jeudi 30 mai 2013

MARON

Individus isolés
MARON (Jean), de Civray, devait, le 20 mai 1404, un denier de cens à l'hébergement de la Bertinière (Sommières-du-Clain, Vienne).
MARON (Jean) était, le 9 novembre 1417, à Poitiers, arbalétrier à pied de la compagnie de Varèze, capitaine de Civray.
MARON (Pierre), prêtre, prieur des coustres de la chapelle Saint-Blais de Civray, donna quittance, le 26 janvier 1441, d'une rente de 20 sous léguée par Catherine Prévost, par son testament de 1417, à la confrérie de Saint-Blais (Bulletins de la Société des Antiquaires de l'Ouest, 1849, p. 534).
MARON (Gervais) avait affermé, en 1487, les espans des grosses bêtes sur la rivière du Clain (Bail des fermes du domaine du roi de la baronnie de Civray, fonds français, 25.945).
MARON (Anne), fut mariée à Pierre Delavergne, qui fit baptisé leur fils Barthélémy, le 1er août 1611 à Civray.
MARON (Françoise), fut l'épouse de Jean Bobe, et qui firent baptiser leur fille Marguerite le 12 août 1612 à Civray.
MARON (Pierre), marchand boucher de Civray, né vers 1578, fut inhumé le 26 septembre 1625 dans l'église Saint-Nicolas, près de l'autel Saint-Antoine. Il fut l'époux d'Esther Vinatier, inhumée le 30 mai 1622 dans le même caveau (au côté droit de l'autel de Saint-Antoine). Il fut le père : 1) Isabeau, née vers 1605 et inhumée le 24 janvier 1632.
MARON (Pierre), sieur de la Grange, devait, le 30 juillet 1627, une rente noble de 12 deniers pour sa maison située place de Civray. Il était l'époux de Marie Petit, veuve en premières noces de Michel Cartier, lorsque la fille de ce premier lit, Marie, épousa par contrat du 28 mai 1628 devant Robert et Guyot, Antoine Mestrot, fils de François et de Jeanne Blanchard, avec le consentement d'Antoine Mestrot, son oncle, époux de Mathurine Tribot (1J136). De son premier mariage, Marie Petit avait également eu Jean et Michelle. De son mariage, Pierre Maron eut, au moins : 1) Françoise, cité dans un acte de 2 décembre 1629 (1J136).
MARON (Françoise), peut-être la précédente, fut l'épouse de Jacques Couraud, seigneur de Combourg, baptisé à Mauprévoir le 29 mai 1613, fils de Charles, seigneur de Pleuville et de Moncbandy, et de Charlotte Bricault (Bulletins de la Société des Antiquaires de l'Ouest, tome 12, 1939). Leurs filles Marie, née le 21, fut baptisée le 28 juillet 1641 à Savigné et Françoise baptisée le 17 mai 1643. Une autre de leur fille, Catherine, épousa par contrat du 29 juillet 1663, Georges de Lesmerie, écuyer, sieur de Mouchedune, fils de Jean et de Jeanne Gallet, d'après Jean-Marie Ouvard (voir l'article IMBERT). 
MARON (Élisabeth) était, en 1660-1661, prieure du couvent de Montazay (Savigné), de l'ordre de Fontevrault.
MARON de la BELLOTIÈRE (soeur E.) était, le 25 mars 1680, prieure du couvent de Montazay. Il s'agit peut-être de la précédente.
MARON (Jacques-Charles), sieur de Grandlieu, transigea, le 3 décembre 1682, avec Daniel Geoffroy, sieur du Coulombier, au sujet de la dépense que le dit sieur Maron avait faite pendant cinq à six semaines, avec un garde de M. de Jarnac et leur équipage, dans la maison du dit Geoffroy.
MARON (Louise), veuve, naquit vers 1702 et fut inhumée le 20 février 1702 à Clussais-la-Pommeraie (Deux-Sèvres) après été confessée et reçue la Sainte Communion, en présence de  Jean Thomas et de Jean Herault. Elle demeurait en cette paroisse depuis la Saint-Michel précédente.
MARON (Jean), sieur des Melles, demeurait le 3 mai 1683 aux Vignes de Champniers.
MARON (Antoine), avait épousé Marie Nivelet. Ils eurent Antoine, baptisé le 15 décembre 1683 à Romagne.
MARON (François), fut l'époux d'Élisabeth Desfraye, inhumée le 22 décembre 1691 à Charroux.
MARON (François), épousa, le 9 juin 1705, à Pleuville, Marie Thorin, dont : 1) Marie, baptisée le 15 août 1706 à Pleuville et inhumée le 12 avril 1766 à Charroux, en présence de Michel et de Philippe Mezil, ses enfants. Elle avait épousé, le 1er février 1724, à Épénède (Charente), Antoine Mezil, né vers 1703 et inhumé le 31 mai 1763 à Charroux.
§ Ier. Branche de Cerzé et de la Bonnardelière
Famille de la région de Civray où elle a presque toujours résidé. On ne la trouve de façon certaine que depuis 1600, bien que les lettres de relief donnent en termes extrêmement succincts plusieurs degrés antérieures. Blason : « d'azur à la colonne d'argent ».
1. — MARON (Zacharie) eut : 1) Christophe, qui suit.
2. — MARON (Christophe) eut : 1) Philippe, qui suit.
3. — MARON (Philippe) eut : 1) Charles, qui suit.
4. — MARON (Charles) eut : 1) François, qui suit.
5. — MARON (François), sieur de l'Épine, épousa Françoise Préverault, en 1599. Il avait pris les armes au service d'Henri IV. Les successions de son père et de son grand-père n'étant pas suffisantes, il fit du commerce pendant sa vie. Le 26 septembre 1646, Louis Jourdain, écuyer, sieur de Traslebot, déclarait que, par acte du 1er avril 1642, il avait constitué une rente de 22 livres au profit de Françoise Préverault, dame de l'Espine, mais qu'il ne l'avait constituée qu'au profit de Jacques Maron, écuyer, conseiller du roi et son lieutenant particulier au siège de Civray. Le 6 mars 1650, Jacques Maron en donnait quittance à Gabriel Jourdain, écuyer, sieur de Puiroux. François eu au moins : 1) Jacques, qui suit. 2) Henrie, mon ancêtre, née vers 1619, était, le 5 juillet 1639, marraine à Civray d'Henrie Maron, fille de Jacques et d'Élisabeth Imbert. Elle  épousa par contrat du 15 juin 1634, devant Regnier et son compagnon, Jean Imbert, sieur de la Brousse, lieutenant particulier au siège royal de Civray vers 1640 (qui était le frère d'Élisabeth Imbert, épouse de Jacques Maron). Le 6 février 1641, Diane Maron fut marraine de Jacques Imbert, leur fils. Jacques Maron, sieur de la Bonnardelière, est cité comme oncle d'Élisabeth Imbert, sur le contrat de mariage qu'elle passe le 4 février 1655, devant Surreau, avec Jean de Lesmerie, sieur du Broc. Henrie Maron, alias Henriette, fut inhumée à Savigné le 4 mai 1664, à l'âge de 45 ans. 3) François, qui crée la branche de la Pierrière, voir § II. 4) probablement Claude, qui crée la branche de la Bergerie, voir § III. 5) probablement Diane, qui était, vers 1645, veuve de Louis Micheau, sieur de la Varonnière. Elle vivait à Savigné le 6 avril 1657, et à Champagné plus particulièrement, lorsque sa fille, Marie Micheau, veuve de François Compain, écuyer, sieur de la Devinière, épousa par contrat du 5 mai 1661, reçu par Surreau, Vincent Hillaire, écuyer, sieur de l'Estang. Au pied de ce contrat, on remarque les signatures de Jean Imbert, sieur de la Brousse, et de Jacques Maron, sieur de la Bonnardelière. 6) probablement Marie, qui fut l'épouse de Jean Cartier, sieur de Lavault. Leur fille, née à Savigné le 29 mars 1640, fut baptisée le 10 novembre 1642. Blason : d'azur à une fasce d'or accompagnée de trois losanges de même, 2 et 1, attribué à Pierre Cartier, conseiller au siège royal de Civray, le 13 août 1700.
6. — MARON (Jacques), écuyer, conseiller du roi et son lieutenant particulier au siège royal de Civray. Il avait d'abord été avocat et, le 16 novembre 1634, aux Grands-Jours de Poitiers, permission était accordée à Jean Ginot, lieutenant particulier et assesseur civil au siège de Civray, de faire informer contre Jacques Maron, avocat, et autres, accusés par lui de concussions, exactions et malversations en leur charges. Nous ignorons la suite de cette affaire. Le 20 décembre 1646, Jacques Maron acquit de Jean Rat, de Salvert, chevalier, seigneur baron de Sommières et de la Bertinière (Sommières), et ses appartenances et dépendances, moyennant 14.900 livres, devant Huildoc et Imbert. Le 27 septembre, devant Levasseur et Marchant, notaires à Poitiers, il échangea avec Charles Chasteigner de la Roche-Posay, messire dudit lieu, seigneur de Lonigny et de la Bonnardelière, le dit lieu de la Bonnardelière (Saint-Pierre-d'Exideuil), contre la maison noble de la Bertinière. En février 1634, il était dit gentilhomme ordinaire de la chambre de feu le prince de Condé. En juin 1676, il acquit de Maixent Poudret, seigneur de Boubaut, la charge de conseiller au présidial, visiblement pour son fils Alexis. Le 26 avril 1680, il obtint du roi des lettres de relief pour la dérogeance encourue par son père ; dans ces lettres sont nommés ses ancêtres. Le 20 avril 1682, un incendie détruisit tous les papiers de son cabinet. Il avait épousé Élisabeth Imbert, née vers 1618 et inhumée dans l'église de Civray le 23 mars 1675 et lui-même fut inhumé le 2 juin 1683 dans l'église de Saint-Pierre-d'Exideuil, à l'âge de 82 ans et 5 mois. De son mariage, il avait eu : 1) Marie, baptisée le 29 mars 1635 à Civray. 2) Françoise, baptisée le 11 novembre 1637. 3) Henrie, baptisée le 5 juillet 1639. 4) Marie-Angélique, née le 7 et baptisée le 16 décembre 1640. 5) Gabrielle, baptisée le 17 février 1643. Elle épousa, par contrat du 26 avril 1662, reçu par Surreau, notaire à Civray, François de Fleury, chevalier, seigneur châtelain du Vert et des Fontaines, en présence notamment de Jean Imbert, son oncle maternel. Le 8 juin 1684, son frère Alexis, pour s'acquitter des 20.000 livres restant à lui payer de sa dot de 50.000 livres, consentie par ses père et mère par son contrat de mariage, lui céda, devant Surreau, des obligations datées de 1668 à 1670. Elle était veuve avant le 8 juin 1676, date à laquelle elle assistait au contrat de mariage de son frère. 6) Françoise, baptisée le 30 novembre 1641. Elle dût être celle qui était, le 13 mai 1675, religieuse au monastère Notre-Dame de Civray. 7) Alexis, qui suit.
7. — MARON (Alexis), écuyer, seigneur de la Bonnardelière, écuyer, seigneur de la Bonnardelière, né le 27 septembre 1647, fut baptisé à Saint-Nicolas de Civray le 28 avril 1661. Il fut reçu conseiller du roi au présidial de Poitiers et prêta serment, le 4 février 1676, sur résignation de Maixent Poudret, suite à l'acquisition de cette charge par son père. Il épousa, le 8 juin 1676, par contrat reçu par Péronnet, notaire à Poitiers, Marguerite Thoreau, fille de Gilles, seigneur d'Assay, trésorier de France à Poitiers, et de Catherine Milon, en présence de Jacques Maron, son père, et de sa soeur Gabrielle. Marguerite Thoreau eut 25.000 livres de dot. Le 8 juin 1684, Alexis Maron céda à sa soeur Gabrielle des obligations pour les 20.000 livres restant à payer sur sa dot de 50.000 livres. Le 6 mars 1694, il paya 2.000 livres pour le droit de confirmation des lettres en relief accordées à son père. Il assista, avec sa femme, au contrat de mariage de leur fils Henri-Louis, le 21 décembre 1710 et, le 21 décembre 1712, étant conseiller honoraire, il fit abandon en avancement de sa succession, à ses fils, de la maison, terre et seigneurie de la Bonnardelière devant Chabot et Surreau. Il fut inhumé le 5 novembre 1713 à Poitiers, par. Saint-Hilaire-de-la-Celle, et le 11 décembre 1714, sa veuve et ses enfants furent maintenus en leur noblesse par M. de Richebourg, intendant du Poitou. De son mariage, naquirent : 1) Alexis, baptisé le 12 novembre 1679 à Saint-Cybard de Poitiers, et mourut le 30 mars 1699. 2) Jacques-François, écuyer, seigneur de la Borie, fut baptisé le 18 février 1680 à Poitiers, par. Saint-Cybard. Il assista au contrat de mariage de son frère le 26 décembre 1710. Le 28 décembre 1712, il partagea avec son frère la seigneurie de la Bonnardelière, dont il était déjà seigneur, comme aîné. Il délaissa à son frère tout ce qui lui appartenait dans la dite maison de la Bonnardelière, cens, rentes et autres choses, moyennant 12.000 livres, à condition de lui laisser son logement pendant sa vie à la Bonnarderlière et de le nourrir avec son valet tant qu'il y serait. Cet acte fut passé à Chaunay devant Chabot et Surreau. Il fut maintenu en sa noblesse avec sa mère et son frère, le 11 décembre 1714 par M. de Richebourg. Il épousa, le 15 décembre 1716, à Civray, Françoise de Nieuil, née vers 1693 et inhumée le 30 septembre 1723 à Civray, fille de François et de Madeleine des Maisons. Il était décédé avant le 1er mars 1721, date de l'inventaire après son décès. Il avait eu une fille unique : a) Madeleine, qui était sous la tuelle d'Olivier-Jean Maignan, conseiller du roi, lieutenant particulier civil au siège de Civray, le 25 mai 1737, date à laquelle son tuteur constituait une rente en son nom. Elle se fit religieuse et mourut à Poitiers le 1er ventôse de l'an VII, âgée de 82 ans. 3) Henri-Louis, qui suit. 4) Marie-Marguerite, baptisée le 30 mars 1683 à Saint-Paul de Poitiers et fut inhumée le 15 mars 1694, à Poitiers, par. Saint-Hilaire-de-la-Celle. 5) Françoise-Élisabeth, baptisée le 14 janvier 1685 à Saint-Nicolas de Civray.
8. — MARON (Henri Louis), écuyer, seigneur de Villesèche et Cerzé (Mairé-Lévescault, Deux-Sèvres), naquit le 22 octobre 1678 et reçut le supplément des cérémonies du baptême le 8 décembre 1686 à Saint-Nicolas de Civray. Le 21 décembre 1712, Alexis Maron délaissa à ses fils la maison, terre et seigneurie de la Bonnardelière, en tout droit de propriété, ainsi que des cens et rentes qui lui étaient dus à cause du fief de Fayolle (Savigné) et autres fiefs, à condition de jouir pendant sa vie des cens et rentes et du logement à la Bonardelière, pour lui et sa femme. Le 28 décembre suivant, Henri-Louis partagea avec son frère aîné qui lui délaissa la Bonnardelière, moyennant 12.000 livres, à condition de lui laisser son logement pendant sa vie à la Bonnardelière et de la nourrir avec son valet lorsqu'il y serait. Il avait épousé, par contrat du 21 décembre 1710, reçu par Chabot et Surreau, sa cousine Marie-Madeleine des Gittons (degré de parenté du 2 au 3), née vers 1691, fille de Gabriel, écuyer, seigneur de Cerzé, et d'Élisabeth de Fleury, en présence de ses père et mère et de son frère aîné : il y reçut tous les meubles et acquets, la terre et seigneurie de la Baurie et 8.400 livres. La cérémonie religieuse eut lieu le même jour en l'église de Mairé-Lévescault.
Il fut maintenu en sa noblesse, avec sa mère et son frère, par M. de Richebourg, intendant du Poitou, le 11 décembre 1714. Le 4 mai 1716, il rendait hommage de Fayolle (Saint-Saviol, Vienne), puis, le 15, de Féolle (Saint-Clémentin, Civray), à titre successif de son père, ainsi que pour la Bonnardelière le même jour. Le 6 septembre 1720, devant Ligonnière et Darbez, notaires à Poitiers, il constitua au profit de Marguerite Thoreau, sa mère, demeurant à Poitiers, une rente de 380 livres pour la somme de 19.000 livres. Marie-Madeleine des Gittons fut inhumée dans l'église de Saint-Pierre-d'Exideuil, proche du maître d'autel, le 27 novembre 1719, et le 28 mars 1722, Henri-Louis Maron, tuteur de ses enfants, partagea avec les autres héritiers la succession de feu Gabriel des Gittons, devant Malapert et Drouineau, notaires. Il eut pour sa part la terre de Cerzé. Le 12 mars 1741, il épousa en secondes noces, par contrat passé au bourg de Verneuil (Charente), devant Bessas et Fajon, Anne de Chamborant, veuve d'André de Couhé, chevalier, seigneur de la Saludie et de la Gouchardière. Dans cet acte, il est dit chevalier, seigneur de Villesèche, de la Bonnardelière, de la Baurie, de l'Isle-Gandouart (Naintré, Vienne), etc. Il fut inhumé dans l'église de Saint-Pierre-d'Exideuil le 13 juillet 1752, et sa femme dans cette même église le 25 avril 1753. De son premier lit, Henri-Louis avait eu : 1) Louis-René, qui suit. 2) Henri-Gabriel, baptisé à Saint-Pierre-d'Exideuil le 22 septembre 1711, avec pour marraine Marguerite Thoreau, sa grand-mère. 3) Marie-Élisabeth, baptisée le 25 janvier 1713. Elle épousa, à Saint-Nicolas de Civray, le 15 février 1738, Claude-François de Lameth, chevalier, comte de Bussy-Lameth. Elle fut inhumée le 25 septembre 1740 à Saint-Secondin (Vienne). 4) Alexis-Louis, baptisé le 15 mai 1714 à Saint-Nicolas de Civray. 5) Alexis-Honoré, baptisé le 18 août 1715. 6) Marguerite-Céleste, baptisée le 23 novembre 1717. Elle épousa, par contrat du 23 septembre 1743, et à Saint-Nicolas de Civray le même jour, François de la Broue de Vareilles, chevalier, seigneur d'Aubigny. Elle eut en dot la maison de Faljoie, paroisse de Saint-Sauvant, estimée à 10.000 livres, une rente de 75 livres sur les cens et effets, en présence de son père et de son frère Louis-René, d'Anne de Couhé, sa belle-soeur, et de Claude-François de Lameth, son beau-frère. Elle mourut le 29 mars 1781 au château d'Aubigny, paroisse d'Exireuil (Deux-Sèvres), laissant 5 filles : à savoir Madame de l'Estang-de-Ringères, Mademoiselle d'Exireuil, Mademoiselle d'Aubigny, Madame de Villebouin et Madame d'Aubigny, religieuse à Fontevrault (Affiches du Poitou, n°16, du jeudi 19 avril 1781).
9. — MARON de CERZÉ (Louis-René), chevalier, seigneur de la Bonnardelière, de Villesèche, de Cerzé, de la Borie, de Saint-Germain, de la Saludie, de la Gourandie et du Buisson, fut baptisé le 8 juin 1719 à Saint-Nicolas de Civray. Il épousa, le 12 mars 1741, devant Besses et Fajon, notaires à Verneuil, le même jour que son père, Thérèse-Anne de Couhé de Lusignan, fille unique d'André et d'Anne de Chamborant. Son père le tenait comme principal et unique héritier, à condition de payer à Marguerite-Céleste, sa soeur, 40.000 livres qui tiendraient lieu de sa succession, et lui délaissait les terres et seigneuries de Cerzé et de la Baurie, ainsi que la métairie de la Bonnardelière. La future reçut la Saludie, la Gourbaudie, etc. Les biens des Maron étaient alors estimés à 60.000 livres et ceux des dames de Chamborant et de Couhé à 40.000 livres. Le 27 septembre 1746, Louis-René Maron et sa femme consentaient aux Bénédictines de Civray une rente de 75 livres sur la terre et seigneurie de Cerzé, quitte de toutes charges et autres impositions royales. Il était présent au ban du Poitou de 1758 dans la 4ème brigade de l'escadron de Vassé. Il versa, le 15 février 1764, 5 livres et 10 sous de droit de mutation et de chambellage pour le fief de Féolle, paroisse de Saint-Clémentin, à lui venu par succession, et le 22 mai suivant, il en rendit hommage. C'est lui qui fera la découverte d'une carrière de "marbre" près de son château :
M. le Marquis de Cerzé, Seigneur du Château de la Bonardelliere, en la Paroisse de Saint Pierre d'Exideuil, près Civray, vient de découvrir dans sa terre, une carriere de marbre, que l'on assure pouvoir être comparé au plus beau marbre de Grece & d'Italie. Nous n'avons point encore d'autres renseignements sur cette découverte précieuse, que nous nous empressons d'annoncer. On se souvient des mines d'antimoine & d'ochre, trouvées depuis peu dans le Ba-Poitou. Ainsi la Providence, toujours bienfaisante, nous offre de temps en temps de nouvelles richesses ; il n'est question que de creuser la terre.
Affiches du Poitou, n° 16, du 22 avril 1773, page 62, transcription A. Texier

