine, baptisée le 6 juillet 1687 à Caunay (Deux-Sèvres) et inhumée le 3 avril 1764 à Saint-Gaudent, épousa Pierre Barat ;
  4. Pierre, qui suit ;
  5. Jean, jumeau, baptisé le 29 novembre 1701 ;
  6. Marie, jumelle, baptisée le 29 novembre 1701 à Saint-Gaudent et inhumée le 28 février suivant, à l'âge de 3 mois, au même lieu ;
  7. Marie-Anne, baptisée le 26 décembre 1704 à Saint-Gaudent ;
  8. un autre Pierre, qui épousa, le 16 février 1735, à Pranzay (Lusignan), Marie-Anne Courillaud, fille de feu René Alexis et de Catherine Picquet, dont il eut :
    1. Radégonde ;
    2. Magdeleine ;
    3. Marie-Anne ;
    4. Jean-François, épousa, par contrat du 5 août 1783, à Champagné-Saint-Hilaire, et le même jour par cérémonie à Gençay, Marie-Louise Thiaudière, fille de Pierre, chirurgien, et de Marie Imbert, dont il eut :
      1. Pierre, baptisé le 8 août 1784 à Gençay ;
      2. Marie-Louise Florence, baptisée le 22 février 1787 à Gençay ;
      3. Placide, né vers 1788 ;
4. — Ingrand (Pierre), baptisé le 15 avril 1696 à Saint-Gaudent, épousa, le 19 novembre 1727, à Chaunay, Anne Dupas, fille de feu Louis, chirurgien, et Anne Moreau. Elle fit un testament en faveur de son mari le 17 octobre 1728. De leur union, ils eurent :
  1. Maurice, jumeau, baptisé le 22 septembre 1728 à Civray et inhumé le lendemain au même lieu ;
  2. Alexis, jumeau, baptisé le 22 septembre 1728 à Civray et inhumé le lendemain au même lieu ;
  3. Pierre Louis, baptisé le 11 mai 1731 à Civray, habitait le 27 mai 1782 les Robins, paroisse des Adjots (Charente) ;
  4. Françoise, baptisée le 5 juin 1734 à Civray ;
  5. Maurice, baptisé le 28 mars 1736 à Civray, soldat au régiment de Navarre le 27 mai 1782 ;
  6. François, baptisé le 26 janvier 1738 à Civray ;
  7. un autre François, baptisé le 25 décembre 1738 à Civray, cavalier de maréchaussée à Sainte-Aulaye (Dordogne) ;
  8. Françoise, baptisée le 9 février 1739 à Civray ;
  9. Jean-Baptiste, qui suit ;
  10. François Alexis, baptisé le 25 juin 1741 à Civray ;
5. — Ingrand (Jean-Baptiste), baptisé le 28 juin 1740 à Civray, hôte du Cheval Blanc, épousa, le 23 juin 1768, à Civray, Marie Bonnet, fille de Paul, fournier, et d'Élisabeth Portejoie (voir l'article BONNET). Il avait été nommé arpenteur en 1761. Il eut :
  1. Alexis, baptisé le 23 décembre 1769 à Civray ;





§ IV. branche de la Richardière


1. — Ingrand (Jacques), sieur de la Fontenille (Champagné-Saint-Hilaire), marchand de draps et de soie, faisait aveu de ses terres au chapitre de Saint-Hilaire-le-Grand en 1640, avait épousé 1°) Marguerite Pineau, 2°) puis Marie Davy ;
  1. Catherine, du premier lit, épousa Thomas Liège, procureur au siège présidial de Poitiers ;
  2. François, du premier lit ;
  3. Jacques, tous les deux décédés avant le 24 novembre 1630 ;
  4. Marie, qui épousa, le 24 novembre 1630, par contrat passé devant Chauvet et Douadic, notaires, Hélie Gobert, marchand banquier à Poitiers, fils de René, sieur de Chouppes, marchand, et de Jeanne Chessé. Elle est dite héritière de feu François et Jacques Ingrand, ses frères, et son père lui céda une créance de 3000 livres sur demoiselle Jeanne Normand, veuve de Charles Dutheil, et d'autres sommes. Sur ce contra, signent également Catherine, Louis et F. Ingrand. Elle était veuve et tutrice de ses enfants le 28 avril 1668 ;
  5. David, du second lit, qui suit ;
2. — Ingrand (David), marchand de draps et de soie, qui épousa, vers 1635, Marie Grimaudet, fille de Nicolas, receveur des tailles à Châtellerault, et de Françoise Fourreau.  Il recevait, le 28 juin 1663, le 27 octobre 1665 et le 5 juin 1669, les obligations pour règlement de dettes, à lui dues par Louis Legier, Renée Poitevin, sa femme, et rené Legier et Marie Poitevin, sa femme. Il était décédé avant 1679, date à laquelle son fils Isaac reprenait les poursuites pour se faire payer. Sa veuve vivait encore le 23 avril 1696. De leur union, ils eurent :
  1. David, qui suit ;
  2. Pierre, sieur de la Fontenille, avait épousé Françoise Prondre, qui, étant veuve, abjura le 1er avril 1706 à Champagné-Saint-Hilaire. Ils eurent :
    1. Paul, sieur de la Fontenille, qui, en 1724 et 1725, faisait une demande de levée de scellés sur les biens de Françoise Prondre, sa mère ;Davy ;
    2. peut-être Jacques, qui rendit aveu au chapitre de Saint-Hilaire-le-Grand de Poitiers pour l'hôtel de la Fontenille, en 1749 ;
    3. Françoise, qui épousa, par contrat du 23 février 1710, devant René Aymé, notaire à Champagné-Saint-Hilaire, Jacques Chollet, fils de Jacques et de Françoise Faure, en présence notamment d'Isaac Ingrand, sieur de la Dornalière (3ème degré, § V.), oncle paternel ;
  3. Isaac, rapporté en § V. ;
  4. René, rapporté en § VI. ;
  5. probalement Jacquette, née vers 1653 et inhumée le 22 octobre 1728 à Couhé, avait épousé Olivier de Cuville, sieur de Manégeant, né vers 1648 et inhumé le 18 novembre 1705 à Couhé. Elle était donc veuve le 2 août 1707, date où, comme tutrice de ses enfants mineurs, elle passait un accord devant Girault, notaire. Elle fit hommage le 29 mai 1715 du fief de la Rousselière, paroisse de Rom. Elle avait eut comme enfants, entre autres, Marie, qui épousa, avec dispense du 2ème degré, David Ingrand, sieur de la Richardière (3ème degré, § III.) ;


3. — Ingrand (David), sieur de la Richardière et de Fontenille, rendit hommage de cette dernière en la seigneurie de Champagné-Saint-Hilaire, au chapitre de Saint-Hilaire de Poiters, en 1656 et 1662. Il était mort avait le 7 août 1700, date à laquelle se mariait sa fille Madeleine. Il fut mariée par contrat du 13 janvier 1666, devant Rullier, notaire à Poitiers, avec Jeanne Dupont, d'où :

