dimanche 1 septembre 2013

PRESSAC de la Forgerie

§ Ier.
1. — PRESSAC (Adam), acheta les fiefs de la Forgerie (Lessac) et de Ressac à Jacques et Guillaume Compaing, vente attestée par une transaction faite entre Pierre Pressac, sieur de la Forgerie, et Jeanne de Rechauvette, veuve dudit Jacques Compaing, ainsi qu'avec les héritiers dudit Guillaume Compaing, en date du 4 mars 1636, devant Beau, notaire à Availles. Il fut l'époux de Jeanne Thibaud, dont il eut : 1) Pierre, qui suit. 2) Philippe, baptisé le 20 avril 1605 à Lessac. 3) François, baptisé le 8 mars 1610 à Lessac.
Signature de Pierre
Pressac, sieur
de la Forgerie, en 1636
2. — PRESSAC (Pierre), sieur de la Forgerie et de Ressac, épousa Anne Bernard, dont il eut : 1) Jeanne, baptisée le 15 septembre 1624 à Lessac, qui épousa, 1°) par contrat du 16 janvier 1642, à Lessac, François Neaulme, puis, 2°) par contrat du 24 décembre 1663, devant Marchand, notaire à Saint-Germain-de-Confolens, Pierre Chaigneau, notaire royal, fils des feux François, en son vivant aussi notaire, et d'Anne Clavetier, précédemment marié trois fois. 2) Léonarde, baptisée le 4 mai 1627 à Lessac. 3) Philippe, baptisé le 27 avril 1631 à Lessac. 4) Marie, baptisée le 20 mars 1633 à Lessac.
Veuf, il se remaria, le 13 juin 1635, à Lessac, à Marie Fondanèche, dont il eut : 5) Martial, baptisé le 6 avril 1636 à Lessac et inhumé le 6 avril suivant audit lieu. 6) Françoise, baptisée le 14 novembre 1638 à Lessac, veuve de Louis Cartier, qui épousa, le 20 novembre 1678, à Civray, René Sapin, sieur de Chedeuille, né vers 1637, veuf de Marie Micheau, qui fut inhumé le 10 novembre 1690 à Civray. Pierre Cartier, fils de feu Louis et de ladite Pressac épousa le même jour au même lieu Marguerite Sapin, fille dudit Sapin et de feue Marie Micheau. 7) et son jumeau Pierre, qui suit. 8) François, baptisé le 23 octobre 1644 à Lessac. 9) Antoine, baptisé le 20 février 1646 à Lessac.
3. — PRESSAC (Pierre), sieur de la Forgerie, procureur fiscal des baronnie et châtellenie de Saint-Germain (Lessac), fut baptisé le 14 novembre 1638 à Lessac, et épousa Élisabeth Prévost. Il fut inhumé le 3 avril 1696 à Lessac, ayant eu : 1) André, qui suit. 2) Andrée, baptisée le 12 octobre 1661 à Lessac.
André
Pressar,
Conteur des
Exploits
4. — PRESSAC (André), sieur de Ressat, né vers 1656 et inhumé le 23 janvier 1729 à Savigné, était contrôleur des exploits à Civray et fut inscrit en tant que tel dans l'armorial général de France, généralité de Poitiers, et portait "de gueules, à une croix ancrée d'argent". Il avait épousé, par contrat du 19 novembre 1687, devant Surreau, Françoise Cartier, née vers 1661 et inhumée le 7 février 1726 à Savigné, fille de feu Pierre Cartier, sieur de la Chaume, et de Marie Micheau, en présence de René Sapin, avocat au siège royal de Civray, et André Prévost, sieur du Verger, avocat en Parlement, ses oncles. De leur union, naquirent : 1) François qui suit. 2) Magdeleine, jumelle, baptisée le 22 juillet 1701 à Savigné et inhumée le 12 février 1708 au même lieu. 3) Françoise, jumelle, baptisée le 22 juillet 1701.