Vous desirez, M., des renseignements sur la découverte que M. le Marquis de Cerzé vient de faire dans sa Terre de la Bonardeliere, près Civray. Pour pouvoir vous en donner qui fussent exacts, je me suis transporté à la Carriere ; j'y ai vu une quantité de blocs de marbre, de différentes especes, dont les uns sont d'une seule couleur, blanche ou grise, car il y a de ces deux especes ; les autres sont de couleurs variées & mêlées, comme jaune, bleu & rouge-pâle. Il y en a déjà un très-grand nombre de tirés, qui n'attendent que la main d'un ouvrier habile, pour être mis en Å“uvre ; mais cet ouvrier manque. M. de Cerzé en desire ardemment, & ne sait où le prendre. Vous pourriez, en parlant de cette découverte, exciter ceux qui en connoitront, à indiquer leurs noms & leurs demeures. M. de Cerzé en demanderoit ensuite le nombre qui lui seroit nécessaire. Il veut embellir & aggrandir son Château ; ils y trouveroient de l'ouvrage pour long-temps. Cette Carriere est placée sur la pente d'une Colline, dont la chaîne se prolonge assez loin, & qui renferme vraisemblablement du Marbre dans toute sa longueur. Le commencement de la Carriere n'a présenté d'abord que des couches ou bancs de pierre blanche, mais qui avoit une singularité remarquabl ; c'est que dans tous les endroits où elle se fendoit par quartiers ou feuilles, on y trouvoit la représentation d'une petite plante ou arbrisseau, semblable au Cypriès, ou plutôt, telle qu'on en voit sur les Agathes arborisées. Cette même plante se trouve également peinte dans les blocs de marbre. Je vous envoie un échantillon de l'une & de l'autre. Le marbre paroit susceptible d'un beau poli ; le morceau que je vous envoie ne l'est qu'imparfaitement, parce qu'il ne l'a été qu'avec un couteau & un morceau de bouteille. Si vous mouillez le côté qui l'est moins, l'arborisation paroîtra beaucoup mieux. C'est une des moins parfaites, & une des moindres variétés du marbre de cette carriere. Il se trouve entre les couches de pierre & de marbre, une terre glaise de différentes couleurs, dont je vous envoie aussi un échantillon, avec un morceau de mine, qui paroit être de fer ; & un autre morceau qui paroit être un amas de coquillages cristalisés ; on en trouve quelques-uns de pétrifiés. C'est peut-être une espece de talc. Cette découverte est donc en effet précieuse ; mais il est à présumer que plus on creusera, & plus elle deviendra intéressante. M. Valmont de Bomare, dans son Dictionnaire d'Histoire Naturelle, distingue trois sortes de marbres : celui d'une seule couleur, marmor unicolor ; le marbre panaché ou mêlangé, marmor variagatum, le marbre figuré, marmor opacum figuratum. Tels sont dans cette derniere espece les marbres de Hesse & de Florence, sur lesquels on remarque, dit M. de Bomare, des apparences d'Arbrisseaux, Esquisses de Villes, de Châteaux, de Montagnes, de Lointains, &c. On peut donc dire que la carrière de la Bonardeliere, renferme la premiere et la troisieme espece de marbre, distinguées par M. de Bomare, & plus particulièrement celle qui ressemble aux marbres de Hesse & de Florence, puisqu'on y apperçoit la majeure partie des singularités qu'ils présentent. Je trouvai à la Carriere deux enfants de M. de Cerzé, l'aîné & le Chevalier ; cette aîné ainsi que M. son pere, dessine très-agréablement. Ils nous conduisirent au Château, où ils nous montrerent des échantillons des différentes variétés de ce marbre, qu'ils avoient eux-mêmes commencés à travailler. Tout ceci étoit étendu dans le Salon & même avec des instruments de musique, & des morceaux de dessein, dont l'un représente un Temple, où les regles de la perspective ou de l'optique, ont été si bien observées, que l'on distingue parfaitement la voûte & les différents rangs de colonnes. Ce Salon paroit être celui des Arts réunis ; j'y vis un morceau de marbre, sur lequel on apperçoit la figure d'un vieillard, on le distingue parfaitement, il paroit être enveloppé dans un manteau, & sortir d'un nuage ; des cheveux gris un peu courts ; une barbe blanche un peu longue, ces traits achevent de le faire distinguer. Ce morceau est d'environ deux pieds de long, sur un pied de large ; le fond est d'un jaune varié, & le tout est surmonté de quatre pommes d'un bleu foncé. Je vis aussi un petit morceau sur lequel on reconnoît la figure d'un Christ, mais moins parfaitement que celle du vieillard. P.S. Depuis ma lettre écrire, je me suis procuré deux autres morceaux de marbre, que je joins au premier. 
Affiches du Poitou, n° 19, du 13 mai 1773, page 73, transcription A. Texier