  1. Marie, épousa, par contrat du 30 décembre 1691, devant Béguier, notaire à Poitiers, puis par cérémonie du 12 février suivant à Saint-Cybard de Poitiers, François Lextreau, sieur de la Fourmière. Isaac Ingrand, sieur de la Dornalière, leur faisait cession de diverses créances, le 15 septembre 1714 ;
  2. David, qui suit ;
  3. Madeleine épousa Olivier Jousserand, chevalier, seigneur de la Chaux, fils de Jacob et de Jeanne Goumin, reçu devant Beguier et Monnereau, notaires, dans la maison d'Isaac Ingrand, sieur de la Dornalière, à Poitiers. Elle eut en dot les biens à elle échus par le partage entre elle, David et Marie Ingrand, ses frère et soeur. Parmi les signataires, se trouvaient Thomas-Marie et Suzanne Ingrand. La cérémonie religieuse  eut lieu le 10 août suivant à Saint-Cybard de Poitiers. Elle était veuve le 6 août 1708, et le 10 décembre 1727, elle constituait une rente en faveur de son frère, ne pouvant lui payer la somme de 2000 livres (Notes d'Augustin Bobe) ;
4. — Ingrand (David), sieur de la Richardière et d'Oraillière, conseiller du roi, échevin et capitaine major de la ville de Poitiers, fit, en 1715, une déclaration de la métairie des Vallées, à Saint-Maurice-la-Clouère, au chapitre de Saint-Pierre-le-Puellier de Poitiers. En décembre 1719, il déclara vouloir vivre noblement et en 1723, Philippe Chabot, seigneur de la Foy, lui vendit la maison des Houillières, à Ceaux-en-Couhé. Le 20 septembre 1720, tant pour lui que pour ses soeurs Marie et Madeleine il faisait un remboursement à Marie d'Abzac, veuve de René Salus, chevalier, seigneur d'Armoncourt. Il avait épousé, avec dispense du 2ème degré, le 6 août 1708, à Couhé, à Marie de Cuville, fille d'Olivier, sieur de Ménageant, et de Jacquette Ingrand (voir ci-dessus), dont il eut :
  1. Pierre-Olivier, qui suit ;
  2. François Alexandre, baptisé le 10 septembre 1711 à Couhé ;
  3. Jacques Isaac, baptisé le 15 janvier 1714 à Saint-Cybard de Poitiers ;
  4. Louis David, né le 3 avril 1715 et baptisé le 5 dudit mois à Saint-Cybard, chevalier de Saint-Louis, lieutenant colonel de cavalerie, brigadier des gardes du corps du roi, fut parrain à Linazay le 3 septembre 1773. Le 3 mars 1785, devant Hastron, notaire à Couhé, il recevait une reconnaissance de dette de Suzanne Grillet. Il avait épousé à Notre-Dame de la Rochelle, Marie-Jeanne Brûlé, fille de Jean, procureur du roi à l'hôtel des monnaies et directeur de la chambre de commerce, et de Jeanne Pelletier, qui fut inhumée le 14 septembre 1763 dans l'église de Marnay. Il en eut :
    1. Jeanne-Louise,  dite Ingrand des Aubus, baptisée le 17 décembre 1760 à Marnay, qui épousa, le 30 mai 1778 à Poitiers, Maximilien-Hilaire Henri Houlier de Villedieu, officier de cavalerie. Le 30 mars 1793, les membres du directoire de la Vendée ordonnaient son incarcération immédiate comme femme d'émigré et elle fut enfermée à Notre-Dame de Fontenay-le-Comte. Le 21 nivôse de l'an II (10 janvier 1794), une information était ouverte contre elle et ses biens, assis commune d'Antogné (Châtellerault), mais le 11 frimaire de l'an VI (1er décembre  1797), étant veuve, et habitant la commune de la Réorthe (Vendée), elle demanda la radiation de son mari de la liste des émigrés. Sa réclamation fut reconnue justifiée mais tardive. Elle mourut le 28 juin 1829 à Poitiers ;
  5. Marie, baptisée le 23 avril 1716 à Marnay. Elle épousa, le 5 juin 1742, Jérémie Georges Ruel-Dumesnil, contrôleur des fermes du roi. Sa mère, alors veuve, lui donna une rente par son contrat de mariage, reçu par Aymé. Elle mourut, étant veuve, le 25 février 1782 à Sainte-Opportune de Poitiers ;
  6. Jean, baptisé le 27 novembre 1719 ;
  7. Marie-Jacquette, baptisée le 4 février 1723 à Saint-Cybard de Poitiers. Elle était marraine de sa nièce Marie-Jacquette, fille de Pierre-Olivier, le 11 septembre 1758 ;
5. — Ingrand (Pierre-Olivier), écuyer, conseiller du roi, échevin de Poitiers, baptisé le 30 juin 1710 à Couhé et inhumé le 25 novembre 1763 à Ceaux-en-Couhé, épousa, le 28 novembre 1753 à Saint-Romain de Châtellerault, avec dispense du 3ème degré de consanguinité, Jeanne Ingrand, fille de feu Isaac, procureur du roi au grenier à sel de Châtellerault, et de Marie-Anne Picault (4ème degré, § VI.). Le 3 juillet 1762, ils payaient des droits de lods et ventes. Jeanne Ingrand, veuve, paya les droits de franc-fiefs pour la maison des Houlières, et la métairie de l'Étapeau, paroisse de Ceaux-en-Couhé, du 27 novembre 1763, date du décès de son mari. De leur union, ils eurent :
  1. François-Pierre, qui suit ;
  2. Marie-Jacquette, baptisée le 11 septembre 1758 à Ceaux-en-Couhé, ayant eu pour marraine sa tante Marie-Jacquette ;
6. — Ingrand (François-Pierre), avocat en parlement, baptisé le 9 mai 1756 à Usseau, fut lieutenant de la grande louveterie du roi. Il habitait à Usseau en 1789, lorsqu'il fut élu député suppléant du Tiers-États à Châtellerault.


