§ Ier. branche de Montorchon
1. — LA FAYE (Pierre de), écuyer, de Saint-Maixent (Aigre, Charente), fut condamné le 2 septembre 1349 par Guy Turpin de Crissé, sénéchal du Poitou, à restituer des terres qu'il avait fait saisir pour droits de fiefs sur Florence Lengue, veuve de Guillaume Crapont. Il eut pour enfants : 1) Pierre, seigneur de Saint-Maixent, nommé tuteur de son neveu, fils de Poinsson, et mourut lui-même avant le 8 avril 1390, laissant de Jeanne de Peyré, sa femme : a) Jeanne, mariée à Perrotin de la Leu, écuyer, seigneur de Saint-Maixent. 2) Guillaume, qui suit. 3) autre Guillaume, fondé de procuration, avec plusieurs autres, de Jeanne de la Tour, sa belle-soeur, le 8 décembre 1395, pour recueillir la succession de Jean de la Tour, conjointement avec Pierre de la Tour, son frère. 4) Poinsson, dit de Saint-Maixent, mort jeune après avoir épousé Marie Vigière, dont il eut : a) Jean. 5) Jean, qui comparut en 1369 devant le juge de la prévôté de Ruffec.
2. — LA FAYE (Guillaume de), dit de Saint-Maixent, écuyer, seigneur de Loubigné (Deux-Sèvres), comparut avec son frère Jean et contradictoirement avec Jean de Vars, le jour de la Toussaint 1369, à la prévôté de Ruffec, pour y régler le prix d'une vente. Il figure, ainsi que sa femme, dans un aveu rendu à Saint-Maixent par Garnier Fromont, pour le Comte de Poitou, le dimanche après l'Épiphanie 1378. Le 8 avril 1390, il réclama, comme frère des défunts, la tutelle de Jeanne, fille de Pierre de la Faye, sieur de Saint-Maixent, et de Jean, fils de Poinsson, dit de Saint-Maixent, et, en même temps, la restitution des biens saisis faute de parents, par Guy de la Roche, seigneur dudit lieu et de Marcillac. Il fut assigné, ainsi que sa femme, à comparaître aux grandes assises de Poitiers, le 19 février 1400, pour entendre la signification d'une sentence rendue contre eux par Jean Négrier, sénéchal de Marcillac, agissant au nom de Guy de la Rochefoucault. Il avait été marié, avant août 1378, à Jeanne de la Tour, fille de Jean, écuyer, et était décédé avant le 21 janvier 1417, laissant : 1) Guillaume, qui suit. 2) Jean, écuyer, seigneur de la Roucherolle, rapporté en § II.
3. — LA FAYE (Guillaume de), dit de Saint-Maixent, écuyer, seigneur de Loubigné, partagea le 30 décembre 1417 avec son frère les biens de leur père décédé et eut comme aîné la terre de Loubigné. Guillaume, faisant partie comme écuyer de la compagnie de Guillaume Bataille, chevalier, passa revue à Ruffec le 28 décembre 1418 ; plus tard, étant homme d'armes de la compagnie de Jean de la Roche, seigneur de Barbezieux, il obtint le 9 avril 1431 des lettres de rémission pour excès de guerre commis par Jean de la Roche et tous les gens d'armes de sa compagnie. Il reçut un aveu le 8 juillet 1430 de Guillaume Trouveau, écuyer, seigneur de la Bataille, et en rendit lui-même un autre à François de Montberon, vicomte d'Aulnay et de Chef-Boutonne, pour sa terre de Loubigné, le 2 juillet 1435. Il avait épousé, le 21 janvier 1417, à Ruffec, Marguerite Prévost, fille de Guillaume, écuyer, seigneur d'Aisecq, et de Catherine de Sansac, dont il eut : 1) Fleurie, mariée le 6 janvier 1443 à Jean Viguier, écuyer, seigneur de Bouteville. 2) Guillaume, qui suit. 3) Jean, prieur de Donges, fit un prêt à Louis de la Faye le 5 octobre 1493. il fut aussi prieur de Mons et de l'abbaye de Charroux, et fit une donation à cette dernière le 5 octobre 1521.