On continue de fouiller avec le plus grand succès dans la carrière de marbre de la Bonnardelière. On a fait de nouvelles excavations dans différentes parties du coteau ; & par-tout on trouve du marbre en abondance, que des ouvriers nouvellement arrivés d'Angers, regardent & jugent être d'une belle & bonne espèce. Il est à croire que la base du coteau, en présentera encore de plus beau. M. de Cerzé a employé ces ouvriers, dès leur arrivée, à un travail bien digne des sentiments de piété qui l'anime. Il fait faire un bénitier pour l'Église de Saint-Pierre d'Exideuil, sa paroisse ; & il se propose d'en faire aussi présent d'un à l'Église de la ville de Civrai.
Affiches du Poitou, n°27, du 8 juillet 1773, page 107

Prix des différens ouvrages de Marbre, de la carrière de la Bonardelière, près Civray, pris au Magasin, au Château de la Bonardelière.
1°, Marbre nuancé & figuré, prenant présentement le premier rang parmi les Marbres de cette carrière, Garnitures de Cheminée, sculpture ordinaire, deux cents livres, savoir les montans, le chambranle, la tablette, les revêtements & le foyer,
2°, Marbre petit gris, qui égale celui de Lesbos par sa couleur fine & son poli éclatant, couleur du goût actuel, propre à parqueter des sallons & appartements d'été, & autre Marbre grivelé, Garnitures de Cheminée, sculpture ordinaire, cent quatre-vingt livres. On en fournira aussi à cinquante écus, d'un Marbre moins distingué.
3°, Le cent de Carreaux, d'un pied en quarré & d'un pouce d'épaisseur, trois cents livres.
4°, Les Bénitiers, simples, sans sculpture, avec leurs pieds uniquement, cent livres.
5°, Les Mortiers, depuis six jusqu'à dix-huits livres, selon les diamètres.
6°, Les Plateaux, pour mettre sur les papiers, quatre livres.
7°, Dessus d Tables & de Commodes, depuis cinquante jusqu'à cent livres.
8°, Tables de consoles pour mettre sous des glaces, sur pied doré ; Tables de nuit, Encoignures, Chiffonières, &c. depuis douze jusqu'à soixante livres, suivant les grandeurs, & les qualités du Marbre, qui consistent principalement en la finesse & l'éclat de son poli.
Il faut aussi considérer dans l'échat de ce Marbre, ses couleurs fines, fondues & entremêlées, ses nuances rares, délicatement variées, & non ces veines saillantes qui n'offrent à l'oeil qu'une confusion de barbouillage, un assemblage de couleurs tranchantes, grossièrement appliquées & sans nulle liaison, qui constatent précisément le caractère des Marbres communs. Enfin, il faut examiner les distinctions qui rendent le Marbre de la Bonardelière précieux, & augmentent sa valeur, comme arborisations, denderites, coralloïdes, empreintes curieuses, &c.
S'adresser au Château de la Bonardelière, uniquement au sieur Chereau, Maître Marbrier, à qui le propriétaire de la Carrière a abandonné l'entière exploitation de ses Marbres, & donné la liberté de faire les marchés, ventes, livraisons, &c.
Affiches du Poitou, n°45, du 11 novembre 1773, page 177 & 178

Il est à regretter, ajoute Léon Faye, dans ses Notes historiques sur la ville de Civray (1849), que cette exploitation ait été abdandonné. M. Oré, propriétaire à Sivrai, possède une table d'assez grande dimension (1 m. 50 c. de longueur sur 73 c. de large), composée de petits trapèzes de marbre de la Bonnardelière. Ces trapèzes, alternativement gris, gris-jaunâtre et jaune, s'élargissent graduellement à partir du centre de la table, et forment une mosaïque d'un très agréable effet. Plusieurs des trapèzes offrent des apparences de végétation analogues à celles qu'on voit sur les agates. Sur un côté de la table, sont figurés des jetons et des cartes étalées. Une de ces dernières, le neuf de trèfle, semble pliée ou froissée. A cette occasion, on raconte, — je ne garantis pas le fait — que le seigneur de la Bonnardelière destinait cette table à une haute et puissante dame, grande joueuse, qui, après un coup malheureux, avait dans sa colère froissé entre ses mains un malheureux neuf de trèfle, cause innocente d'une perte considérable. La noble douairière accueillit fort mal le cadeau et l'épigramme, et renvoya, dit-on, incontinent la table, qui fut criée aux enchères en 1793, et vendue 150 francsLouis-René Maron de Cerzé mourut à la Bonnardelière le 28 juin 1776 et fut inhumé dans l'église de Saint-Pierre-d'Exideuil, en présence de son fils Henri-Louis et de toute la noblesse du canton, de tout le clergé des environs, des capucins de Civray et d'une affluence prodigieuse de peuple. Sa veuve se fit représenter à l'assemblée de la noblesse du Poitou en 1789. De son mariage, étaient nés :
  1. Henri-Claude Alexandre, chevalier, seigneur de la Bonnardelière, comte de Cerzé, baptisé le 21 mars 1745 à Saint-Pierre-d'Exideuil. Il était présent au ban du Poitou de 1758 dans la 4ème brigade de l'escadrin de Boisragon, et le 6 juin 1770, il recevait du comte de Montboissier, capitaine-lieutenant de la seconde compagnie de mousquetaires à cheval de la garde du roi, un certificat attestant qu'il y était entré mousquetaire le 16 janvier 1761 et qu'il avait servi jusquau dit jour qui lui accordé son congé absolu. Le 21 août suivant, il obtenait un certificat pour les chevu-légers. Le 30 août 1784, il recevait un certificat pour se marier, le 1er septembre, à Sainte-Maur de Saintes (Charente-Maritime), avec Élisabeth-Henriette Guéau de Gravelle de Réverseaux, fille de l'intendant de La Rochelle, mais il est inhumé le 11 octobre suivant dans l'église de Saint-Pierre-d'Exideuil. Le 27 novembre 1784, un curateur ad hoc était nommé pour sa veuve, qui se remaria le 23 février 1787 avec Pierre François Marie, comte de Courten, capitaine au régiment suisse de Courten.
  2. Henri Louis Modeste, qui suit.
  3. Pierre Philippe Sylvestre, qui reçut, le 24 mars 1748, le supplément du baptême fait le 23 février précédent. Il fut inhumé le 15 mars 1766 dans le choeur de l'église de Saint-Pierre-d'Exideuil.
  4. Anne Françoise Catherine, baptisée le 1er septembre 1749 à Saint-Nicolas de Civray, qui mourut en 1811. Elle fut religieuse à l'Abbaye de Saintes. Le 30 janvier 1793, avis de payer 175 livres, traitement du dernier trimestre, à Catherine Maron, ci-devant bénédictine (Bulletin de Saintonge & d'Aunis, tome 42, 1926).
  5. Louis Michel, baptisé le 15 septembre 1750.
  6. Anne Thérèse, baptisée le 6 décembre 1751. Elle entra au monastère de Sainte-Croix de Poitiers en 1772 et mourut le 12 germinal de l'an XII.
  7. Joseph Marie Théodore, baptisé le 9 novembre 1753.
  8. Claude François André, baptisé le 19 avril 1755. Il était surnuméraire aux gardes du corps du roi, compagnie écossaise, à l'armée des Princes et mourut le 24 décembre 1816 à Saint-Pierre-d'Exideuil.
  9. Jeanne Modeste Élisabeth, baptisée le 12 octobre 1756.
  10. Marguerite Céleste Victoire, baptisée le 25 février 1759 et inhumée le 22 janvier 1776.
  11. Philippe Augustin, , chevalier, seigneur de la Gourandie, fut baptisé le 28 août 1760 à Saint-Nicolas de Civray, ayant eu comme parrain et marraine Pierre Philippe Sylvestre et Anne Thérèse Maron, ses frère et soeur. Il épousa, à Champagné-Saint-Hilaire, le même jour que son frère Joseph Hyacinthe, Marie Josèphe Toussaint Rambault de Barollon, soeur de la femme de son frère. Il en eut un fils unique :
    1. Michel Ignace, fut baptisé le 7 février 1791 à Champagné-Saint-Hilaire. Il épousa, le 25 juillet 1825, à Saint-Pierre-d'Exideuil, Antoinette Catherine Marie Caroline Rambault de Barollon. Le 19 février 1829, celle-ci forma une demande de séparation de biens contre son mari et mourut le 26 novembre 1860 à Poitiers, Michel Ignace étant décédé le 6 novembre 1854 à Fontevrault. De leur union étaient nés :
      1. Louis-Auguste, né le 4 décembre 1825 à Saint-Pierre-d'Exideuil. Résidant au faubourg Saint-Saturnin, il épousa, le 23 juillet 1849, Marie Louise Demorey, née le 19 mai 1821 à Poitiers, fille de Sébastien Léonard, caissier des forges de Belâbre (Indre), et de Marie Constance Joséphine Gilbert. Il vivait à Saint-Gervais-les-Trois-Clochers (Vienne) lorsqu'il assista au mariage de son frère en 1887. Relieur, il mourut le 23 février 1897 à Poitiers. Sa femme mourut le 2 mars suivant ;
      2. Louise Caroline, née le 26 avril 1827 à Saint-Pierre-d'Exideuil et décédée le 15 novembre 1828 à Voulême ;
      3. Charles Alexandre, né le 30 mars 1828 et mourut le 3 septembre 1828 à Saint-Pierre-d'Exideuil ;
      4. Théodore, né 7 mai 1830 à Civray. Également relieur, il épousa, le 6 septembre 1859, Marie Antoinette Arlot, fille de Jacques et de Marie Deforges. Elle mourut le 16 février 1887 et il se remaria le 28 décembre de la même année avec Jeanne Mathilde Lapaynas, relieuse, née le 29 juillet 1852 à Poitiers, fille de Mathurin, maçon, et de Marie Demontiers ;
      5. Philippe Léonidas, né le 23 avril 1831 et mort le 23 mai  suivant à Civray ;
      6. Adolphe Olivier, né le 24 septembre 1834 et mort le 5 août suivant à Civray ;
      7. Antoinette, née le 17 mai 1836 à Civray. Elle épousa, le 28 juin 1858, Augustin, enfant naturel ;
  12. Charles François, dit de la Saludie, baptisé le 21 février 1764. Il émigra et servit dans l'armée des Princes comme surnuméraire dans la compagnie écossaise des gardes du corps du roi. Il épousa, le 29 nivôse de l'an IX, à Pierrevert (Alpes-de-Haute-Provence), Marie Gabrielle Pochet, née le 19 juin 1758 à Aix et décédée le 27 mai 1834, fille de François et de Thérèse Catherine Bessière. Veuf, il épousa, le 19 août 1835, à Civray, Madeleine Boutet, née le 21 pluviôse de l'an IV à Civray, fille de Louise et de Jeanne Paty et mourut le 8 janvier 1836 à Civray.
  13. Joseph Hyacinthe François de Paule, baptisé le 5 mars 1767. Il émigra et fut agrégé à la même compagnie que ses frères. Il avait épousé, le 20 avril 1790 à Champagné-Saint-Hilaire, Louise Radégonde Rambault de Barollon, fille de feu Antoine Claude, écuyer, sieur de Fontmort, et de Catherine du Sable, baptisée le 27 aout 1767 à Saint-Paul de Poitiers. Le divorce entre les époux, pour cause d'émigration du mari, fut prononcé à Poitiers le 1er prairial de l'an II ; cependant, les deux époux contractèrent un nouveau mariage civil le 3 août 1810 à Civray, pour légitimer leur fille née pendant leur divorce. Joseph Hyacinthe François de Paule fit sa déclaration devant le préfet de la Vienne, le 19 prairial de l'an X et fut amnistié le 27 prairiel de l'an XI (F/7/6018, d'après Les émigrés charentais 1791-1814, de l'Abbé Pierre Bureau, 2003). En 1815, ils furent parrain et marraine d'une cloche à Champagné-Saint-Hilaire. De leur union naquirent : a) Éléonore, baptisé le 28 mars 1791. b) Joséphine, né le 29 août 1801 à Saint-Pierre-d'Exideuil, qui épousa le 1er juillet 1822 à Romagne, André Ambroise Chevallier, percepteur de Gençay, fils de Joseph Ambroise et de Marguerite Jacqueline Martin.
10. — MARON de CERZÉ (Henri Louis Modeste), chevalier, marquis de Cerzé, de la Bonnardelière, fut baptisé le 2 juin 1746 à Saint-Nicolas de Civray. Il était présent en 1758 dans la 4ème brigade de l'escadron de Boisragon, au ban du Poitou. Il avait épousé le 16 août 1785, à Bignoux (Vienne), Marie Antoinette Françoise Benoit de Raity de Villeneuve, fille de René Antoine, marquis de Vitré, chevalier, seigneur de Faye et de Boisdoucet, chevalier de Saint-Louis, commissaire de la noblesse de l'élection de Poities et de Renée Marguerite d'Alogny. En 1789, étant de la paroisse de Bignoux, il se fit représenter à l'assemblée de la noblesse du Poitou. Il avait eu :
  1. Antoinette Anne, baptisée le 14 octobre 1786 à Saint-Pierre-d'Exideuil. Elle eut pour marraine sa grand-mère, Anne Thérèse de Couhé de Lusignan, marquise de Cerzé.
  2. Henri Claude Ferdinand, qui suit.
  3. Louise Catherine Joséphine, baptisée le 14 mars 1789 et inhumée le 16 octobre 1790 à Saint-Pierre-d'Exideuil.
  4. Marie Radégonde Zoé, baptisée le 22 avril 1790.
11. — MARON de CERZÉ (Henri Claude Ferdinand), baptisé le 18 mars 1788, ayant pour parrain son oncle Claude François André Maron, chevalier d'Exideuil, garde du corps du roi. Il fut marié à Elisabeth Julie Rousseau de Mellenville, qui se donna la mort le 22 septembre 1824 à Menars (Loir-et-Cher). Cette mort donna lieu à une nouvelle de l'auteur Edme Théodore Bourg, dit Saint-Edme, intitulée Adonidenouvelle historique, in-12, 1825. D'après Wikisourceles journaux ont rapporté, dans le temps, qu’un jeune officier attaché à la personne du duc de Bellune, s’étant marié depuis peu, la duchesse, qui avait pour lui une violente passion avait exigé qu’il ne cessât pas d’être assidu près d’elle, même après son mariage : que la jeune épouse, dans un mouvement de jalousie, s’était empoisonnée, et que le mari, l’ayant trouvée morte, l’avait enveloppée dans un châle, et la portant aux pieds de la duchesse, lui avait dit avec l’accent du désespoir : « Madame, contemplez votre ouvrage. » Telle est la catastrophe qui a donné naissance à la nouvelle que nous annonçons. Rédigée sur les mémoires du jeune officier, époux de l’innocente victime, elle donne sur les événements antérieurs des détails qui éclaircissent plusieurs points de cette déplorable affaire. — Le style de cette production est en général clair, rapide, animé ; l’intérêt, d’abord assez faible, va toujours croissant, et il attache constamment le lecteur ; on voudrait n’avoir lu qu’un roman, et pouvoir se persuader que le caractère de la duchesse n’est qu’une conception habile, puisée dans une profonde connaissance du cœur humain. Demeurant à la Chaussée-Saint-Victor (Loir-et-Cher), il avait épousé, le 16 janvier 1827, à Soultz (Haut-Rhin), Marie Eugénie d'Anthès, née le 4 août 1807 en cette commune, dont il n'eut aucun enfant. Se disant comte de Cerzé, lieutenant colonel et chef d'état major de la 12ème région militaire à Nantes, il demanda à être autorisé à ajouter à son nom celui de Lusignan, que portait son aïeule paternelle.