Il fit ses études classiques et son droit à Poitiers, se lit recevoir avocat, et exerça à Châtellerault. Le 9 décembre 1787, il adressa à l'assemblée provinciale du Poitou un Mémoire pour l'établissement d'une Société d'agriculture, La sénéchaussée de Châtellerault l'élut, en 1789, député supp léant du tiers aux Etats-Généraux, où il ne fut pas appelé à siéger. Membre du directoire du département de la Vienne le 15 juin 1790, il fut élu, le 3 septembre 1791, député de ce département à l'Assemblée législative, le 8e et dernier, par 219 voix (317 votants). Arrivé à Paris, il se fit inscrire au club des Jacobins, siégea à l'Assemblée parmi les plus avancés, vota pour l'admission des Suisses révoltés de Châteauvieux (9 avril 1792), pour la mise en accusation de La Fayette (9 août), fut nommé l'un des commissaires chargés de l'inventaire des pièces trouvées chez Laporte, intendant de la liste civile, et fit partie du comité de surveillance. Le 4 septembre 1792, le département de la Vienne l'élut membre de la Convention, le 2e sur 8, par 243 voix (318 votants). Il prit place à la Montagne, fit annuler (décembre) les procédures relatives aux troubles de Copet et de Saint-Etienne, et, dans le procès de Louis XVI, se prononça pour la mort, sans appel ni sursis. Membre du comité de sûreté générale (21 janvier 1793), il vota (12 avril) pour la mise en liberté de Marat, « pour nous montrer au doigt les coquins ainsi qu'il l'a toujours fait, » contribua (31 mars) à l'expulsion des 22 Girondins, et, à sa sortie du comité (14 septembre), fut envoyé en mission dans la Vienne, Parti de Paris le 15 brumaire an II, il trouva les prisons de Poitiers pleines de détenus, demanda un tribunal révolutionnaire, fit arrêter Thibaudeau père comme suspect de fédéralisme; mais Thibaudeau fils (Voy. ces noms) réclama et obtint l'élargissement de son père et le rappel d'Ingrand, qui avait largement justifié lalettre de recommandation de Piorry (Voy. ce nom) aux jacobins de Poitiers: « Vigoureux sans-culottes, je vous ai obtenu le patriote Ingrand pour aller dans vos murs. Songez qu'avec ce bon b... de montagnard, vous pouvez tout faire, tout briser, tout renverser, tout incendier, tout déporter, tout guillotiner, tout régénérer. » La Société populaire de Poitiers, jalouse de le seconder, avait établi une « bouche de fer », boîte destinée à recevoir les dénonciations anonymes. Un de ses arrêtés, du 19 frimaire an II, était ainsi conçu: « Considérant que les ministres d'un Dieu de paix ont inondé la terre d'assassinats, de meurtres et de carnages... le représentant du peuple arrête : que les citoyens morts, de quelque secte qu'ils soient, seront conduits, vingt-quatre heures après le décès, quarante-huit en cas de mort subite, au lieu destiné à la sépulture commune, couverts des couleurs nationales, que le lieu commun où reposeront les cendres des morts ne conservera d'autre signe extérieur que cette inscription : ICI NOS FRÈRES ONT RENDU A LA NATURE CE QU'ILS AVAIENT REÇU D'ELLE. » Ardent contre « le fanatisme », il avait éprouvé, sur ce point, de la résistance à Montmorillon, et craignait d'être accusé de tiédeur à Paris. Mais le comité le rassura (27 novembre 1793) : « Continue, lui écrivait-il, à présenter la lumière, mais qu'il ne tombe du flambeau aucune flammèche sulphureuse. » L'influence de Thibaudeau le fit remplacer à Poitiers par Brival, et on le chargea de surveiller les opérations militaires en Vendée ; mais les jacobins de Poitiers réussirent à le faire revenir auprès d'eux, en insistant auprès du comité de salut public. Il y resta peu, rejoignit l'armée de l'Ouest, et se rendit à Paris où Ruamps lui fit confidence du coup qu'on méditait contre Robespierre. Ingrand refusa d'y prendre part, et revint à Niort : « Je ne suis resté que trente heures à Paris, dit-il; je les ai passés au comitéde salut public. Vous devez vous attendre très prochainement à un très grand déchirement dans le soin de la Convention ; mais que cela ne vous effraye pas. » Quelques jours après, on apprenait le 9 thermidor. La Convention le rappela le 30 thermidor ; il proposa de décréter que les nouveaux représentants envoyés en mission ne pourraient pas modifier les opérations de leurs prédécesseurs : sa motion fut rejetée ; il prit plusieurs fois la parole sur la nécessité de rendre la confiance aux patriotes et d'imposer silence aux aristocrates, dénonça sans relâche les progrès de la contre-révolution, échappa à la. prescription de prairial, et publia à ce moment un compte-rendu de ses missions en réponse aux dénonciations envoyées de Poitiers contre lui. Les bons offices de Creuzé-Latouche, son parent, alors membre influent du comité de Constitution, firent qu'il ne fut pas inquiété. Après la session de la Convention, Ingrand fut élu, le 23 vendémiaire an IV, député du Puy-de-Dôme au Conseil des Cinq-Cents, par 221 voix (433 votants). Il siégea dans cette assemblée jusqu'en 1797, puis fut nommé inspecteur des forêts dans l'Oise et dans l'Aisne. Il exerçait encore ces fonctions lorsque la loi du 12 janvier 1816 contre les régicides le força de quitter la France. Il se retira à Bruxelles, où, sans être riche, il vécut de douze cents francs de rente viagère, provenant de l'arrentement de sa maison à Usseau. De retour en France après les journées de juillet, il se fixa à Paris, au faubourg Saint-Antoine, où il mourut, moins d'un an après, âgé de 75 ans, le 21 juillet 1831. Le docteur Vidal, son compatriote, prononça une allocution sur sa tombe.
Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny), extrait du le site de l'assemblée nationale.

Il avait épousé, à Saint-Michel de Poitiers, le 15 mai 1787, Marie Garat, fille de feu Jean, avocat en parlement, et de feu Marie-Madeleine Adélaïde Garnier.



§ V. branche de la Dornalière

3. — Ingrand (Isaac), sieur de la Dornalière (Champagne-Saint-Hilaire), fils puîné de David et de Marie Grimaudet, naquit vers 1653 et fut inhumé le 2 avril 1733 à Sainte-Opportune de Poitiers. En 1679, comme cessionnaire de sa mère, étant étudiant en l'Université de Poitiers, il poursuivait Renée Poitevin, veuve de Louis Legier de la Sauvagère, pour le paiement de 1347 livres. Il céda ses créances à Franois Lestreux, mari de sa nièce Marie Ingrand, le 15 septembre 1714 et celui-ci en donna quittance défintivement à Pierre-Louis Legier de la Sauvagère. Il avait épousé, par contrat du 2 août 1681, devant Béguier, notaire à Poitiers, Suzanne Pain, fille et héritière de Pierre Pain, marchand à Poitiers. Elle était marraine, le 19 août 1682 à Chef-Boutonne, d'Olivier, fils d'Olivier de Cuville et de Jacquette Ingrand. En 1698, ils font parti des nouveaux convertis en 1698 dans la paroisse Saint-Cybard et « font mal leur devoir. On pourroit leur donner un officier » (source F. Brillanceau). En 1699, Suzanne Pain faisait une déclaration roturière au chapitre de Sainte-Radégonde de Poitiers, puis une autre en 1716. Il fut inscrit d'office dans l'Armorial d'Hozier et portait « de gueules, tranché de vair ». En 1703, Isaac Ingrand était conseiller du roi, contrôleur ancien, alternatif et triennal du receveur et payeur des épices et vacations de l'élection de Poitiers. Il était le cousin germain de Pascal Le Coq, écuyer, seigneur de Saint-Vertunien, qui épousa par contrat de mariage Renée de Gennes, le 8 février 1703, contrat signé dans sa maison. De son mariage, il eut :
  1. Antoine, bourgeois de la maison commune, baptisé le 22 avril 1691 à Saint-Cybard de Poitiers et inhumé 24 avril 1752 à Sainte-Opportune de Poitiers ;
  2. Marguerite, baptisée le 3 octobre 1692 à Saint-Cybard de Poitiers et inhumée le 4 décembre suivant à Montamisé ;
  3. Judith ;
  4. Isaac, baptisé le 6 mars 1687 à Saint-Didier de Poitiers :
  5. Jacques François, baptisé le 31 août 1695 à Saint-Cybard de Poitiers ;
  6. Henri René, baptisé le 8 septembre 1697 à Saint-Cybard de Poitiers ;
  7. Françoise Marthe, baptisée le 15 novembre 1699 à Saint-Cybard de Poitiers, épousa, le 10 mai 1728, à Sainte-Opportune de Poitiers, Henry Augustin de Marconnay ;
  8. Jeanne Marguerite, baptisée le 20 septembre 1701 à Saint-Cybard de Poitiers ;
  9. Olivier, baptisé le 19 juin 1703 et inhumé le 22 dudit mois ;
  10. François-Isaac, baptisé le 9 février 1706, ayant eu Antoine Ingrand et Françoise Charlotte Ingrand comme parrain et marraine ;
  11. Jacqueline Charlotte, baptisée le 31 janvier 1708, avec Charles Olivier de Cuville et Françoise Charlotte Ingrand comme parrain et marraine ;
  12. Marie-Suzanne, qui épousa par contrat du 7 juillet 1721, devant Duchastenier, René Jardel, avocat au Présidial de Poitiers, veuf de N. Grillaud, fils de Pierre, également avocat, et de Thérèse Ayrault ;
  13. Marie, avait épousé par contrat du 21 mars 1714, devant Joseph Duchastenier, notaire à Poitiers, Pierre Imbert, écuyer, conseiller du roi et échevin de Poitiers, sieur de la Sorlière, originaire de la paroisse Saint-Eustache de Paris, fils de Jacob et de Radégonde Gardemaux. Ils étaient tous les deux décédés avant le 21 janvier 1749, date du mariage de leur fils Pierre à Ligugé, avec Barbe-François Chevalier, en présence de Françoise Ingrand, sa tante, et d'Antoine Ingrand, son oncle.