4. — LA FAYE (Guillaume de), écuyer, seigneur de Loubigné et de Mandegaud (Melleran, Deux-Sèvres), passa plusieurs actes et rendit divers aveux à Chef-Boutonne, entre autres en 1446, 1449, 1465 et 1500, et servit aux bans du Poitou de 1467 et de 1491. Il s'était marié vers 1450 à Cécile Turpin, fille de Pierre, écuyer, seigneur d'Ardilleux, et de Marguerite du Chastenet, avec laquelle il fit donation de plusieurs pièces de terre, le 17 septembre 1485, à Louis, son fils aîné. Ses enfants furent : 1) Louis, qui suit. 2) Jean, écuyer, seigneur de Frédière, homme d'armes du capitaine de Bonneval, fut impliqué dans l'affaire du meurtre de Pierre Brossart, maçon à Javarzay, et obtint le 18 février 1516 des lettres de rémission de François 1er, données à Valence. 3) Catherine, qui céda à son frère Louis tous les droits successifs à elle échus par le décès de leur père et à échoir au décès de leur mère, moyennant 50 livres. 4) Antoinette, mariée à Jamet Dauvignac, receveur de Montignac. 5) Agnès, qui épousa sans doute le sieur Lézineau, dont la fille, François Lézineau, épouse de François Baillargeau, écuyer, fut l'héritière en 1535 de son oncle Jean de la Faye. 6) Marguerite, mariée le 1er janvier 1495, devant Lézineau, notaire à Chef-Boutonne, à Jean Micheau, marchand à Soubise, décédée avant le 30 mars 1516.
5. — LA FAYE (Louis de), écuyer, seigneur de Loubigné, reçut en donation de ses père et mère, le 17 septembre 1485, deux pièces de terre sises dans la paroisse de Loubigné, et le 17 août 1498, de François Turpin, écuyer, seigneur de Sompt (Deux-Sèvres), son oncle, une rente de 60 boisseaux de méture, assise sur la dixmerie et droit du chapitre de Saint-Pierre de Poitiers, au lieu de Lussay (Chef-Boutonne). Le 26 mars 1500, il reçut un aveu de Françoise Ascellon, dame de la Bosette, pour un hébergement et plusieurs pièces de terre sis à Loubigné. Il fut en 1515 accusé du crime de meurtre contre la personne de Pierre Brossart, maçon à Javarzay, et obtint de François 1er des lettres de rémission données à Valence le 18 février 1516. Il avait épousé, vers 1480, Agnès Richard, dont il eut : 1) Antoine, qui suit. 2) Perrette, mariée à François Auffray, écuyer, seigneur du Murzeau, et dont le mariage fut ratifié le 18 octobre 1507. 3) Marie, qui épousa le 13 juin 1522 Raimond Guillochier, écuyer, seigneur de Boisbellet, et dont le mariage fut également ratifié le 2 septembre 1522 par son frère Antoine.
6. — LA FAYE (Antoine de), chevalier, seigneur de Loubigné et de Mandegaud, âgé de 27 ans environ en 1514, est le premier cité dans la maintenue de noblesse de 1667 par Barentin. Il rendit aveu à germain de Bonneval, baron de Chef-Boutonne, le 16 avril 1520, pour sa terre de Loubigné, et reçut mission du duc de la Trémoïlle, par lettre du 28 janvier 1530, de lever le 10ème du revenu des nobles du ressort de Niort, avec l'aide de Louis Dubois, écuyer, seigneur des Portes. Il fut lui aussi impliqué avec son père et son oncle dans l'affaire du meurtre de Pierre Brossart, et il bénéficia également des lettres de rémission. Marié vers 1530 à Anne d'Orfeuille, probable fille de Méry, écuyer, seigneurde Foucault, et de Jacquette Chevalier, il en eut : 1) François, écuyer, seigneur de Loubigné et de Mortafond, épousa, le 4 mars 1554, Marguerite Vasselot, fille de Jacques, écuyer, seigneur d'Annemarie, et d'Anne Guittaud, dont il n'eut qu'une fille : a) Renée, mariée à Jacques Savatte, écuyer, seigneur de Beaulieu, à qui elle apporta la terre de Loubigné. 2) Louis, qui suit. 3) Jean, écuyer, seigneur de Narçay (Loubigné) et de Maucouvert, qui reçut des lettres de tonsure de Claude de Longwy, cardinal de Givry, évêque de Poitiers, le 2 septembre 1545. Il fut sans doute prieur de Mons en 1556. Marié ensuite à Honoré de Vars (preuve de don mutuel du 26 février 574), puis à Louise Chauveau, demoiselle du Sable, il décéda sans postérité le 29 janvier 1602. 4) Renée, mariée le 29 janvier 1547 à Baptiste de Mallevault, écuyer, seigneur de la Varenne (La Bataille, Deux-Sèvres). 5) Jacquette, épouse de Guy Bérard. 6) Renée, dite la jeune, mariée le 19 juillet 1565 à Jean de la Vallée, écuyer, seigneur du Quaireau.