§ II. Branche de la Pierrière

6. — MARON (François), sieur de la Pierrière, reçu le 17 août 1646, 84 livres et 17 livres pour règlement d'un compte de la part de Jacques Maignant, marchand barotier à Saint-Martin-l'Ars, acte reçu par Bot (un de mes ancêtres) et Robert, notaires à Sommières, dans lequel il est précisé qu'il était le fils de Françoise Préverault. Il était notaire royal et greffier à Civray, et fut parrain à Civray le 16 décembre 1640 de Marie-Angélique Maron, fille de Jacques et d'Élisabeth Imbert. Il avait épousé Jeanne Arnault, dont il eut :
  1. François, qui suit.
  2. Pierre, sieur des Pouzonneaux, qui épousa, le 1er mai 1666, Jeanne Robineau, fille de Barthélémy, sieur du Rabier, et de Catherine Penet. Il fut inhumé le 22 août 1684 dans l'église de Savigné (suivant une note des registres de Genouillé). Sa veuve fit son testament le 14 septembre 1702 devant Chauveau, notaire à Availles-Limouzine.
  3. Charles, sieur de Lespine.
  4. Jean, cité dans le contrat de mariage de sa soeur Marguerite le 18 octobre 1655.
  5. Jeanne, baptisée le 30 janvier 1642 à Savigné. Elle eut pour marraine Marguerite Maron.
  6. Françoise, épousa, par contrat du 18 octobre 1655, reçu par Surreau, notaire à Civray, Jacques Dunoyer, sieur de Breuillac, en présence de François, sieur de Boisdejean, son frère, et de Jean Imbert, sieur de la Brousse, son oncle (ce qui m'a permis d'établir le lien entre François Maron et sa soeur Henrie). Elle fut inhumée dans l'église de Genouillé (Vienne) le 11 juin 1684.
  7. Marguerite, qui épousa par contrat du 18 octobre 1655, reçu par Surreau, Étienne Garnier, sieur des Brousses, fils de René, sieur de Notre-Dame, et d'Élisabeth Augry, de la ville de Melle (Deux-Sèvres). Marguerite Maron agit avec le consentement et en présence de son père, de François Maron, sieur de Boisdejean, son frère, Pierre, Charles et Jean Maron, ses frères, ainsi que Jean Imbert, sieur de la Brousse, son oncle. Elle était décédée avant le partage des biens de ses parents, le 4 avril 1661, devant Surreau.
7. — MARON (François)sieur de Boisdejean, marié, le 28 juin 1661 à Montalembert (Deux-Sèvres), à Marie Guyot, née vers 1638 et inhumée le 7 mai 1713 à Savigné, en présence de sa petite-fille Françoise de Venassier. Elle était, le 21 février 1685, veuve en secondes noces de Jacques de Guileveille, écuyer, sieur des Gautrains. De son union, Frannçois Maron en eut :
  1. Élisabeth, qui fut l'épouse de Jean de Venassier, avocat en parlement (voir l'article de VENASSIER).
  2. Pierre François, né vers 1670 et inhumé le 8 juin 1706 à Savigné, en présence de Jean et Martial de Venassier, ses beau-frère et neveu, et de Marie Guyot, sa mère.



Cette branche est issue des recherches de François Maron et de Janine Blot, je tiens à en remercier l'un et l'autre.


§ III. Branche de la Bergerie

6. — MARON (Claude), sieur de la Bergerie, qui avait épousé Anne Maignan, dont il eut :
  1. Pierre, qui suit.
  2. Louis, baptisé le 30 janvier 1642 à Saint-Nicolas de Civray.
  3. Suzanne, baptisée le 16 août 1644 à Charme (Charente), qui épousa, par contrat du 5 février 1673, reçu par Mouroux à Juillé, Jean Roy, notaire à Luxé (Charente).
  4. César, baptisé le 23 juillet 1647 à Charme.
  5. Marie, épouse de Philippe Caille.
7. — MARON (Pierre), sieur de Belle Prée, notaire, fut baptisé à Savigné le 2 septembre 1640. Il eut pour parrain Pierre Maron, sieur de la Grange. Il épousa, par contrat du 6 juin 1672, reçu par Mouroux, notaire à Juillé (Charente), Jeanne Maignan, fille de René et de Marguerite Légier, d'où  :
  1. Marie, qui épousa, vers 1699, Jean Bonnet, sieur de la Moulinatte. Veuve, elle épousa, en secondes noces, par contrat du 16 juin 1721, reçu par Goyaux, notaire à Marcillac-Lanville (Charente), François Losmone, veuve de Marguerite Marais.
  2. Antoine, qui suit.
  3. Jeanne, qui épousa, le 8 juin 1712, à Luxé, Urbain Melot.
  4. Suzanne, baptisée le 16 février 1689 à Luxé.
  5. Pierre, né le 10 mai 1692 à Luxé.
8. — MARON (Antoine), procureur, qui épousa, le 3 novembre 1706, à Luxé, Françoise Boucardeau, inhumée le 25 février 1740 à Ruffec (Charente). Il eut :
  1. Jeanne, baptisée le 15 janvier 1710 à Luxé. Elle épousa, le 1er mai 1737, à Luxé, Jean Gruaud, baptisé le 19 septembre 1700 et inhumé le 26 août 1772 à Luxé, fils de Jean et de Catherine Paponnet.
  2. Antoine, baptisé le 4 septembre 1712 à Luxé.
  3. autre Antoine, baptisé le 19 décembre 1713 à Luxé.
  4. Marie, baptisée le 11 décembre 1718 à Luxé, qui épousa, le 24 mai 1735, à La Faye (Charente), Pierre Foin, huissier, baptisé le 25 juin 1714 à Fontenille (Charente), fils de Pierre et de Françoise Turcat.
  5. Jacques, qui suit.
9. — MARON (Jacques)baptisé le 8 mars 1724 à Luxé. Il épousa, par contrat du 17 octobre 1745 devant Doridan, notaire à Charroux (Vienne), Marie Guitton, morte en 1790, fille de François et de Françoise Faugerat. De leur union, naquirent :
  1. Jacques, baptisé le 25 août 1750 à Luxé et inhumé le 17 mars 1791 audit lieu, qui y avait épousé, le 29 mars 1780, Marie Couronneau, dont il eut : a) Marie, baptisée le 1er novembre 1781 à Luxé et inhumée le 5 août 1785 au même lieu.
  2. Pierre, qui suit.
  3. Henri, baptisé le 21 juillet 1760 à Luxé, qui épousa le 26 avril 1780 audit lieu, Marie Garraud. Il y mourut le 21 mars 1815, ayant eu : a) Jacques, baptisé le 1er novembre 1781 à Luxé, qui épousa, le 8 décembre 1807, à Ambérac (Charente), Marie Picot, baptisée le 27 février 1782 audit lieu, fille de Jacques et de Marie-Anne Buherne. b) Marie, qui épousa, le 8 avril 1823, à Luxé, Antoine Bouffarais.
  4. Jean, baptisé le 4 décembre 1763 à Luxé.
  5. Marie, baptisée le 20 août 1766 à Luxé, qui épousa le 23 novembre 1772, audit lieu, Pierre Seguin.
  6. autre Jacques, baptisé le 3 octobre 1769 à Luxé.
10. — MARON (Pierre Jean), baptisé le 11 avril 1757 à Luxé, épousa, par contrat du 12 février 1776, à Tusson et le même jour par cérémonie à Ligné, Marie Verger. De leur union naquirent :
  1. Marie-Jeanne, baptisée le 12 février 1776 à Luxé, qui épousa, le 13 février 1811, à Ligné, Pierre Paquereau, cultivateur, né le 1er mars 1784 à Ébréon (Charente) et décédé le 25 janvier 1812 à Villejésus, fils de Louis et de Marie Gauvain. Veuve, elle se remariait en secondes noces avec Jean Garaud.
  2. Henri, qui suit.
  3. Jean, baptisé le 13 octobre 1781 à Luxé.
  4. Pierre, baptisé le 16 mai 1785 à Luxé.
11. — MARON (Henri), baptisé le 1er décembre 1779 à Luxé, y épousa, le 13 janvier 1808, , Marie Clément. Ils eurent :
  1. Marie, qui fut l'épouse d'Antoine Denis Giberteau.
  2. Anne, décédée le 30 janvier 1855 à Villejésus, qui y avait épousé, le 23 août 1852, Louis Goumard.
  3. Pierre.
  4. Jeanne, qui épousa, le 8 juillet 1839, à Ligné, Jean Rouffignac.
  5. François.
  6. Magdeleine.
  7. Jean, qui épousa, le 29 novembre 1847, à Ambérac, Marie Lurant. Veuf, il épousa, le 23 novembre 1852, à Ligné, Henriette Égreteau. Du premier lit, il eut : a) Marie, mariée le 1877 à Jean Chérensac. b) Jean. c) Marguerite. d) Eugénie. e) Alexandrine, mariée en 1884 à Louis Laidet.
  8. Jacques Noël, qui épousa, le 8 juillet 1850, à Ligné, Marie Augereau. De leur union, naquirent : a) Marie, qui épousa en 1872 Louis Le Grand Fédéré. b) Jacques. c) Anne, qui fut mariée en 1878 à Antoine Moreau. d) François.
  9. Clémentine, qui épousa le 27 février 1852, à Ligné, Jean Chérensac, puis le 10 mai 1859, au même lieu, Jean Jean.
  10. Pierre, qui suit.
  11. Louise.
11. — MARON (Pierre)épousa le 20 janvier 1851 à Luxé, Marie Garnaud. De leur union, naquirent :
  1. Pierre, qui suit.
  2. Marie.
12. — MARON (Pierre), épousa, le 26 novembre 1881, à Tusson, Marie Mathilde Rabaud. De leur union, naquirent :
  1. Pierre Fernand, né le 8 décembre 1882 à Tusson.
  2. Clémentine, qui fut l'épouse d'Eugène Ségut.
  3. René Jean, marié en 1912 à Tusson à Germaine Marie Ballet.
  4. Hélène, mariée le 31 juillet 1909 à Tusson à Eugène Thoumazeau.
  5. Germaine, qui fut l'épouse de Raphaël Varagnac.
  6. Fernand Pierre, né le 26 mai 1900 à Tusson, qui fut l'époux d'Odette Lagraulet.




Sources :
  • Dictionnaire historique et généalogique des familles du Poitou, Beauchet-Filleau, tome 6, p. 553 à 559.


lundi 27 mai 2013

CRUGY-MARCILLAC (de)

Famille noble originaire du Quercy, d'où elle s'est répandue dans le Rouergue, la Saintonge, l'Angoumois et le Poitou. On trouve son nom écrit Crusy, Crussy et Cruzy, orthographe adaptée et suivies par les branches encore existantes au début du XXe siècle. La branche poitevine, développée ici, fut titrée marquis par lettres patentes de 1765) est aujourd'hui éteinte.
Blason de la famille Crugy : « d'azur à trois roses d'argent ». La branche de Crugy-Marcillac écartelait d'or à 3 fasces de gueules.