§ VI. branche de la Chaboissière

3. — Ingrand (René), sieur de la Chaboissière, procureur à Châtellerault, né vers 1645, fils puîné de David et de Marie Grimaudet, fut pourvu, le 21 avril 1685, de l'office de receveur des tailles alternatif de cette ville (Mem Ant Ouest, 1883, p.385). Il avait épousé Anne Creuzé, fille de Luc et d'Élisabeth Baus. Sa femme et l'une de ses filles émigrèrent en Angleterre pour cause de religion. Il devait les rejoindre mais la révocation de l'édit de Nantes l'en empêcha. Il abjura le 11 mars 1685, en compagnie de ses enfants Jean, Jacqueline et Isaac (source F. Brillanceau), et mourut en 1707 à Paris, laissant :
  1. N., passée en Angeleterre ;
  2. Françoise, épousa Aymé Fourreau, sieur de Toucheronde ;
  3. François, capitaine au régiment de Nettancourt-Infanterie, tué au siège de Landau en 1702 ;
  4. Jean, né vers 1675, abjura le 11 mars 1685 en compagnie de son père ;
  5. Marie-Anne Jacqueline, née vers 1678, mariée le 15 juin 1693, à Saint-Jean-Baptiste de Châtellerault, à Pierre Contencin, sieur de la Coudray, licencié ès lois, fils de Pierre et de Louise Pichereau. Devenue veuve en 1706, elle épousa, en secondes noces, le 17 avril 1708, Jean Frémond, sieur de la Merveillière, conseiller au siège royal, fils d'Antoine, conseiller, et d'Anne Phelippon. Elle fut inhumée le 24 novembre 1728 à Saint-Jean-Baptiste de Châtellerault ;
  6. Isaac, qui suit ;
4. — Ingrand (Isaac), sieur de la Richerie et du Pin, procureur au dépôt à sel et agent du duché de Châtellerault pour les droits de la pêche sur le Clain, né vers 1683 et inhumée le 8 juillet 1744 à Saint-Jean-Baptiste de Châtellerault. Il avait épousé, vers 1710, Marie-Anne Picault, née vers 1690, fille d'Abraham, sieur de la Féraudière, fourrier du roi, et de Marie-Anne Chauffour. Elle fit son testament vers 1715 et fut inhumée le 5 mai 1720 à Saint-Jean-Baptiste de Châtellerault. René se remaria, le 19 janvier 1728, à Jeanne-Marie Bion, fille de Jacques, conseiller du roi et lieutenant du dépôt à sel de Châtellerault, et d'Élisabeth Gaultron de la Bâte, en présence de sa soeur Jacqueline, veuve de Jean Frémond. De ses unions, il eut :
  1. Catherine, née vers 1709 et inhumée le 23 septembre 1720 à Saint-Jean-Baptiste de Châtellerault, pensionnaire des dames religieuses ;
  2. Marie-Anne, baptisée le 2 mai 1711 à Saint-Jean-Baptiste de Châtellerault, mariée, le 17 novembre 1745, à Louis Pelletier, commissaire des poudres à Poitiers, en présence d'Anne Bion, sa belle-mère, de François-Isaac, clerc tonsuré, son frère, et de Jacqueline Ingrand, sa soeur ;
  3. François-Isaac, baptisé le 24 janvier 1714 à Saint-Jean-Baptiste de Châtellerault, prêtre, décédé à 56 ans ;
  4. Jacqueline, mariée à André Nazaire, dont elle était veuve au mariage de sa soeur Jeanne ;
  5. Jeanne, née vers 1713, mariée à Pierre-Olivier Ingrand (5ème degré, IV.). Elle mourut veuve, le 26 octobre 1803 à Poitiers ;
  6. Pierre, baptisé le 21 décembre 1718 à Saint-Jean-Baptiste de Châtellerault et inhumé le 21 décembre 1719 ;
  7. Abraham François, baptisé le 15 décembre 1719 à Saint-Jean-Baptiste de Châtellerault ;
  8. Isaac René Mathieu, du second lit, baptisé le 22 décembre 1730 à Saint-Jean-Baptiste de Châtellerault, passa à Saint-Domingue où il épousa Charlotte Gervais dont il eut :eut :
    1. Louis Isaac, né à Saint-Domingue qui, revenu en France, s'installa près de Richelieu ;
  9. Pierre Jean Ferdinand, baptisé le 6 novembre 1731, notaire à Saint-Domingue, décédé célibataire ;
  10. Jacques César, baptisé le 23 novembre 1733, eut pour marraine sa soeur Jacqueline. Il fut prêtre de Scorbé-Clairvaux de 1759 à 1782 et prit possession, par procuration, de la cure de Saint-Jacques de Châtellerault. En 1789, il était chapelain de Notre-Dame de Gésine, en la cathédrale de Poitiers. Il épousa, le 8 pluviôse de l'an II (27 janvier 1794), Marie-Anne Chambon, fille de Pierre, serrurier, et de Marie-Anne Dugas et mourut le 7 germinal de l'an X (28 mars 1802) à Ingrandes, laissant :eut :
    1. Pierre, né le 29 octobre 1794 à Châtellerault, maréchal des logis de gendarmerie, puis épicier, marié le 8 février 1817 à Joséphine Charbonneau, fille de Louis-François, orfèvre, et de Françoise Liger, dont il eut :eut :
      1. Louis-Adolphe, né le 14 novembre 1817, horloger graveur, marié le 5 septembre 1842, à Pauline-Adélaïde Guillet, fille d'Ange-Auguste, lieutenant de gendarmerie, et d'Henriette Lésigné, dont postérité ;
    2. Marie-Anne Adélaïde, née le 18 fructidor de l'an IV (4 septembre 1796), mariée le 1er mars 1820 à Pierre Blondeau, propriétaire à Saint-Savin ;
  11. Jean-Florent Benjamin, qui suit ;
  12. Jeanne-Thérèse Céleste, baptisée le 23 juillet 1736, mariée à Saint-Jean-Baptiste à René-Mathieu Poussineau, écuyer, seigneur d'Abin. Il dut mourir peu de temps après car on procédait à la création d'une tutelle pour sa veuve, enceinte. En secondes noces, elle épousa Louis François Marie Bouin de Noiré, chevalier de Saint-Louis et capitaine au régiment d'Orléans-Infanterie ;
  13. Constance Élisabeth, baptisée le 11 mars 1738, ayant eu pour parrain son frère Isaac René Mathieu ;
5. — Ingrand (Jean Florent Benjamin), baptisé le 5 juillet 1735 à Saint-Jean-Baptiste, bourgeois, épousa, le 10 septembre 1776, au même lieu, Françoise Rose Rasseteau, fille de feu Pierre, lieutenant en l'élection, et de Rose Chamois. Il mourut en 1795 à Châtellerault, ayant eu :
  1. N., né sans vie le 27 mai 1777 à Saint-Jean-Baptiste de Châtellerault ;
  2. Françoise Rose, baptisée le 9 mai 1778 à Saint-Jean-Baptiste de Châtellerault, ayant eu pour parrain son oncle, Jacques César Ingrand, curé de Scorbé-Clairvaux. Elle épousa, le 18 pluviôse de l'an II (6 février 1794), Claude Mathieu Martineau. Elle était décédée le 4 avril 1852 à Châtellerault ;
  3. Jacques Florent ;
6. — Ingrand (Jacques Florent), baptisé le 14 octobre 1782 à Saint-Jean-Baptiste de Châtellerault, négociant à Châtellerault, épousa, le 29 nivôse de l'an XIII (19 janvier 1805), Marie-Pauline Arnaudeau, fille de Jean-Pierre, négociant, juge-consul, et de Marie-Claire Alexandrine Daget. Il décéda le 22 octobre 1828 à Châtellerault, étant juge au tribunal de commerce et sa femme le suivit le 1er juin 1841. Ils avaient eu :
  1. Pauline, née le 4 et morte le 11 février 1806 ;
  2. Pierre Florent, né le 27 octobre 1808, décédé célibataire le 19 septembre 1825 ;
  3. Eugène, qui suit ;
  4. Pauline Alexandrine, née le 3 mai 1817, mariée le 21 septembre 1834, à Jacques Gabriel Gustave Poyez, substitut à Châtellerault. Elle mourut à Jérusalem, commune du Bouchet, le 3 février 1860 et fut inhumée à Châtellerault ;
7. — Ingrand (Eugène), né le 25 avril 1811 à Châtellerault, juge de paix à Dangé, puis avocat, épousa, le 22 novembre 1832, à Châtellerault, Antoinette Anne Pineau, fille de Pierre-Henri, négociant, et de Marie-Hortense Martineau. Il décéda au même lieu le 4 février 1878, et sa femme le 20 mai 1891. Ils eurent :
  1. Eugénie Marie Mathilde, née le 7 décembre 1833 à Châtellerault, fut mariée le 20 avril 1858, à Pierre Auguste Gaillard, capitaine d'artillerie en retraite à Angers, puis banquier à Châtellerault. Elle mourut en ce lieu le 20 novembre 1913.