7. — LA FAYE (Louis de), écuyer, seigneur de Mandegaud, épousa, le 16 septembre 1564, Hélène Guérin, fille de Jacques, écuyer, signeur de Montorchon, et de Françoise Blanchard, et était décédé avant le 17 octobre 1608, date à laquelle ses biens furent partagés entre sa veuve et ses enfants, qui étaient : 1) Joachim, qui suit. 2) Pierre. 3) Jeanne. 4) Louise, mariée vers 1600 à Éléazard Goupillaut, écuyer, seigneur de la Touche. Elle fut tutrice de leurs enfants et en cette qualité rendit hommage de la Forest-en-Rom en 1617. 5) Sara. 6) Marguerite, épousa, vers 1600, Florent de Poipaille, écuyer, seigneur de la Morpetitière.
|
Extrait de l'Épigraphie du
Haut-Poitou, par M. de Longuemar,
in Mémoires de la Société
des Antiquaires de l'Ouest, p. 322 |
8. — LA FAYE (Joachim de), écuyer, seigneur de Montorchon (Payré, Vienne), partagea avec sa mère, ses frère et soeurs, le 17 octobre 1608, les biens de son père. Il eut, étant l'aîné, les avantages de la Coutume. Il s'était marié le 27 mars de la même année à Jeanne Jay. Il mourut le 25 octobre 1622 et fut inhumé dans l'église de Payré, où de Longuemar a décrit son épitaphe. Sa veuve se remaria vers 1630. Il ne leur est connu qu'un fils : 1) Jean, qui suit.
9. — LA FAYE (Jean de), écuyer, seigneur de Montorchon, fut maintenu noble en 1667 par Barentin, et fut convoqué à l'arrière-ban du Poitou en 1674 pour la garde de Talmont. Il se maria trois fois : vers 1630 à Marie de la Cour, fille de René, écuyer, seigneur du Mont, et de Jeanne Légier, puis, le 27 juin 1641, au temple de Chef-Boutonne, Louise Gaschet, fille de Pierre, écuyer, seigneur de la Coussière, et d'Élisabeth de la Cour, dont il eut : 1) Jeanne, du deuxième lit. 2) Judith.
Enfin, il se remaria, par contrat du 22 mai 1658 et par cérémonie du 1er août 1658 au temple de Saint-Maixent, à Élisabeth Tagault, fille du seigneur de Villeneuve et de Villermac, et de Jeanne Parthenay, dame de Villermac. De ses unions, il eut : 3) Pierre, qui suit.
10. — Faye (Pierre de la), écuyer, seigneur de Montorchon et de Lescotière (Payré), épousa, le 14 juin 1687, Geneviève de Vanne, fille de Jacques, écuyer, seigneur de Peuchaut, contrôleur général de l'extraordinaire des guerres, et de Marie Sauvé. Il assista au ban des nobles du Poitou de 1703 et fut maintenu dans la noblesse par M. de Richebourg le 14 février 1715. Il mourut en février 1723 à Payré, ayant eu : 1) Jean, qui suit. 2) Pierre, écuyer, seigneur de Vitré, né le 5 avril 1691 à Payré, fut tué à la prise de Milan. 3) Madeleine, dame de Payré, née le 5 mai 1692 à Payré et morte sans alliance le 29 décembre 1757. 4) Marie, dame de Vitré, née le 24 mai 1699 à Payré et également décédée sans alliance le 11 juillet 1771.
11. — LA FAYE (Jean de), chevalier, seigneur de Montorchon et de Lescotière, naquit le 25 mars 1689 à Payré. Il épousa, le 15 décembre 1715, Élisabeth Louise Garnier, fille de François, chevalier, seigneur de la Coussière, et de Louise Girard des Loges. Il mourut le 23 février 1742, ayant eu : 1) Louise Anne, née le 14 juillet 1718 à Payré et décédée le 17 août 1729 au même lieu. 2) Madeleine Rose Thérèse, née le 23 août 1721 à Payré, épousa, le 12 août 1747, Jean-Baptiste Parent, seigneur de la Bretinière et de Curzon, ingénieur du Roi en Poitou. Elle mourut le 21 mai 1779 à Saint-Pierre-l'Hospitalier de Poitiers. 3) Marie, née le 26 juillet 1723 à Payré, épousa, le 12 août 1744, à Payré, Victor Agathe Avice, écuyer, seigneur de Mougon.