1. — Crugy (Jacques de) habitait le lieu de Pêne, diocèse et sénéchaussée de Cahors. Il épousa, vers 1502, Jacquette de Rosset (ou Roset ou Rouzet), fille de noble Jean, habitant paroisse Saint-Cyprien de Fauroux (Tarn-et-Garonne), dont il eut :
  1. Armand, qui suit ;
2. — Crugy (Armand de), écuyer, seigneur de Fauroux, juridiction de Lauzerte, fut maréchal des logie de la compagnie d'ordonnance du seigneur de Tarride, chevalier de l'ordre du roi. Il épousa, le 5 juin 1532, Françoise de Revel, puis, en secondes noces, Jeanne de Fauroux, qui lui donna :
  1. Grimond, qui suit ;
3. — Crugy (Grimond de), écuyer, seigneur de Fauroux et de la Gardonne, servit d'abord le parti de la Ligue, et le duc de Mayenne lui donna le 20 octobre 1590 commission de lever une compagnie de gens de pied ; mais il revint peu après au parti du Roi et se signala même par les grands services qu'il rendit à Henri IV. Aussi, les États de Guyenne décidèrent-ils, le 16 mars 1599, que les seigneurs de [...] et de Marcillac, ayant montré leur zèle et affection pour le service de Sa Majesté et de la province, ils seraient incorporés à la matricule et corps desdits États. Le 30 juillet 1614, il fut nommé gouverneur de Moissac, à la demande des habitants ; mais il mourut peu après. Il évait épousé, à Toulouse le 9 février 1565, Françoise de Gout, soeur de Jean de Gout, seigneur de Marcillac, qui, décédé sans postérité, laissa la terre de Marcillac à sa soeur et à son beau-frère. Grimond eut pour enfants :
  1. Antoine, seigneur de Marcillac et de Fauroux, fut gouverneur de Moissac à la mort de son père, le 12 mars 1619. Il ne lui est pas connu de postérité ;
  2. Béraud (ou Bernard), chevalier de Saint-Jean-de-Jérusalem ;
  3. Jean, prêtre, pricuer de Castelmairan, prévôt et chanoine de Moissac, fut nommé évêque de Sarlat ;
  4. Jean, auteur de la branche du Querçy et de Rouergue, tombée en quenouille au commencement du XXe siècle ;
  5. Bertrand, auteur d'une autre branche restée en Quercy ;
  6. Pierre, qui fut l'époux de Madeleine de Voisin-Montault, qui lui laissa :
    1. Charlotte, mariée à Jean d'Esparbès de Lussan, qui joignit à son nom, par suite d'une disposition testamentaire de son beau-père, celui de Gout de Marcillac ;
  7. Charles, qui suit ;
  8. Sylvestre, prêtre, s'attacha au cardinal de Richelieu et devint évêque de Mende en 1628 ;
4. — Crugy-Marcillac (Charles de), écuyer, seigneur du Tillou, dans la châtellenie de Bourg-Charente en Angoumois, se distingua dans la profession des armes.Il fut capitaine d'une compagnie de 200 hommes de pied français au régiment de Balagny, par commission du 26 février 1610, puis premier capitaine au régiment de Rambures. Le Roi lui accorda le 10 décembre 1614 une pension de 900 livres, et le nomma le 12 décembre 1624 capitaine de Châteauneuf en Angoumois. Il était capitaine au régiment de Piémont lorsqu'il acheta de Louis Caillabot, sieur de la Salle, pour le priv de 36000 livres, sa compagnie de gens à pied dans le régiment des gardes du roi. Par son contrat de mariage, on voit qu'il fut capitaine des gardes du duc d'Épernon, et qu'il en reçut, ainsi que du duc de Soissons, don des biens de plusieurs particuliers qui s'étaient retirés à la Rochelle, ce qui fut confirmé par lettres patentes du 10 juillet 1628. Charles fut tué en 1629, d'un coup de mousquet à la tête au siège de Privas. Il avait épousé, par contrat du 12 décembre 1616,  reçu par Dorillais, notaire à Cognac, Jacquette Vinsonneau, fille de Jean, écuyer, seigneur de la Péreuse et du Tillou, et de Jeanne Geoffrion. De son union, il eut :
  1. Jean-Louis, qui suit ;
  2. Jean-Jacques, nommé dans un accord fait par son frère aîné, avec leur mère, le 15 janvier 1647, par lequel elle leur cède la terre de Tillou ;
  3. Françoise, qui fut religieuse à Saintes ;
  4. Jacquette, nommée dans un acte du 9 mai 1646 ;
5. — Crugy-Marcillac (Jean-Louis de), chevalier, seigneur de Marcillac et du Tillou, épousa, le 15 août 1643, Marie de Puyguyon, fille de feu François, écuyer, seigneur du Mais, et de Marie du Breuil. Il transigeait le 15 décembre 1662 avec Charles Louis Green de Saint-Marsault, chevalier, seigneur de Gademoullin. Il était, en 1673, lieutenant-colonel du régiment de Marsilly et servait à cette époque au siège de Maëstricht. Il mourut des suites de blessures reçues au siège de Fouquemont, laissant de son mariage :
  1. Sylvestre, qui suit ;
  2. Charles, capitaine dans le régiment de Jarnac-Infanterie (commission donnée au camp de Chavanes le 15 juin 1674), mort sans postérité avant le 5 mars 1678 ;
  3. Charles-Louis, qui passa un accord avec son frère aîné au sujet, tant des successions de ses père et mère que celles de Charles, leur frère, et de Marie de Puyguyon, leur tante maternelle, et de Jean-Jacques de Crugy, leur oncle. Il avait épousé vers 1670, Françoise d'Arcemalle, fille de Louis, écuyer, seigneur du Breuil, et de Françoise Bonnin, dont il eut :
    1. Françoise, baptisée le 19 mai 1678 à Champagné-Saint-Hilaire. Le 26 mars 1695, ses père et mère étant décédés, elle obtint des lettres de bénéfice d'âge et épousa, par contrat du 8 juillet 1701 devant Decressac, notaire à Poitiers, et par cérémonie du 12 dudit mois à Saint-Jean-Baptiste de Poitiers, Gabriel Théronneau, écuyer, seigneur de la Boucherie, et fut inhumée le 21 février 1731 à Champagné-Saint-Hilaire ;
  4. Marie, baptisée le 9 février 1650 à Bourg-Charente ;
  5. Henriette, baptisée le 7 septembre 1655 à Bourg-Charente ;
6. — Crugy-Marcillac (Sylvestre de), écuyer, seigneur du Tillou et de Pannesac (Limalonges, Deux-Sèvres), du chef de sa mère, fut capitaine au régiment de Jonzac (commission du 12 juillet 1667) puis passa avec le même grade en 1689 dans le régiment du roi et fut nommé le 4 novembre 1695 lieutenant colonel au régiment de Marsilly. Il mourut des suites de blessures reçues pendant la guerre des Cévennes contre les Camisards. Il avait épousé, le 21 avril 1673 à Château-Garnier, Louise Eschalard, fille d'Antoine, écuyer, seigneur de la Grange Chastillon et de Barges, et de Louise Huguet. Par son mariage, il acquit les terres de Boisrond, paroisse de Thurageau, héritées de mon ancêtre Antoine de La Duguie, aïeul maternel de Louise Huguet (voir l'article de LA DUGUIE). De son union, naquirent :
  1. Charles-Louis, qui suit ;
  2. Sylvestre, écuyer, seigneur de Barges, chevalier de Saint-Louis, fut baptisé le 9 février 1678 à Civray. Il servit dans le régiment d'Auxerrois-Infanterie, où il fut capitaine le 30 mai 1701 et lieutenant-colonel le 4 janvier 1734 ;
  3. Sylvestre-Louis, officier au régiment d'Auxerrois ;
  4. Charles, qui servit aussi dans le régiment d'Auxerrois. Il épousa Marie-Alie Malard ;
  5. Marie-Louise ;
  6. Marie-Catherine, qui le 22 novembre 1709 est cautionnée avec son frère Charles-Louis au sujet de la succession bénéficiaire de leur père ;
  7. Marie-Thérèse née vers 1688 et inhumée le 13 juin 1775 à Poitiers. Elle fut marraine à Sauzé-Vaussais le 20 janvier 1692 et devint religieuse à Saint-Maixent ;
7. — Crugy-Marcillac (Charles-Louis de), chevalier, seigneur de Pannesac, naquit le 1er septembre 1674. Il épousa, le 26 avril 1712, devant Rullier et Charraudeau, notaires à Poitiers, Élisabeth Dubois, fille, d'Abraham, écuyer, seigneur de la Touche-Levrault et de la Billerie, et d'Hélène Suzannet. Il fut maintenu dans sa noblesse par M. de Richebourg le 30 mars 1715, et le 16 janvier de la même année, il rendait aveu de sa terre de Pannesac, aveu qui a été renouvelé par sa veuve le 4 juin 1741, lui-même étant inhumé le 20 mai 1738. De son mariage, naquirent :
  1. Charles Alexandre Henri, baptisé le 21 mars 1720, fut reçu page du roi en sa grande écurie le 8 mars 1725 ;
  2. Jean Louis Auguste, capitaine au régiment Mestre-de-Camp-Général-Dragons, mort au siège de Prague ;
  3. Charles Sylvestre, lieutenant dans uu régiment d'infanterie, mort de ses blessures reçues à la bataille de Laufeld ;
  4. N., garde-marine du port de Rochefort (commission du 15 février 1739), mort au service ;
  5. Jean Louis Auguste, décédé à l'âge de 14 ans, inhumé le 14 septembre 1729 dans l'église de Saint-Pierre-l'Hospitalier de Poitiers, près l'autel de la Sainte-Vierge ;
  6. Marie-Hélène, entrée à l'abbaye de Sainte-Croix (acte du 29 août 1733) ;
  7. Pierre Constantin, qui suit ;
8. — Crugy-Marcillac (Pierre Constantin de), marquis de Crugy-Marcillac, cgevalier, seigneur de Pannesac, de Tillou, de Laubray, de la Touche, de Barges et autres lieux, était destiné à l'état ecclésiastique. Ses frères étant morts en service, il épousa, par contrat du 21 mai 1748, devant Tougerat et Vaslet, notaires à Montmorillon, Marguerite-Françoise des Monstiers de Médinville, fille de François Louis Martial, comte de Mérinville, marécgal de camp, et de Marguerite Françoise de Gaussen. Il achetait les 4 juin et 17 juillet 1763, les terres de Dessé, de Vauthion, de Montheneau-Chemerault, etc., et ayant échangé avec les carmes de Mortemar la chatellenie de Limalonges, il la fit ériger en marquisat sous le nom de Crugy-Marcillac, par lettres patentes du 10 avril 1765. Il avait commandé au ban de 1758 la 4ème brigade de l'escadron de Vassé. Il est mort à Paris en décembre 1773, ayant eu :
  1. Pierre Constantin Hubert Armand, comte de Crugy-Marcillac, né le 3 novembre 1753, fut capitaine au régiment Royal-Normandie-Cavalerie, et rendit, le 18 août 1773, un hommage pour sa terre de Boust-Nerbert (Le Bout, Limalonges). Il mourut sans alliance en 1780 ;
  2. Louis Sylvestre, qui suit ;
  3. Thérèse Françoise Gabrielle, née le 1er février 1752, fut religieuse au Calvaire de Poitiers et mourut en 1801 ;
  4. Marguerite Hélène, née le 10 août 1759 et décédée en 1822, fut marraine le 30 décembre 1776 à Saint-Saviol. Elle épousa, le 2 décembre 1772, à Limalonges, André Guy Durousseau de Fayolle, baptisé le 15 novembre 1744 à Saint-Saviol et décédé en mars 1828 à Poitiers, fils de Pierre, seigneur de Fayolle, et de Suzanne Prévost de Touchimbert (voir l'article DUROUSSEAU) ;
  5. Françoise Élisabeth, décédée sans alliance, inhumée à Notre-Dame-la-Petite de Poitiers le 14 octobre 1783 ;
9. — Crugy-Marcillac (Louis-Sylvestre de), marquis de Crugy-Marcillac, naquit le 27 novembre 1757 et servit dans le régiment Royal-Normandie-Cavalerie. Il fut nommé en 1787 membre de la noblesse à l'assemblée provinciale de Poitou et assista à l'assemblée de la noblesse en 1789. Il émigra l'année suivante et fit partie de l'armée des Princes. Rentrée en France en 1807, il fut nommé en 1814 chevalier de Saint-Louis et mourut le 14 septembre 1837. Il avait épousé, le 18 septembre 1780, à Paris, Marie-Thérèse Gabrielle de Lévis-Mirepoix, fille de Louis François Marie Gaston, marquis de Mirepoix, brigadier des armées du roi, maréchal héréditaire de la Foin et de Catherine-Agnès de Lévis de Châteaumorand, et eut :
  1. Louis François Marie Gaston, né le 18 avril 1784, élève à l'école Polytechnique, officier d'artillerie, mort célibataire en 1815 ;
  2. Marie-Françoise Delphine, née le 4 octobre 1783, mariée le 31 décembre 1805 à Louis Gabriel Marie de Savatte de Genouillé ;
  3. Marie Sylvestre Stéphanie, née le 2 avril 1787 et décédée le 25 septembre 1844, qui épousa le 23 mars 1813, François René de la Haye-Montbault, marquis de la Haye-Montbault ;



Sources :
  • Dictionnaire historique et généalogique du Poitou, Beauchet-Filleau, tome 2, p. 755 et suivantes ;

samedi 25 mai 2013

RIVAUD de la Cailleterie

Cette famille, issue des rangs de la magistrature de la sénéchaussée de Civray, a fourni au milieu des guerres de l'Empire deux généraux distingués, dont l'un surtout a pris une grande part aux plus célèbres journées, et a mérité de voir inscrire son nom à côté des noms les plus glorieux.