§ VII. branche de Preuillé

1. — Ingrand (N.), eut :

  1. N., qui suit ;
  2. Jean, seigneur de Salvert, qui fut tué d'un coup d'épée, sous la halle de Couhé, le 15 janvier 1672, par son neveu René ;
2. — Ingrand (N.), eut :
  1. Charles, qui suit ;
  2. René, rapporté en § VIII. ;
3. — Ingrand (Charles), sieur de Preuillé (Payré), né vers 1652 et inhumé le 26 août 1692, épousa Magdeleine Dupas, fille de François, sieur de la Martinière, et de Marie de Vérac, dont il eut :
  1. Charles, né le 10 juillet 1685 et baptisé le 18 dudit mois à Lusignan ;
  2. Suzanne Magdeleine, baptisée le 30 octobre 1686 à Couhé ;
  3. Olivier-Charles, qui suit ;
4. — Ingrand (Olivier-Charles), baptisé le 14 septembre 1689 à Couhé, épousa, par contrat du 26 juillet 1711, Anne Marquise Dupont, fille de François et de Marquise Rivaud (voir les articles DUPONT et RIVAUD), et le mariage eut lieu le 26 août suivant à Couhé. Il fut inhumé le 27 mars 1723 à Couhé, et sa veuve se remaria le 21 février 1735 au même lieu, à François Marescal, veuf de Jeanne Sauzay, de la paroisse de Rom. De leur union, ils avaient eu :
  1. François-Alexandre, baptisé le 11 septembre 1711 à Couhé ;
  2. Anne Marquise, baptisée le 8 mars 1714 à Couhé ;
  3. Olivier-Charles, qui suit ;
  4. Gabriel-François, sieur de Preuillé, baptisé le 5 juillet 1717 à Couhé et inhumé le 18 juin 1766 à Vaux, fut marié, avec dispense du 3ème degré de consanguinité, le 24 octobre 1752, à Vaux, à Marie-Judith Ingrand, fille de Gabriel et de Marie-Jeanne Goumin (4ème degré, § VIII.), laissant :
    1. Charles Olivier, baptisé le 30 septembre 1753 à Vaux, clerc minoré, décédé le 29 juin 1785 à Couhé ;
    2. Gabriel-François, baptisée le 25 septembre 1755 à Vaux, épousa Gabrielle d'Hemery, fille de François-Olivier, chevalier, seigneur de la Michelinière et de la Martinière, et d'Aimé-Josèphe de Blois, et mourut à Couhé le 14 juin 1780 ;
    3. Marie-Jeanne, baptisée le 16 août 1758 à Vaux ;
    4. Jean, baptisé le 16 août 1760 à Vaux ;
    5. Marie-Anne, baptisée le 29 avril 1764 à Vaux, religieuse, morte en 1785 ;
  5. Françoise, baptisée le 3 février 1720 à Couhé ;
5. — Ingrand (Olivier-Charles), chirurgien à Couhé, baptisé le 22 avril 1716 à Couhé, épousa, le 6 octobre 1745, Marie-Judith Hastron, fille de feu Olivier et de Marie Fruschard. Devenu veuf, il épousa, en secondes noces, à Notre-Dame-la-Petite de Poitiers, Marie-Anne Millon, fille de feu N., avocat au présidial, et de feu N. Brault. Il mourut le 15 germinal de l'an VIII (5 avril 1800) à Couhé, laissant :
  1. Marie-Judith, née en 1745, épousa, le 6 février 1775, dans la chapelle du château de Monts, Joseph-Philippe de Fricon, chevalier, lieutenant au régiment de Beaujolais, fils de feu François-Philippe, chevalier, et de Marguerite-Suzanne Belet, de la paroisse de Champagné-Saint-Hilaire. Elle mourut le 14 messidor de l'an XII (3 juillet 1804) ;
  2. Anne-Marguerite, née le 24 juillet 1748 ;
  3. Charles-Olivier, baptisé le 1er octobre 1749 ;


§ VIII. branche de La Vaunoire


    3. — Ingrand (René)sieur de la Vaunoire (Vaux), né vers 1641 et inhumé le 4 juillet 1691 à Vaux, en présence de son frère Charles. Il avait obtenu en avril 1672, des lettres de rémission pour le meurtre de son oncle. Il avait épousé Suzanne Masson, dont il eut :
    1. Gabriel, qui suit ;
    2. René, baptisé le 21 janvier 1688 à Couhé était probablement celui qui fut inhumé le 2 décembre 1689, à l'âge de 2 ans, au même lieu ;
    4. — Ingrand (Gabriel), procureur au marquisat de Couhé, né vers 1677 et inhumé le 12 octobre 1727, avait épousé, le 29 juin 1712, à Couhé, Marie-Jeanne Goumin, fille de feu Paul, sieur des Croix, et de Marie Mathieu, en présence d'Olivier-Charles Ingrand et d'Anne-Marquise Dupont, son cousin germain et la femme de ce dernier. Il laissait :
    1. Gabriel-Olivier, qui suit ;
    2. Pierre, sieur du Pinier, baptisé le 2 août 1714 à Couhé et inhumé le 25 octobre 1746 dans l'église de Vaux, en présence de François-Gabriel Ingrand ;
    3. Marguerite, baptisée le 28 octobre 1718 à Couhé ;
    4. Marie, née vers 1723 et inhumée le 26 janvier 1725 à Couhé ;
    5. Marie-Judith, baptisée le 6 décembre 1725 à Couhé et inhumée le 5 mai 1765 à Vaux, épousa, avec dispense du 3ème degré de consanguinité, le 24 octobre 1752, à Vaux, Gabriel-François Ingrand, fils de Olivier-Charles et de Anne Marquise Dupont (4ème degré, § VII.) ;
    6. François Alexandre, baptisé le 25 mai 1727 à Couhé ;
    5. — Ingrand (Gabriel Olivier), chirurgien, baptisé le 9 avril 1713 à Couhé et inhumé le 16 juin 1777 à Vaux, épousa, le 23 octobre 1759, à Charroux, Marie Boisseau, née vers 1732 et inhumée le 30 octobre 1762 à Vaux, fille de Jean et de Marie Ogier. Il épousa, en secondes noces, le 10 janvier 1764, à Vaux, Françoise Chabot, décédée le 27 nivôse de l'an III à Couhé, fille de Pierre-César et de Suzanne Guidon. De ses unions, il eut :
    1. Jean, du premier lit, baptisé le 3 septembre 1760 à Vaux et inhumé le 27 octobre 1762 au même lieu sous le prénom de Gabriel ;
    2. Gabriel Hilaire, du second lit, baptisé le 10 janvier 1765 à Vaux ;
    3. Pierre César, baptisé le 9 avril 1766 à Vaux et décédé le 11 juin 1851 au même lieu,  était maire de cette commune lorsqu'il épousa, le 11 décembre 1826, à Celle-Lévescault, Zélie Rosalie Hastron, née le 11 fructidor de l'an VIII en cette dernière commune, fille de François-Olivier et de Catherine Élisabeth Sardin ;
    4. François, garde champêtre, baptisé le 20 décembre 1767 à Vaux et décédé le 22 avril 1833 au même lieu, épousa, le 17 janvier 1827, à Vaux, Jeanne Gaud, née le 11 septembre 1807 à Couhé, fille de Pierre et de Magdeleine Phémoland ;
    5. Jean-Baptiste, baptisé le 22 mars 1769 à Vaux ;
    6. François Pascal, baptisé le 12 juillet 1771 à Vaux ;
    7. Charles, baptisé le 3 avril 1773 à Vaux et inhumée le 25 juin 1775 au même lieu ;
    8. Marie Julie, baptisée le 6 septembre 1776 à Vaux et inhumée le 29 juillet 1787 au même lieu ;