5. — PRESSAC (François), sieur de la Forgerie, conseiller du roi et président des tailles de Civray, naquit vers 1694 et fut inhumé en 1743. Il avait épousé, par contrat du 16 septembre 1722, à Civray, Marie-Suzanne Françoise Albert, fille d'Alexis-François, écuyer, seigneur de Combourg, et d'Angélique Gerbier (v. ALBERT), dont il eut : 1) Louis-François, qui suit. 2) Jean-Marie, baptisé le 7 août 1725 à Savigné. 3) Jean-Alexis, rapporté en § III.
Puis, veuf, il s'était remarié, le 5 février 1731, à Civray, à Jeanne Albert, qui lui donna : 4) Jean-Clément, du second lit, baptisé le 16 novembre 1731 à Civray. 5) Jacques-Marie, baptisé le 21 novembre 1732 à Civray. 6) Jeanne, née vers 1733 et décédée le 4 avril 1816 à Civray. 7) André Augustin, baptisé le 9 mars 1734 à Civray. 8) François-Célestin, baptisé le 16 septembre 1735 à Civray. 9) Marie-Jeanne Françoise, baptisée le 28 octobre 1736 à Civray et décédée le 4 avril 1816 au même lieu. 10) Claude Augustin, baptisé le 19 mars 1738 à Civray et inhumé le 18 mars 1744 audit lieu. 11) Marie-Joseph Bonnaventure, baptisé le 9 février 1742 à Civray. 12) César, baptisé le 3 janvier 1743 à Civray et inhumé le 7 dudit mois audit lieu.
6. — PRESSAC (Louis-François), sieur de la Chagnaye, baptisé le 23 avril 1724 à Savigné, fut commissaire du roi, président juge royal des traites foraines de Civray, avocat audit siège royal, et second échevin de la maison commune. Inhumé le 20 mai 1782 à Civray, il avait épousé, le 16 février 1746, au même lieu, Suzanne Barbier, née vers 1725 et inhumée le 28 août 1796 à Civray, dont il eut : 1) Jean-François Modeste, baptisé le 14 septembre 1746 à Civray. 2) Marie-Modeste, baptisée le 24 juillet 1748 à Civray. 3) Marguerite, baptisée le 16 février 1750 à Savigné. 4) Louis François Norbert, qui suit. 5) Jean-Jacques Louis, rapporté en § II. 6) Julie Suzanne Magdeleine, baptisée le 3 novembre 1757 à Civray. 7) Théodore Jacques, baptisé le 4 janvier 1759 à Civray. Il entra dans la magistrature et fut procureur impérial à Civray sous le premier Empire. Élu, le 10 mai 1815, représentant de l'arrondissement de Civray à la Chambre des Cent Jours, par 36 voix (62 votants et 119 inscrits), contre 25 à M. Tryon de Montalembert, il rentra dans la vie privée après l'unique session de cette législature (Biographies extraites du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889, Adolphe Robert et Gaston Cougny.). Il mourut le 2 juin 1833 à Civray. 8) Jeanne Sophie, baptisée le 11 septembre 1764 à Civray et décédée le 14 avril 1853 au même lieu. 9) Rose-Louise, baptisée le 10 septembre 1766 à Civray et inhumée le 3 novembre 1792 au même lieu. 10) François Fabien, baptisé le 20 janvier 1771 à Civray et inhumé le 5 octobre 1778 au même lieu.