Individus isolés

Pierre Rivaud en 1720
1. — RIVAUD (Pierre), sieur de Grand Champs, né vers 1660 et inhumé le 29 novembre 1737 à Civray, était maître chirurgien, et fut l'époux de Marie-Jeanne de Varrenne. Veuf, il épousa, le 17 novembre 1712, à Civray, Magdeleine Jalésie. Du premier lit, il eut :
  1. Anne-Marie, qui épousa, le 4 juillet 1712, à Civray, Pierre Faure, sieur de l'Isle, employé dans les affaires du roi en 1723.
  2. Jeanne, née vers 1700, qui épousa, le 28 février 1715, à Civray, Jacques Pascault, huissier royal, fils de Pierre, archer, et de Magdeleine Bonnin. Elle fut inhumé le 6 novembre 1723, audit lieu, et son père, son mari, son frère, sa soeur et son beau-frère, se constituaient ses héritiers, le 11 suivant, devant Pasquet, notaire audit siège. 
  3. Grégoire, qui suit.
  4. Jeanne Dominique, baptisé le 20 décembre 1698 à Civray.
  5. Jacques, baptisé le 23 août 1701 à Civray.
  6. Pierre-Louis, baptisé le 4 juin 1704 à Civray.
  7. Jean, baptisé le 12 juin 1707 à Civray.
2. — RIVAUD (Grégoire), maître chirurgien, né vers 1697 et inhumé le 3 décembre 1767 à Civray, qui épousa, le 25 septembre 1720, à Blanzay, Marie-Magdeleine Goumin, inhumée le 15 octobre 1744 à Blanzay, fille de Paul et de Marie Mathieu. Ils eurent :
  1. Dauphine, baptisée le 9 mai 1721 à Civray.
  2. Jean, baptisé le 7 avril 1722 à Civray.
  3. Jean-Pierre, baptisé le 14 mai 1724 Civray.
  4. Grégoire René, baptisé le 29 août 1725 à Blanzay.
  5. Marie-Anne, baptisée le 19 décembre 1727 à Civray et inhumée le 28 février 1765 à Civray.
  6. Anne, baptisée le 28 mars 1730 à Civray.
  7. Pierre, baptisé le 23 octobre 1731 à Civray et inhumé le 11 octobre 1746 à Blanzay.
  8. Jeanne Perrine, baptisée le 25 décembre 1734 à Civray et inhumée le 19 août 1738 à Blanzay.
  9. Jacques Pierre, baptisé le 29 janvier 1736 à Civray et inhumé le 3 février suivant.
  10. Marie-Anne, baptisée le 29 janvier 1736 à Civray et inhumée le 3 février suivant.
  11. Charles Pierre, baptisé le 7 mars 1737 à Civray.
  12. Jacques Isaac, baptisé le 2 mars 1738 à Civray.
  13. Jean-Baptiste, baptisé le 24 octobre 1739 à Civray.



1. — RIVAUD (Jacques), était l'époux de Marie Bouffard et en eut :
  1. Jacques, qui suit.
Jacques Rivaud en 1688
2. — RIVAUD (Jacques), marchand, fut l'époux d'Anne Gayon, née vers 1630 et inhumée le 14 janvier 1686 à Civray. Elle avait abjura la R.P.R. le 20 août précédent. De leur union, ils eurent :
  1. Jean, qui suit.
3. — RIVAUD (Jean), né vers 1653 et inhumé le 28 mars 1702 à Civray, était huissier le 9 décembre 1688 et cédait à cette date, par acte reçu par Surreau, des rentes à Jean Suire, laboureur, et Olivier Brunelot, son gendre, du village du Breuil et de Composeize, paroisse de Saint-Pierre-d'Exideuil. Ce fut en qualité de sergent royal qu'il épousa, par contrat du 23 novembre 1700, devant Surreau, Catherine Néaume, fille de Jean, marchand, et de Catherine Moricheau. Celle-ci, veuve, se remaria le 26 novembre 1711 à Jacques Pontenier, maître chirurgien (v. PONTENIER) ;



RIVAUD (François), né vers 1664, sergent en la compagnie Delafond, épousa, le 25 juin 1704, à Linazay, Françoise Moreau, née vers 1681, en présence de Jean Semiot, son beau-frère, et de Louis Brault, son frère.



§ Ier. Branche aînée

1. — Rivaud (Hilaire), notaire, était, d'après Augustin Bobe, l'époux de Guyonne de Bessac, fille de Jean de Bessac, sieur de Saint-Saviol, et de Jeanne de Saint-Jouin (voir l'article de BESSAC), qui vivaient en 1571 et testèrent en 1603. Ils devaient être les parents de :

  1. Jacques, qui suit.
  2. Jean, rapporté en § V.
  3. Esther, qui épousa, vers 1620, Jacques Dupont, sieur de la Forê-Mériget (Chaunay), fils de Pierre et d'Élisabeth Guidon, dont elle eut plusieurs enfants mentionnés dans un accord passé vers 1680. Leur fils Jacques assistera au contrat de mariage d'Esther Rivaud, fille de Jean et d'Esther Tallebot, comme cousin germain.
2. — RIVAUD (Jacques), fut marchand en 1614 puis notaire royal à la résidence de Linazay, en 1640. Il était l'époux de Gabrielle Vétault, fille de Jean et de Jeanne Millet. Il fut le père de :
  1. Jean, qui suit.
  2. Louis, auteur de la branche des Verdonnières, rapportée en § III.
3. — RIVAUD (Jean), sieur de la Cailleterie, fut procureur au siège royal de Civray. Il était décédé avant le 1er décembre 1677, date du partage des enfants de défunte Françoise Caillabeuf. Il fut l'époux, en premières noces, de Jeanne Bouchon, puis, en secondes noces, de Jeanne Dunoyer, fille de Pierre et de Françoise Caillabeuf (voir l'article DUNOYER), d'où :
  1. Jean, qui suit.
  2. Alexandre, né vers 1657 et inhumé le 17 novembre 1702 à Saint-Sauvant, fut avocat au siège de Civray. Il épousa, le 25 décembre 1686, à Chaunay, Marie Dupas, d'où : a) Jeanne, baptisée le 18 octobre 1688 à Civray. b) Marie, baptisée le 18 décembre 1690 à Chaunay et inhumée le 28 décembre 1715 à Couhé. c) Jacques Alexandre, baptisé le 13 décembre 1700 à Saint-Sauvant. d) Suzanne, baptisée le 10 avril 1702, à Saint-Sauvant.
  3. Marquise, qui épousa, le 14 mai 1687 à Vanzay (Deux-Sèvres), François Dupont, sénéchal du marquisat de Couhé, inhumé le 24 mai 1714 à Couhé, fils de François et de Marguerite Pontenier.
  4. Jeanne, qui épousa, par contrat du 2 août 1686, à Civray, Jacques Gaschet.
  5. Pierre.
  6. Gabrielle, du second lit, qui mourut en Allemagne, ayant fui la révocation avec sa mère.
4. — RIVAUD (Jean), sieur de la Cailleterie, fut inscrit d'office dans l'Armorial d'Hozier. Il fut avocat en parlement à Poitiers puis à Civray et conseiller au bureau des traites de Civray, et enfin juge sénéchal de Boisseguin. Il avait épousé, par contrat du 24 février 1686 reçu par Béguier, notaire à Poitiers, et par cérémonie le lendemain à Saint-Germain de Poitiers, Magdeleine Pain, né vers 1657, fille de François, sieur de la Forge, et d'Isabelle Lugré, sous la curatelle de Pierre Beaupoil, procureur au Présidial. Elle abjura le religion prétendue réformée le 17 janvier 1686 à Saint-Didier de Poitiers (notes de François Brillanceau), en compagnie de Jeanne Rivaud, probablement sa belle-soeur. Elle fut inhumée le 5 février 1687 dans l'église Saint-Cybard de Poitiers. Veuf, il se remaria, le 28 mars 1690, à Lizant, avec Anne Prévost, née vers 1666 et inhumée le 9 décembre 1741 à Civray. Il fut inhumé dans l'église de Civray le 19 août 1732, laissant :
  1. Jean-François, qui créé la branche de Bel-Air, rapporté en § IV.
    1. Charles Jean, qui suit.
    2. Anne, baptisée le 15 septembre 1692 à Civray.
    3. Marie-Anne, baptisée le 6 janvier 1694 à Civray.
    4. Urbain, baptisé le 20 février 1695 à Civray.
    5. Jeanne, baptisée le 2 avril 1696 à Civray.
    6. Louis, qui fut l'époux de Marie-Françoise de Chastre. Louis Rivaud partit à Saint-Domingue en 1723, et s'y établit comme négociant à Port-au-Prince, puis devint par la suite trésorier de la marine au Cap Français. De son union, il eut deux enfants, qui héritèrent d'une habitation sise "au Bas-Limbé, près le Cap Français, établie en sucre et raffinerie, et dont le chevalier du Petit-Thouars, qui en était le fermier, avait laissé tomber les bâtiments en ruine et commis toutes sortes de dégradations." Le 4 août 1783, ses enfants donnaient pouvoir "pour obliger celui-ci à tout remettre en état et payer les fermages entre les mains de Monseigneur de Langlade" (Histoire de Civray, Augustin Bobe). Ce domaine fut vendu à Mademoiselle Brigritte Finot, habitante du quartier du Piment, le 28 février 1787. Ses enfants étaient : a) Henri Louis, sieur du Cherpaux, habitant le Cap Français en 1783. b) Marie-Anne Christine, qui épousa, le 7 mai 1753, à Civray, Jean-François Claude Louis Albert, avocat en la sénéchaussée de Civray, veuf de Charlotte de Lié, fils de Jean, conseiller du roi et juge magistrat audit siège, et de Louise Françoise Cacault.
    5. — RIVAUD (Charles Jean), sieur de la Gautrie, baptisé le 19 août 1691 à Civray. Il était conseiller du roi et commissaire aux saisies réelles au siège de Civray lorsqu'il épousa, le 18 octobre 1723, à Ruffec (Charente), Suzanne Arnaud, baptisée le 18 juillet 1707 à Ruffec, fille de Jean, procureur, et d'Élisabeth Charpentier, dont il eut :
    1. Jean-Charles, qui suit.
    6. — RIVAUD (Jean-Charles), baptisé le 21 décembre 1724 à Lizant, était licencié ès droit et fut maire et capitaine de Civray en 1750. Il épousa, le 26 janvier 1750, à Notre-Dame de Niort, Élisabeth Rondeau, née vers 1727 et décédée le 1er septembre 1795 à Civray, fille de Jacques, fermier, et de Marie Greffier, originaires de la paroisse de Verrines-sous-Celle. Il mourut à Civray le 18 janvier 1778, regretté de tous les gens de bien. De leur union, naquirent :
    1. Charles Jean-Marie, qui suit.
    2. Suzanne Élisabeth, baptisée le 3 septembre 1751 à Civray et fut inhumée le 1er janvier 1784 au même lieu. Elle épousa, le 26 août 1776, à Civray, Joseph Jean François Marie Laubier de Grandfief, né vers 1752, magistrat.
    3. Julie, baptisée le 13 septembre 1753 à Civray et décédé le 13 mai 1819 au même lieu, épousa Charles Jean Louis Albert de Préveil.
    4. Marguerite Ursule Suzanne, baptisée le 10 octobre 1754 à Civray, qui épousa, le 8 avril 1777, au même lieu, Pierre Bernard Bourdier de Laillé.
    5. Marie-Christine Victoire, baptisée le 13 mars 1756 à Civray, qui épousa, le 27 janvier 1789, à Verrines-sous-Celle (Deux-Sèvres), Marc Antoine Busseau, fils de Guillaume et de Jeanne Mathé.
    6. Euphrasie Marie-Magdeleine, baptisée le 19 mai 1757 à Civray et décédée le 15 avril 1843 au même lieu.
    7. Jeanne Marguerite Éléonore, baptisée le 4 juillet 1758 à Civray, qui épousa, le 14 septembre 1789, à Civray, Pierre-Charles Pontenier, baptisé le 28 janvier 1749 à Civray, fils de Charles et de Marie-Jeanne Moreau (v. PONTENIER).
    8. Anne Michelle, baptisée le 31 août 1759 à Civray.
    9. Agathe Suzanne Marie, baptisée le 21 janvier 1763 à Civray.
    10. Jeanne Françoise Hospice, baptisée le 22 mai 1764 à Civray et décédée le 8 juillet 1836 au même lieu.
    11. Olivier Macoux, auteur de la branche de la Raffinière, rapporté en § II.
    7. — RIVAUD (Charles Jean Marie), né vers 1750 et décédé le 25 juillet 1809 à Civray, qui épousa, le 27 décembre 1794, au même lieu, Marie-Anne Lelong, baptisée le 9 mai 1772 à Civray et décédée le 3 juin 1811 audit lieu, fille de Jean-François et de Marie-Gabrielle Élisabeth Bricault de Verneuil. Il laissa :
    1. Zoé Auspice, né le 12 septembre 1796 à Civray.
    2. Charles Jean Marie, né le 2 janvier 1798 à Civray.
    3. Charles, qui suit.
    4. Jean-François Benjamin, né le 4 décembre 1802 à Civray et mort le 7 dudit mois au même lieu.
    8. — RIVAUD (Charles), né le 4 nivôse de l'an VIII (25 décembre 1799) à Civray, fut sous-lieutenant de cavalerie et garde du corps du roi en 1819, et mourut le 22 octobre 1878 à Saint-Yrieix. Il avait épousé, le 3 janvier 1821, à Angoulême, Monique Rivaud, sa cousine, fille de Jean-Louis Rivaud et de Marie-Denise Boissier-Descombes (voir 7e degré, § IV.), dont il eut :
    1. Marie-Magdeleine Euphrasie Nisa, née le 5 janvier 1822 à Angoulême, épousa, le 12 septembre 1842, audit lieu, Hyppolite Juré, banquier, né le 10 juillet 1807 à Nantes, fils de Jean Jacques, colonel d'artillerie en retraite et commandeur de la Légion d'Honneur, et de Joséphine Marie Sauvaget.
    2. Pierre-Charles Ferdinand, né le 26 septembre 1825 à Angoulême, épousa, le 14 octobre 1850, audit lieu, Marie-Valérie Favre, née le 18 octobre 1829 au même lieu, fille de Jean-Baptiste Roland et de Jeanne Marie Navarre.
    3. Anne Françoise Albine, née le 24 août 1830, à Angoulême et morte le 31 décembre 1857, avait épousé, le 16 octobre 1850, audit lieu, Alexis Brinboeuf-Dulary, négociant, né le 2 décembre 1816 au même lieu, fils d'Antoine Henri, négociant, et de Thérèse Mimi de Montis.
    4. Françoise Marie Louise Nelly, née vers 1836, épousa, le 5 janvier 1870, à Angoulême, son beau-frère Alexis Jules Brinboeuf-Dulary, veuf d'Anne Françoise Albine Rivaud.