§ II. branche de Toucherolle
3. — LA FAYE (Jean de), écuyer, seigneur de la Toucherolle (Loubigné, Deux-Sèvres), fils puîné de Guillaume et de Jeanne de la Tour (2ème degré, § Ier.), partagea le 30 décembre 1417 avec son frère la succession de leur père décédé. Il eut pour sa part le fief de la Toucherolle. Il fut taxé en 1437 parce que son métayer n'avait pas fait aux armées le service auquel il était astreint. Il rendit aveu à Civray le 28 novembre 1451 et fit hommage pour le fief de la Toucherolle en 1454 au nom de ses enfants, qui étaient : 1) Jacques, qui suit. 2) Florence, mariée à Héliot Gaudin, écuyer, seigneur du Liniers.
4. — LA FAYE (Jacques de), écuyer, seigneur de la Toucherolle, brigandinier du seigneur de Bressuire, fut donné au seigneur de la Grève pour servir au ban des nobles du Poitou de 1467. Il servit également à celui de 1491 et eut, semble-t-il : 1) Antoine, qui suit.
5. — LA FAYE (Antoine de), écuyer, seigneur de la Toucherolle, fut témoin le 12 août 1528 dans un acte de Saint-Cybard d'Angoulême. Il fut peut-être le père de : 1) Guillaume, qui suit.
6. — LA FAYE (Guillaume de), écuyer, seigneur de Toucherolle, de Villars et de Morange, figurait dans un acte de Saint-Cybard, le 16 janvier 1566, et eut sans doute : 1) Pierre, qui suit. 2) Jean, écuyer, seigneur de Lisilefranche et de la Font.
7. — LA FAYE (Pierre de), écuyer, seigneur de la Toucherolle, eut de Marie Guittard : 1) Marie, mariée, le 12 janvier 1595 devant Martineau, notaire à Saint-Jean-d'Angély, à Jean de Livenne, écuyer, seigneur de Laumond, des Rivières (Saint-Ouen, Charente-Maritime), de Mérignac et de Saint-Genis en partie, fils de Geoffroy et de Marie Chasteigner.
Sources : Dictionnaire historique et généalogique du Poitou, Beauchet-Filleau, tome 3, p. 377.
Bonjour ! Merci pour ce travail, je l'ai lu avec attention.
RépondreSupprimerUne Louise de la Faye traîne parmi mes ancêtres, seule et sans parenté....
Née vers1665 (je ne sais où) et décédée le 23 juillet 1721 à Chateau Garnier dans la Vienne, elle a épousé Jacques Collasson, qui porte le titre de Sieur des Forges. Ils vivent dans la région de Payroux, toujours dans le sud Vienne.
J'ai également trouvé mention de Renée de la Faye : " veuve de francois Bruneau fait abjuration d'heresie le 4 juin 1661" (Payroux).
Je ne sais pas si elles sont liés à l'une ou l'autre de ces familles.
Merci dans tous les cas pour cet éclairage.
Bonjour, merci pour votre message. Je n'ai droit à aucun mérite, il s'agit surtout d'un article tiré du Beauchet-Filleau. Merci pour vos de la Faye que j'ajoute à ma collection : j'ai moi-même dans mes ascendants une Jeanne de la Faye, épouse de Jean Chanteloube (à Charroux), pourquoi ne jettez-vous pas un coup d'oeil sur l'article de cette famille ?
SupprimerMon ancêtre Jeanne et Catherine, épouse de Jacques Chanteloube, étaient soeurs, auxquelles il faut probablement ajouter un Jacques de la Faye, époux de Marie Chanteloube (tous les Chanteloube sont quant à eux frères et soeurs). J'ai trouvé un acte de 1655 qui indique un Jacques de la Faye, notaire à Château-Garnier, qui me semble être celui que je viens de citer. je sais que Jeanne et Catherine de la Faye possédaient des terres dans cette même paroisse : il y a vraisemblablement un lien entre votre ancêtre et les miens. Toutefois, aussi bien les uns que les autres sont, à mon avis, plus proches des de la Faye de la Groie (voir à cet article) plutôt qu'à ceux de Montorchon. Mes amitiés, Sébastien