    Sources :
    • Dictionnaire historique et généalogique des familles du Poitou, Beauchet-Filleau, tome 5, p. 126 et suivantes ;

    jeudi 20 juin 2013

    GILBERT du Deffant

    Famille originaire des environs de Chef-Boutonne (Deux-Sèvres), qui, après avoir compté parmi ses membres plusieurs sénéchaux, et de nombreux jurisconsultes, est tombée en quenouille à la fin du XIXe siècle.



    Gilbert (Jean), sieur des Outres, fut parrain à Chef-Boutonne le 7 février 1686.



    § Ier. branche du Deffant

    1. — Gilbert (Pierre), notaire et procureur royal à Melle dès 1622, se maria trois fois : 1°) à Anne Auguis, puis 2°) à N., et enfin 3°) à Marie Brun. Il eut :

    Hélie, du premier lit, qui suit ;
    1. Pierre, greffier de Melle en 1629, puis notaire royal audit lieu en 1645, mourut probablement sans alliance ;
    2. Jean, sieur des Oustres, parrain à Javarzay le 8 février 1686 ;
    3. Marie, épousa Moïse Pairaud, notaire royal à Melle, dont elle était veuve le 2 août 1683, date de l'achat d'un bois taillis au Bassiou (Saint-Martin-lès-Melle et Saint-Romans-les-Melle) ;
    4. Louis, du second lit, seigneur de la Mouline (Celles), commissaire enquêteur et examinateur au siège royal de Melle en 1682, puis conseiller du roi et maire perpétuel de ladit ville, subdélégué du Poitou en 1709. Il épousa, le 12 avril 1692, Louise-Anne de Lacour, dont il eut au moins :
      1. Élisabeth, née vers 1698 et décédée sans alliance le 13 septembre 1772 ;
    5. Abraham, rapporté § II. ;
    6. Marthe, qui assista au mariage de Pierre Dupuy et Julie Raveau le 31 juillet 1690 à Javarzay ;
    7. une autre Marie, qui épousa, Nicolas Patraud, notaire royal à Melle, puis, le 4 juin 1691, Jean-Baptiste de Bonneval, inspecteur des manufactures du Poitou et de l'Aunis ;
    8. Judith, épousa, le 24 octobre 1691, à Saint-Cybard de Poitiers, Pierre Lévesque, sieur de Lisleau ;
    2. — Gilbert (Hélie), avocat en Parlement, fut nommé juge sénéchal de la baronnie de Chef-Boutonne le 29 décembre 1637 par François de Roye de la Rochefoucault, comte de Roucy et baron de Chef-Boutonne. Il épousa, vers 1640, Marie Collin, fille de Dominique, conseiller du roi, élu en l'élection de Niort, et d'Anne Nau, dame de la Blanchardière, née vers 1618 et inhumé le 9 septembre 1681 à Chef-Boutonne, en présence de Pierre Gilbert, avocat, son fils, et de César Choisy, son gendre. Il était décédé avant le 9 mars 1665, ayant eu pour enfants, cités dans le testament de leur aïeul Pierre Gilbert :
    1. Anne, baptisée le 5 mai 1644 au temple de Chef-Boutonne, épousa, le 15 janvier 1682, au temple de Melle, à Jean Patraud, avocat à Melle, puis, avant le 8 janvier 1709, Pierre Poisson, écuyer, seigneur de Lavaux et de Boisjoly ;
    2. Marie, baptisée en même temps que sa soeur Anne au temple de Chef-Boutonne, épousa, au même lieu, le 13 octobre 1677, César de Choisy, capitaine du château de Chef-Boutonne, fils de Gédéon, lieutenant au bailliage et comté de Roucy, et de Marie Lambert, et y fut inhumé le 13 janvier 1680 à l'âge de 36 ans, en présence de Pierre Gilbrt, avocat, son frère ;
    3. Charles, baptisé le 13 octobre 1645 au temple de Chef-Boutonne, eut pour parrain Frédéric de Roye de la Rochefoucault ;
    4. Pierre, quis tui ;
    5. Gabrielle, née le 14 décembre 1647 et baptisée le 22 dudit mois ;
    6. autre Anne, née le 17 novembre 1648 et baptisée le 3 décembre suivant ;
    7. Hélie, né le 9 avril 1650 et baptisé le 21 dudit mois ;
    8. Henri, né et baptisé le 2 avril 1652, eut pour parrain Henri de Roye de la Rochefoucault ;
    9. Esther, née le 17 avril 1653 et baptisée le 24 dudit mois, assista au mariage de sa soeur Anne ;
    10. Judith, née le 9 avril 1654 et baptisée le 10 mai suivant. Elle abjure à Saint-Pierre de Melle le 8 janvier 1674, et, veuve de Pierre Brunet, épousa le 22 dudit mois, Jacques David, en présence de son frère Pierre ;
    11. autre Pierre, né le 9 octobre 1655 et baptisé le 31 dudit mois ;
    12. Suzanne, née le 29 septembre 1656 et baptisée le 22 octobre suivant, assista au mariage de sa soeur Anne ;
    13. Auguste, seigneur de l'Orberie (l'Enclave, Deux-Sèvres), né le 23 avril 1657 et baptisé le 11 mai suivant, fut parrain à Javarzay de son neveu Pierre Gilbert, le 14 février 1686. Il dut mourir sans postérité, avant le 19 novembre 1706, date à laquelle son neveu Charles prit le titre de seigneur de l'Orberie ;
    14. Marthe, née le 14 septembre 1658 et baptisée le 16 dudit mois ;
    15. Jean-Balthazard, né le 1er juillet 1661 et baptisé le 17 dudit mois ;
    3. — Gilbert (Pierre), né le 11 et baptisé au temple de Chef-Boutonne le 22 décembre 1646, fut avocat au siège royal de Melle et nommé juge sénéchal et lieutenant criminel de Chef-Boutonne, Jarvazay et Melle le 13 avril 1687. Il avait assisté au mariage de ses soeurs Judith et Anne et épousa au temple de Chef-Boutonne, le 10 mai 1685, Marguerite Massiot, fille d'Hélie et de Madeleine Dupont, en présence de son frère Auguste et de son beau-frère César de Choisy. Sa femme abjura la religion prétendue réformée le 10 janvier 1686 à Javarzay et lui, abjura le protestantisme avant le 24 mai 1687, comme le prouve une enquête signée Chollet, prêtre curé de Javarzay, constatant qu'il fait son devoir de bon catholique, et décéda avant le 12 mars 1699, date à laquelle sa veuve se remaria à Abraham Matard, seigneur de Gourville, lieutenant de cavalerie au régiment de Clermont, après avoir été inscrite d'office dans l'Armorial d'Hozier, portant « d'or à la bande cannelée d'azur ». Il laissait plusieurs enfants qui furent :
    1. Pierre, qui suit ;
    2. Françoise, baptisée le 18 mai 1687 à Javarzay, et mariée le 8 janvier 1709 au même lieu, à Jacques Tesnon, seigneur de la Ronze ;
    3. Marie, baptisée le 7 octobre 1688 à Javarzay ;
    4. Julie, baptisée le 11 décembre 1689 à Javarzay ;
    5. François, baptisé le 24 avril 1691 à Javarzay et inhumé le 4 novembre 1695 au même lieu ;
    6. Élisabeth, baptisée le 5 avril 1692 à Javarzay ;
    7. Charles, sieur de l'Orberie, reçut des lettres de bénéfice d'âge qui furent entérinées le 19 novembre 1709. Il épousa Marie Robert, fille d'Alexandre, notaire royal à Civray, et de Françoise Petit (voir les articles ROBERT et PETIT de Savigné), dont il eut au moins :
      1. Françoise, baptisée le 7 octobre 1715 à Ardilleux et décédée le 8 floréal de l'an IX (28 avril 1801) à Civray, épousa, le 12 septembre 1744, à Savigné, Jacques Imbert, baptisé le 18 août 1710 au même lieu, et inhumé le 28 mai 1780 à Civray, fils de Jacques, sieur de la Touche, et de Magdeleine Duchastenier ;
      2. Jacques Philippe, baptisé le 17 novembre 1716 à Ardilleux et inhumé le 23 mars 1719 à Savigné, en présence de son père ;
      3. Henry, baptisé le 17 février 1720 à Savigné ;
      4. Marie-Françoise, baptisée le 28 mai 1728 à Champniers ;