    § II. branche de la Raffinière


    Olivier
    Macoux 
    de Rivaud
    de la Raffinière
    7. —  RIVAUD DE LA RAFFINIÈRE (Olivier Macoux de), naquit le 10 février 1766 à l'Écharpeau, paroisse de Saint-Pierre-d'Exideuil, et fut baptisé le lendemain à Saint-Nicolas de Civray. Après de bonnes études à l'Université de Poitiers, évoque Augustin Bobe, comme il était de règle dans ces familles de la magistrature, il fut mis en 1788 comme sous-lieutenant, à la suite du régiment de dragons de La Rochefoucauld ; son brevet tardant à lui parvenir, il fut nommé contrôleur des actes au bureau de Blanzay en Angoumois. Le 30 avril 1792, il fut nommé, à l'élection, capitaine de la compagnie franche de la Charente qui devint le 4e bataillon franc ; son sang-froid, sa valeur à toute épreuve joints à une intelligence remarquable le firent rapidement distinguer. Le général Duhesme le fit nommer chef de bataillon et le général Duquesnoy le prit pour chef d'état-major ; il prit part aux batailles de Hondschoote, de Warwick et de Wattignies, au déblocus de Mauberuge, il fut blessé et eut un cheval tué sous lui à Warwick , il fut fait adjudant général et chef de brigade le 27 septembre 1792 ; en l'an III, on le trouve à l'armée des Alpes, aux combats du Mont-Genève et de Barcelonnette ; en l'an IV et l'an V, il sert en Italie sous le général Bonaparte ; il est trois fois l'objet des éloges de Berthier, pour l'intelligence dont il fit preuve au siège de Mantoue, à la batille de Saint-Georges, où il reçut une balle à la tête et aux batailles d'Arcole et de Rivoli ; il était avec Berthier à la prise de Rome, en l'an VI, et passa comme chef d'état-major à l'armée d'Angleterre. Nommé général de brigade le 25 frimaire de l'an VII, il commanda les 5 départements de la 11e division militaire ; le 20 prairial de l'an VIII, à la tête des 43e et 96e de ligne, sa manœuvre hardie décida de la victoire. Le 25 prairial quoique blessé d'un coup de biscaïen qui lui déchira la cuisse, il défendit héroïquement le village de Marengo, comme ses troupes écrasées sous un feu terrible d'artillerie et d'infanterie, pliaient, il courut après ses tambours qui se sauvaient, fit battre la charge et culbuta les Autrichiens ; il ne fit panser sa blessure que lorsque la victoire fut assurée ; il eut de ce fait les honneurs du Bulletin de l'armée, le 29 du même mois. En l'an IX, il commanda la 2e division du camp Nimègue ; le 22 nivôse de l'an X, il reçut une lettre de félicitations du Premier Consul ; le 12 floréal de l'an XI, il fut chargé de l'inspection de l'armée de Hanovre ; il avait été nommé général de division le 28 floréal de l'an X et commandeur de la Légion d'Honneur le 25 prairial de l'an XII. Il tait à la tête du premier corps à la prise d'Ulm, il fit 5000 prisonniers à la bataille de Nordlingen ; à Austerlitz, il soutint deux charges de cavalerie de la garde impériale russe et enfonça à la baïonnette l'infanterie de cette garde, il eut le cheval tué sous lui par un boulet à Iéna et y fit 1500 prisonniers et 2000, cinq jours après. Il obligea le général Blücher (prussien) à capituler à Schartaw, avec 8000 fantassins et 5000 cavaliers. Le nom du général Rivaud est au bas de la capitulation dans le Bulletin de la Grande Armée. En 1807, en Pologne, il chassa les prussiens deavnt lui à Osterode et à Mohrungen. A Radzun, deux jours avant Eylau, dans un combat de nuit, il fut renversé avec son cheval par un boulet et eut un bras cassé ; deux jours après, l'Empereur le nomma gouverneur de la principauté de Brunswick et le 22 du même mois, le fit baron de l'Empire, sous le nom de baron Rivaud de la RaffinièrePar ordre de l'Empereur, le 8 mai 1809, il prit le commandement à Hanau de la 1ère division du 8e corps. Le 14 décembre, il reçut celui de la 12e division militaire de la Rochelle, où les Anglais menaçaient de débarquer. Créé chevalier de Saint-Louis le 27 juin 1814 et grand officier de la Légion d'Honneur le 23 août, il se tint à l'écart aux Cent jours et fut remplacé à la Rochelle par le général Comte Charpentier, le 5 avril 1815. Louis XVIII lui rendit son commandement le 21 juillet, et il fut nommé président du collège électoral de la Charente-Inférieure pour y être député au mois d'oût suivant. Nommé inspecteur général de l'infanterie le 30 novembre 1818, il commanda la 15e division militaire à Rouen. le premier mai, il fut nommé Commandeur de Saint-Louis et Grand-Croix de la Légion d'Honneur, le 23 mai 1825, titré Comte de la Raffinière. Retraité le 30 avril 1831, il mourut le 19 décembre 1839 au château de la Raffinière, à Brux. Le nom du général est inscrit sur l'Arc de Triomphe de l'Étoile, côté Sud. Il avait épousé, le 24 août 1802, à Couhé, Marie-César Charlotte de Fricon, née vers 1776 à Couhé et décédée le 12 avril 1839 à Brux. De leur union, ils eurent :
    1. Éléonore Cléopâtre, née le 3 juin 1803 à Brux et mourut en odeur de sainteté, supérieure des Filles de Notre-Dame-de-Poitiers le 6 septembre 1883, rue de la Trinité, à Poitiers, laissant dans son ordre un souvenir impérissable.
    2. Jean-Baptiste Olivier Jules César, qui suit.
    3. Pierre François Macoux Léopold, naquit le 18 mai 1806 à Brux et mourut le 27 juin 1840 à Douai (Nord).
    4. Olivier César Léopold Ferdinand, né vers 1810, demeurant à Bordeaux en 1860.
    5. Charlotte-Cléopâtre Léopoldine, née le 9 février 1811 à la Rochelle, qui épousa, le 12 juillet 1830, à Brux, André Marie Frédéric d'Hémery, propriétaire, né le 20 pluiôse de l'an XII à Bioussac (Charente), fils de Pierre François, chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Lizard, et de Marie Justine de Fricon, qui mourut le 24 novembre 1858 à Bioussac.
    8. — RIVAUD DE LA RAFFINIÈRE (Jean-Baptiste Olivier Jules César de), né le 5 octobre 1804 à Hanovre et décédé le 8 novembre 1869 au château de la Raffinière, à Brux, était officier au 2ème régiment des grenadiers à cheval de la garde royale en 1830 et fut préfet honoraire. Il épousa Jeanne Honorine Merigeaud, née en 1819 à Ruffec. Ils eurent :
    1. Charles Olivier Jules, qui suit.
    2. Berthe-Sophie, née le 28 janvier 1838 à Paris, épousa, le 19 novembre 1854, à Saint-Brieuc (Côte-d'Armor), Ernest Rose Joseph Dutertre, qui fut avocat, puis magistrat à Dinan et conseiller général des côtes du Nord, né le 27 mars 1831 à Dinan et décédé le 10 octobre 1907 à Saint-Servan (Ille-et-Vilaine), fils de Joseph Toussaint et de Rose Émilie Turpin.
    3. Jeanne Charlotte Marie, née le 26 juillet 1844 à Sienne (Italie), qui épousa, le 27 avril 1871, à Brux, François Marie Charles Aymé, propriétaire, né le 31 juillet 1839 à Couhé, fils de Charles Jules et de Marie-Aline Fontanneau.
    4. Jean-Frédéric Léopold Roger, vicomte de la Raffinière, né le 29 mars 1858 à Saint-Brieuc. Il épousa, le 10 février 1887, Madeleine Dupuy d'Angeac, qui lui donna : a) Germaine Clothilde, né le 22 juillet 1889, épouse de Joseph de Pellegars-Malhortie. b) Sabine Laure, née le 10 décembre 1890, épouse de Jean de Lorgeril. c) Hervé Paul, né le 14 février 1896, officier de marine, qui fut l'époux de Thérèse de Béchevel.
    9. — RIVAUD DE LA RAFFINIÈRE (Charles Olivier Jules de), comte de la Raffinière, né le 23 novembre 1846 à Brux et décédé le 24 janvier 1893 au même lieu, était sous-lieutenant au mariage de sa soeur Jeanne Charlotte Marie. Il épousa Marie Félicie de Vuillefroy, née vers 1849 et décédée le 31 décembre 1892 à Brux, fille de Charles Amédée et de Madeleine Estelle Barret. Ils eurent :
    1. Marie-Estelle Josèphe, né le 27 mai 1872 au Château de la Raffinière, à Brux et décédée le 9 février 1946 à Paris, épousa, le 30 août 1892, en cette même commune, Jean-Marie Simon Auguste Mathé-Dumaine, avocat, né le 13 mai 1867 à Angoulême, fils de Jean-Baptiste Siméon, avocat, et de Marie Catherine Octavie Dutarte de Boisjoly.
    2. Marie Joseph Olivier Jules, né le 13 mars 1874 à Brux, épousa, le 8 juillet 1907, à Paris, Madeleine de Blériot, née le 30 juillet 1876 à Marly-le-Roi, fille de Charles-Wilfrid de Blériot et de Laure de Doncker.
    3. Joseph Marie Félix Olivier, qui suit.
    4. Maxime Gaston Marie-Joseph, né le 28 août 1877 à Brux.
    5. Marie Louise Charlotte, née le 24 août 1879 à Brux, qui épousa, le 22 février 1905, à Poitiers, Raymond Marc Hyppolite de Montgolfier.
    6. Jean Ferdinand Marie-Joseph, né le 11 janvier 1886 à Brux et décédé le 3 août 1888 au même lieu.
    7. René Marie-Joseph Edgard, né le 16 octobre 1887 à Brux.
    Olivier
    Rivaud
    10. — RIVAUD DE LA RAFFINIÈRE (Joseph Marie Félix Olivier), né le 2 août 1875 à Brux et décédé le 17 octobre 1938 à Paris, fut l'un des co-fondateur, avec ses frères, du groupe Rivaud. Il épousa, le 27 novembre 1907, à Versailles, Nicole de Borelli, né le 9 juin 1880 à Paris-7e et décédé le 3 avril 1939 à Paris-16e, fille d'Emmanuel, vicomte de Borelli, et de Gabrielle d'Angosse. De leur union, naquit :
    1. Paule, née le 28 octobre 1908 à Suresnes et décédée le 7 janvier 1999, fut l'épouse de Jean Robert Maurice Bonnin de la Bonninière, comte de Beaumont, né le 13 janvier 1904 à Paris et décédé le 12 juin 2002 au même lieu. Ce dernier fut un sportif accompli, un administrateur de sociétés et membre du CI olympique (voir sa fiche Wikipédia) ;