    4. — Gilbert (Pierre), baptisé le 14 février 1686 à Javarzay, avocat au Parlement, assesseur civil et criminel de la baronnie de Chef-Boutonne le 27 septembre 1709, fut ensuite nommé procureur fiscal du marquisat dudit lieu, et enfin subdélégué de l'intendance du Poitou. Il avait obtenu des lettres de bénéfice d'âge qui furent entérinées avec celles de son frère Charles le 19 novembre 1709 et assista au mariage de sa soeur Françoise le 8 janvier de la même année. Il épousa, avant le 8 janvier 1709, Françoise Guillon, fille de N. et de Jeanne Girault, puis, le 4 février 1719, à Javarzay, Marguerite Charlotte de Lespine, fille de Denis, capitaine et receveur général du marquisat de Chef-Boutonne, et de Marie Marchand. Il décéda le 7 décembre 1762, ayant eu de ses deux unions :
    1. Françoise, mariée le 7 février 1734, à Jean-Baptiste Renard, avocat en Parlement. Elle décéda le 20 octobre de la même année ;
    2. Pierre, du second lit, qui suit ;
    3. Rose Marie Jeanne, née vers 1721, mariée le 9 décembre 1736 à Blaise Claude François Pierre Albert, sieur de Combourg, fils d'Alexis-François et de Marie-Geneviève Dupuy (voir l'article ALBERT), et décéda le 26 juin 1802 ;
    4. Pierre-Denis, né vers 1726, qui assista au mariage de sa soeur Marie-Jeanne, et mourut juge sénéchal du marquisat de Chef-Boutonne le 4 janvier 1762 ;
    5. Hélène Rosalie, baptisée le 21 juillet 1727, fut marraine de sa soeur Rosalie et mourut sans alliance le 7 juin 1805 ;
    6. Baptiste Hilaire, baptisé le 14 juin 1728 ;
    7. Marie-Jeanne, baptisée le 30 octobre 1729 et inhumée le 24 mai 1779, épousa, le 24 mai 1751, Louis Jean Monnet, docteur en médecine ;
    8. Jeanne Charlotte, baptisée le 14 avril 1730, épousa, par contrat du 24 septembre 1764 devant Guyot et Prieur, notaires à Chef-Boutonne, Jacques Chabot, écuyer, seigneur de Peuchebrun et de Jouhé. Elle mourut le 1er novembre 1770 ;
    9. Marie-Rose, baptisée le 19 mars 1731 et décédée le 26 décembre 1740 ;
    10. Rosalie, baptisée le 28 mars 1738 ;
    11. Charlotte Jeanne, baptisée le 19 juin 1740 à Chef-Boutonne. Elle obtint des lettres de bénéfice d'âge le 28 décembre 1762 ;
    5. — Gilbert du Deffant (Pierre), seigneur du Deffant (Fontenilles, Deux-Sèvres), avocat en Parlement, fut nommé juge sénéchal du marquisat de Chef-Boutonne par lettres de provision den date du 25 janvier 1762. Il succédait à cette charge à son frère Pierre-Denis, et fut ensuite nommé juge sénéchal de la châtellenie de Saveille (Paizay-Naudouin, Charente), le 26 février 1762, par lettres signées Marie-Suzanne Prévost de Sansac, marquise de Bourdeille. Il devint en 1784 subdélégué de l'intendance du Poitou et fit parti de la députation de Chef-Boutonne à l'assemblée du Tiers-État, convoquée à Poitiers pour nommer des députés aux États Généraux de 1789. Il fut le premier maire de Chef-Boutonne jusqu'au 7 janvier 1793. Profondément honnête, royaliste convaincu, bien que libéral, il était en excellents rapports avec M. de Lamoignon de Malesherbes, marquis de Chef-Boutonne, avec qui il eut une correspondance très suivie. Il avait épousé, le 12 octobre 1760, à Chef-Boutonne, Françoise Chabot de Peuchebrun, fille de François, écuyer, seigneur de Peuchebrun, et de Marie Tesnon de la Ronze, et en eut :
    1. Pierre-Denis, né le 3 avril 1761 à Chef-Boutonne ;
    2. Marie, née le 25 mars 1762 ;
    3. Hélène Rosalie, née le 20 mars 1763 et décédée le 2 mai 1775 ;
    4. Angélique, née le 5 juin 1763 ;
    5. Pierre, né le 11 mars 1767 et décédé le 30 septembre 1769 ;
    6. Pierre Chrétien Guillaume, né le 25 avril 1777, eut pour parrain Pierre Chrétien Guillaume de Lamoignon de Malesherbes, marquis de Chef-Boutonne, ancien ministre de Louis XVI et pour marraine sa soeur, Mme de Sennozan. Il décéda sans alliance, le 31 juillet 1811 ;
    7. Clément Philippe, né le 26 mai 1778, joignit à son patronyme celui de Rodez, à cause du fief des Rodez (Chef-Boutonne). Il avait épousé Marie-Élisabeth Barbier, fille de Pierre, et de Marie Michy, et décéda le 31 janvier 1838, ayant eu :
      1. Françoise, dite Nancy, née le 11 septembre 1802 et décédée le 22 février 1885 à Poitiers. Elle avait épousé, par contrat du 14 octobre 1833 devant Besnard, notaire à Chef-Boutonne, Louis-Florian Arnault de la Ménardière ;
      2. Marie, née le 9 août 1803 et décédée le 11 août 1811 à Chef-Boutonne ;
      3. Hélène Élisabeth, née le 6 janvier 1805 et décéda le 26 mars 1889 à Chef-Boutonne, avait épousé, le 27 juin 1831 à Chef-Boutonne, Hilaire Ravan, archiviste du département des Deux-Sèvres ;
      4. Pauline, née le 25 octobre 1806 à Fontenilles et décédée le 4 octobre 1889 à Aigrefeuille (Charente-Maritime), avait épousé, le 4 juin 1832, à Chef-Boutonne, Henri-Jean Auguste Granier-Saint-Aubin ;
      5. Rosalie, née le 13 janvier 1812 et décédée le 6 août 1880 à Parthenay, avait épousé le 17 juin 1833, André Napoléon Augustin Failly ;
      6. Victor, né le 4 février 1815 et décédé le 17 dudit mois ;
      7. Esther, née le 6 novembre 1816 et décédée le 14 dudit mois ;
    8. François-Pierre, né le 17 novembre 1779 ;
    9. François-Anselme, qui suit ;
    6. — Gilbert du Deffant (François-Anselme), né le 28 janvier 1781 à Chef-Boutonne, fut nommé adjoint au maire de Chef-Boutonne le 1er anvier 1812 et conserva ses fonctions jusqu'en 1814. Il fut ensuite nommé maire par décret en date des 10 octobre 1815, 13 janvier 1816, 1821 et 1826, et donna sa démission à la révolution de 1830. Il fut également conseiller général des Deux-Sèvres, pour le canton de Chef-Boutonne, pendant des années et y mourut au même lieu le 5 juin 1840. Il avait épousé, le 10 juin 1805, à Chef-Boutonne, Hélène Rosalie Chabot de Potonnier, fille de Nicolas, et de Marie-Rosalie Renard, ayant eu :
    1. Pierre-Anselme Gustave, né le 1er octobre 1821 à Chef-Boutonne ;
    2. Nicolas-Léon, qui suit ;
    3. Hélène Zéline, née le 24 octobre 1809 à Chef-Boutonne et décédée le 19 novembre suivant au même lieu ;
    4. Hélène Lydie, née le 4 septembre 1811 à Chef-Boutonne et décédée le 10 janvier 1905 à Parthenay, avait épousé, le 16 octobre 1832, Jules Fabien Failly, docteur en droit et député de Parthenay en 1848 ;
    5. Aimée-Clémence, née le 23 septembre 1812 à Chef-Boutonne, décédée le 20 juin 1900 au même lieu sans alliance ;
    6. Rosalie Eugénie, née le 16 juillet 1818 à Chef-Boutonne, épousa, le 19 février 1842, au même lieu, Eugène Henri Edmond Beauchet-Filleau. Celui-ci fut l'auteur, avec Charles de Chergé, de la première édition du Dictionnaire historique et généalogique des familles du Poitou, et, décédé durant la publication de la seconde, laissa à son fils Paul, aidé de Georges et d'Henri, ses frères, la responsabilité de l'achèvement de l'ouvrage ;
    7. — Gilbert du Deffant (Nicolas-Léon), né le 2 juillet 1808 à Chef-Boutonne, fut receveur de l'enregistrement des domaines et du timbre, puis conservateur des hypothèques à Châteauroux, et décéda le 24 septembre 1899 à Saint-Amand-Montrond (Cher). Il avait épousé, le 26 avril 1642, à Niort, Denise Alexandrine Hugueteau de Challié, fille de Jean François Gabriel, conservateur des eaux et forêts, et de Françoise Sophie de Fresne, dont il eut :
    1. Marguerite, née le 6 mai 1846 à Langeais (Indre-et-Loire), épousa, le 27 août 1866, Anatole Lancepiène, et décéda le 8 novembre 1884 à Saint-Cyprien (Dordogne) ;
    2. Rosalie Valentine, née le 12 juillet 1848 à Saumur (Maine-et-Loire), épousa, le 2 juillet 1872, à Châteauroux, Augustin Alfred Grozieux de Laguérenne, officier de réserve d'état-major ;