    § III. Branche des Verdonnières

    3. — RIVAUD (Louis), sieur des Verdonnières, fils puîné de Jacques et de Gabrielle Vétault, était décédé avant le 1er décembre 1677. Il fut l'époux de Jeanne Dupont, fille de Pierre, procureur à Civray, et d'Élisabeth Guidon, puis, en secondes noces, de Marie Dunoyer, veuve de Pierre Bailliot, fille de Pierre et de Françoise Caillabeuf. De ses unions, il eut :

    1. Louis, qui suit.
    2. Marie, baptisée le 21 mars 1656 à Chef-Boutonne. Elle épousa César Charles de Bonnemaison, sieur de Bonnemaison.
    3. Jean, baptisé le 28 mars 1660 à Chef-Boutonne.
    4. Catherine, qui épousa, par contrat du 18 février 1679, à Civray, Jean Vaugelade, sieur de Lizac, né vers 1647 et inhumé le 30 décembre 1699 à Civray.
    5. Jacques, du second lit.
    6. Pierre, du second lit, sieur du Mériguet, né vers 1665, fut inhumé le 2 mai 1714 à Savigné. Il était l'époux de Françoise Imbert, née vers 1664 et inhumée le 28 décembre 1707 à Savigné, fille de Jacques et de Perrine Michelet (voir l'article IMBERT), dont il avait eu : a) Jacques, présent à l'inhumation de son père. b) Louis, baptisé le 17 janvier 1697 à Civray. c) Marguerite, baptisée le 18 novembre 1700 à Savigné. d) Jeanne, baptisée le 9 décembre 1703 à Savigné. e) Françoise, née vers 1704 et inhumée le 11 juin 1706 à Savigné.
    7. Madeleine, baptisée le 17 octobre 1669 à Civray, qui épousa, par contrat du 20 avril 1706, à Civray, Louis Bertrand, sieur de Saint-Bonnet, fils de Louis et de Marie Duchastenier.
    4. — RIVAUD (Louis), écuyer, sieur des Verdonnières, était conseiller du roi, juge magistrat au siège royal de Civray en 1695 et premier assesseur à la maréchaussée. Il fut inscrit sur la liste imprimée en 1682 des nouveaux convertis à la foi catholique. Il mourut le 13 avril 1733 à Civray. Il avait épousé, le 29 mars 1675, à Civray, Suzanne Dupont, fille de Pierre, sieur de la Forge, et de Suzanne Pontenier (voir l'article PONTENIER), en présence de François Dupont, sieur de Vieillepanne et de François Barbier, oncles, Pierre Dupont, Alexis (Alexandre) Rivaud, avocat, Jean Rivaud, sieur de la Cailleterie, ses cousins germains. Veuf, il épousa, par contrat du 16 juin 1688, reçu par Surreau, Julienne Texereau, née vers 1647 et inhumée le 28 juin 1731 à Civray, fille d'Hilaire, sieur de Marigné, et de Françoise Texereau. De son premier mariage, sont issus :
    1. Jeanne, née vers 1680 et inhumée le 13 novembre 1689 à Civray.
    2. Louise, baptisée le 14 septembre 1681 à Civray.
    3. Jean, baptisé le 14 août 1682 à Civray.
    4. Jeanne Suzanne, qui épousa, le 22 février 1702, à Civray, Abraham Raveau, sieur de Linières, avocat en parlement, juge de l'abbaye royale des Alleuds (Deux-Sèvres) puis juge sénéchal du marquisat de Chef-Boutonne, en présence de Louis Rivaud, son père, Jean Rivaud, avocat et sénéchal de Boisseguin, son cousin germain, et de César Charles de Bonnemaison, son oncle.

      § IV. Branche de Bel-Air

      5. — RIVAUD (Jean-François), fils de Jean, avocat en parlement, et de Magdeleine Pain (4ème degré, § III.), fut baptisé le 26 décembre 1686 à Saint-Cybard de Poitiers, en présence de Pierre Rivaud, sieur du Mériguet, son oncle et parrain, et d'Élisabeth Pain, marraine. Il fut avocat au siège royal de Civray, et épousa, le 20 juin 1708 à Civray, Catherine Péan, baptisée le 8 janvier 1690 à Civray, fille d'Olivier, conseiller et procureur du roi, et d'Élisabeth Bricaud. Veuf, il épousa, le 8 novembre 1718, à Ruffec, Marie-Magdeleine Arnaud, baptisée le 8 octobre 1698 à Ruffec, fille de Jean, sieur de la Boissière, et d'Élisabeth Charpentier, soeur de Suzanne Arnault (voir ci-dessus), puis fut avocat au présidial d'Angoumois et substitut du procureur du roi et pair du corps de la Ville. Il fut inhumé le 5 janvier 1757 à Saint-Paul d'Angoulême et son épouse le 7 juillet 1761 en la même paroisse. De ses unions, il eut :
      1. une fille, du premier lit, inhumée le 26 décembre 1710 à l'âge de 5 jours à Civray.
      2. Anne Magdeleine, baptisée le 5 février 1713 à Civray.
      3. Marie-Anne, baptisée le 18 septembre 1714 à Civray et inhumée le 5 janvier 1715 à Blanzay.
      4. François, baptisé le 17 juillet 1717 à Civray.
      5. Jean, du second lit, baptisé le 28 juin 1720 à Notre-Dame-de-Beaulieu d'Angoulême. Son parrain est son aïeul Jean Rivaud. il était écolier et parrain de sa soeur Suzanne et fut inhumé le 4 juillet 1730 à Saint-Paul d'Angoulême.
      6. Madeleine, baptisée le 13 août 1721 à Notre-Dame-de-Beaulieu d'Angoulême, fut marraine de son frère François.
      7. Clément-François, baptisé le 29 octobre 1722, fut parrain de son frère François.
      8. Jean-Louis, qui suit.
      9. Suzanne, baptisée le 19 septembre 1727 à Saint-Paul d'Angoulême, épousa, le 15 avril 1752, à Saint-Paul d'Angoulême, Pierre Mioulle, sieur de la Touche, fils de Pierre et de Marie Ducluzeau.
      10. Jeanne, baptisée le 22 novembre 1728 à Saint-Paul d'Angoulême, épousa, le 9 septembre 1772, à Notre-Dame de Beaulieu d'Angoulême, Martial du Tillet, sieur de Juillac, né le 11 avril 1728 à Torsac, ancien garde du corps du roi de la compagnie écossaise et officier d'invalides au château d'Angoulême, veuf de Jeanne Marguerite Floranceau, fils de Mathieu et de Geneviève Desbordes.
      11. Pierre, né vers 1730, substitut du procureur du roi en la sénéchaussée d'Angoulême, homme de loi, fut l'époux de Marie Lapeyre de Bellair, inhumée le 23 octobre 1766 à Vindelle, dont il eut : a) Jean-Louis, baptisé le 7 octobre 1762 à Saint-Paul d'Angoulême. b) Bernard, baptisé le 3 octobre 1763 à Saint-Paul d'Angoulême. c) Jeanne, baptisée le 9 août 1765 à Saint-Paul d'Angoulême.
      12. François, baptisé le 22 février 1733 à Saint-Paul d'Angoulême et inhumé le 4 octobre 1736 en la même paroisse.
      6. — RIVAUD (Jean-Louis), avocat et pair du corps de la ville d'Angoulême, maître général des eaux et forêts de la province d'Angoumois, naquit vers 1726 et mourut le 29 prairial de l'an XII au même lieu. Il est cité comme cousin germain de Jean-Charles Rivaud, lors de son mariage avec Élisabeth Rondeau. Il épousa, le 15 avril 1752, à Saint-Paul d'Angoulême, Marie-Philippine Mioulle, née vers 1730 et morte le 11 pluviôse de l'an II audit lieu, fille de Jean-Baptiste, et de Marie Ducluzeau, dont il eut :
      1. François, baptisé le 26 mars 1753 à Saint-Paul d'Angoulême, inspecteur des droits des enregistrements et domaines du département de la Charente, fut l'époux d'Anne Monique Bourdier de la Maillerie, dont il eut : a) Jean-Louis, né le 13 vendémiaire de l'an V à Angoulême. b) Anne Isaure, née le 15 frimaire de l'an VIII à Angoulême, épousa, le 16 mars 1820, à Angoulême, Alexis Frédéric de Rozier, vérificateur des domaines du département du Loiret à Châteauneuf-sur-Loire, né le 2 mars 1779 à Millau (Aveyron), fils de feu Georges, seigneur des Vabres, des Crouzets et autres lieux, et de feue Marie Catherine de la Honde, en présence de Pierre Gaston Rivaud, son cousin germain, et de François Mioulle, son oncle breton.
      2. Jean-Baptiste, qui suit.
      3. Pierre, baptisé le 5 mai 1758 à Saint-Paul d'Angoulême. Son parrain fut Pierre Rivaud, son oncle, alors conseiller du roi, substitut du procureur du roi et procureur au siège royal d'Angoulême. Il était propriétaire à Saint-Yrieix en 1820.
      Jean-Baptiste Rivaud
      7. — RIVAUD (Jean-Baptiste), fut baptisé le 24 décembre 1755 à Saint-Paul d'Angoulême, en présence de son aïeule Magdeleine Arnaud, sa marraine. Il entra le 1er janvier 1773 comme volontaire à la suite du régiment de la Rochefoucauld-dragons. Capitaine au régiment, lors des premières hostilités, il pénétra dans Porentrui à la tête d'un détachement de dragons, et passa ensuite à l'armée du Rhin, où il fut nommé général de brigade le 8 octobre 1793.  Il y resta quatre ans, et contribua à la prise des lignes de Weissembourg ; envoyé en Hollande, il se joignit au corps d'armée du général Brune, qui força les Anglo-Russes à la capitulation du Helder. Après avoir commandé le Brabant-Batave, il se rendit dans les départements réunis. Appelé au commandement de l'avant-garde de l'armée de réserve en Italie, il participa aux journées de Montebello, de Marengo et de Pozzolo, qui ont valu à la France la conquête de l'Italie. Dans cette dernière journée, conjointement avec le général Davoust, il enleva le village de Pozzolo, et décida de la victoire ; général de division le 4e jour complémntaire de l'an X, il fut appelé au commandement en chef du Piémont, et bientôt après à celui de la cavalerie du camp de Saint-Omer. Affaibli par les fatigues de la guerre, il mourut à Angoulême le 3 vendémiaire de l'an XII. Il avait épousé, le 12 janvier 1790, à Saint-Paul d'Angoulême, Marie-Denise Boissier-Descombes, décédée le 5 mai 1810 à Angoulême, fille de Roch, sieur des Combes, et de Marthe Orillac, dont il eut :
      1. Roch Augustin, baptisé le 15 décembre 1790 à Saint-Paul d'Angoulême.
      2. Gustave, avocat.
      3. Pierre, dit Gaston, né le 29 vendémiaire de l'an V à Angoulême, lieutenant d'artillerie, démissionnaire en 1815, fut conseiller de préfecture à Angoulême en 1830. Il avait épousé, le 21 octobre 1822, à Angoulême, Élisabeth Sophonie Clavaud, née le 10 pluviôse de l'an VI audit lieu, fille de Jean-Nicolas, négociant, et de Marie-Radégonde Georgeon.
      4. François, né le 1er brumaire de l'an VIII à Angoulême.
      5. Monique, dite Niza, née le 12 messidor de l'an XI à Angoulême, épousa, le 3 janvier 1821, en la même ville, Charles Rivaud, son cousin (8e degré, § Ier.).

      § V. Branche cadette

      2. — RIVAUD (Jean), notaire postulant en la cour de Limalonges en 1614, fit un échange perpétuel avec Théodule Vétault, mon ancêtre, qui était marchand à la Ballandière, paroisse de Linazay, en ayant les droits cédés de son frère Jacques, époux de Gabrielle Vétault, en date du 11 mars 1614 (Fonds privés 1J136). Il fut l'époux d'Esther Tallebot, dont il eut :
      1. Jean, qui était apothicaire en 1654.
      2. Esther, qui épousa, par contrat du 19 janvier 1654, devant Surreau, notaire à Civray, Jean Turmet, marchand de Verteuil (Charente), fils de sire Jean et de Marie Giraudeau, en présence de Jean Rivaud, apothicaire, son frère, de Jacques Dupont, sieur de la Forest-Mériget (voir l'article DUPONT) et Jean Rivaud, procureur au siège royal de Civray (3ème degré, § Ier.), ses cousins germains.




      Sources :

      • Dictionnaire historique et généalogique des familles du Poitou, 1ère édition, tome 2, p. 615 & 616 ;
      • Histoire de Civray, Augustin Bobe, 1935 ;