    § II. branche protestante

    2. — Gilbert (Abraham), fils puîné de Pierre et de N., sa seconde épouse (1er degré, § Ier.), est cité dans le testament de son père en 1667. Il étudia à Saumur et fut nommé pasteur de Melle en 1660, puis à Charenton en 1681 et banni à la révocation de l'Édit de Nantes en 1685. Les églises réformées de Paris et du Poitou faisaient grand cas de ce pasteur : elles lui confièrent souvent la défense de leurs intérêts. C'est ainsi qu'on le députa au synode provincial de l'Île-de-France assemblé à Lizy le 4 septembre 1681, puis il fut envoyé le 16 septembre 1682 vers M. de Ménars, intendant de la généralité de Paris pour s'entendre avec lui sur la manière dont l'avertissement pastoral serait signifié à l'Église réformée de Paris. Il avait reçu, en 1653, à titre d'échange, de Suzanne de Céris, veuve de Gabriel de Lezay, chevalier, seigneur de Puyberian, les métairies nobles du Breuil et du Bois-de-Messé. De concert avec Judith Faure, sa femme, il fit déclaration roturière à la seigneurie de Mazeuil en 1664 et acheta, le 10 juin 1666, la métairie noble de la Chaume (Messé, Deux-Sèvres) pour 6200 livres, de Jacques Durousseau, écuyer, seigneur de Fayolle, et de Renée Brouilhac (voir l'article DUROUSSEAU). Il avait épousé, en premières noces, Judith Faure, veuve de Pascal Ingrand de Lespinoux, et en secondes noces, Suzanne Collin, probable file de Dominique, conseiller du roi et élu à Niort, et de Catherine Nau, dame de la Blanchardière. Il en était veuf en 1682, et Abraham Gilbert épousa, en troisièmes noces, le 28 janvier 1683 à Charenton, Marie Thomasset, veuve de Jean-Pierre Bouillier, sieur de Beauregard et receveur des aides à Château-Thierry, et fille de Samuel et de Marie Bernard. Il eut, de l'un ou l'autre des deux premiers lits :

    1. Abraham, qui suit ;
    2. Gabrielle, mariée le 6 août 1681 à Charenton, à Salomon Juliot, écuyer du prince de Condé, sieur de la Pénissière. Elle eut procès avec son père : le parlement condamna celui-ci à payer 20000 livres à sa fille mais il interjetta appel et, pour éviter la contrainte par corps, se réfugia à l'ambassade de Hollande, pendant l'année 1685, qu'il ne quitta que pour prendre le chemin de l'exil et se retirer à Rotterdam où on lui fit une pension de 250 florins. Il partit pour l'Angleterre en 1693 ;
    3. — Gilbert (Abraham) succéda à son père comme pasteur protestant dans l'église de Melle. On le trouve en 1709 à Amsterdam, mais il dut revenir à Melle, car on le cite comme ayant fait une déclaration roturière à la seigneurie de Champagné (Vienne) en 1739. Il y était qualifié ministre de Melle.

    A cette branche, devaient appartenir les personnes suivantes :


    Gilbert (Henri), ministre protestant, épousa une juive de la tribu de Lévi de Metz, et en eut au moins pour fille :

    1. Isaïe, née en Hollande, qui abjura le protestantisme en l'église de l'abbaye Sainte-Croix de Poitiers, âgée de 23 ans, et en présence de Mme Pérusse des Cars, abbesse. Elle fut baptisée sous condition dans l'église Saint-Austragésile de Poitiers le 21 décembre 1761 et prit le nom de Marie.



    Sources :

    • Dictionnaire historique et généalogiques des familles du Poitou, Beauchet-Filleau, tome 4, p. 125 et suivantes, d'après la publication d'Henry Grozieux de Laguérenne, petit-fils du dernier Gilbert du Deffant (source A. Texier) ;