7. — PRESSAC (Louis François Norbert), sieur de la Chagnaye, baptisé le 6 juin 1751 à Savigné. Il fut curé de Saint-Gaudent de 1780 jusqu'à sa mort, survenue  le 15 septembre 1822 dans sa paroisse, où il fut mentionné qu’il était également le curé de Lizant. Il reste dans les annales pour avoir été celui qui a planté (officiellement) le premier arbre de la liberté, en mai 1790 : "Arbres de la Liberté. — A peine les autels de la Patrie étaient-ils dressés que les arbres de la Liberté venaient les ombrager. D’après Grégoire, le premier qui fut planté en France l’avait été par Norbert Pressac, curé de Saint-Gaudens, près Civray, en Poitou. « En mai 1790, le jour de l’organisation de la municipalité, il fit arracher dans la forêt un chêneau de belle venue et le fit transporter sur la place du village où les deux sexes concoururent à le planter. Il les harangua ensuite sur les avantages de la Révolution et de la Liberté...» (extrait des Origines des cultes révolutionnaires (1789-1792), Albert Mathiez, 1904). Ce curé conserva une certaine notoriété après sa mort. De nombreux garçons furent baptisés "Norbert" en son hommage. Sa tombe est toujours visible dans le petit cimetière de Saint-Gaudent (il s'agit d'une des plus anciennes tombes encore conservée de la région de Civray), et le parking derrière l'église porte son nom.
Place Norbert PressacTombe de Norbert
Pressac (détail)
Régulièrement, il faisait publier dans les Affiches du Poitou, des lettres, publiées entre 1785 et 1789, qui décrivaient subjectivement la vie campagnarde peu avant la révolution :
  • des petites bêtes dans les grains de blés (1785-1786), 123 ;
  • l'attaque de la dysenterie (1786), 1 ;
  • le poids de la Charente (1786), 1 ;
  • encore des bêtes, dans le seigle cette fois (1786), 1 ;
  • l'art du labour (1787), 12 ;
  • le monopole des droguistes (1787), 1 ;
  • la médecine de campagne contre médecine urbaine (1787), 1, 2, 34567 ;
  • l'alerte à la scarlatine (1788), 1 ;
  • l'usage de semer (1788), 1 ;
  • le marquage des moutons (1789), 1 ;
  • l'art du meunier (1789), 1 ;
On trouvera ici la copie d'une lettre à un confrère.
§ II.
7. — PRESSAC (Jean-Jacques Louis), sieur des Planches, fils puîné de Louis-François et de Suzanne Barbier, fut baptisé le 28 décembre 1753 à Civray. Il étudia le droit et fut avocat au parlement. En 1788, il fut délégué commissaire pour la formation des cahiers. Officier municipal de Civray en 1790, président du tribunal de ce district en 1791, secrétaire, en mai, de la société des « Amis de la Constitution » de Civray, il fut élu, le 2 septembre suivant, député de la Vienne à l'Assemblée législative, le 6e sur 8, par 193 voix (285 votants). Pressac-Desplanches vota avec les modérés. Suspect sous la Terreur, il fut incarcéré jusqu'au 9 thermidor an II. A cette époque, il fut nommé agent national du district de Civray, puis il remplit les fonctions de commissaire du pouvoir, exécutif près l'administration centrale de la Vienne, celles de commissaire du pouvoir exécutif prés le tribunal correctionnel de Civray (de l'an V à l'an VII), et celles de sous-préfet de Civray le 18 germinal an XIII. Une note administrative confidentielle du 2 novembre 1812 dit de lui : « C'est un brave homme, qui est très lent, fait trop peu par lui-même. Il est avocat, et le préfet se plaint de ce que ses nombreuses consultations nuisent à sa sous-préfecture ». On lui écrivit d'opter et de faire plus par lui-même. Il fut reçu Chevalier de la Légion d'Honneur, par brevet du 7 décembre 1814, et il termina sa carrière sous la Restauration, comme juge au tribunal de Niort : il avait été nommé à ces fonctions par le gouvernement royal le 28 juillet 1819 (Biographies extraites du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889, Adolphe Robert et Gaston Cougny.) et mourut le 13 avril 1829 à Civray. Il avait épousé, le 15 juillet 1778, à Champagné-Saint-Hilaire, Jeanne Suzanne Drouhault, baptisée le 24 novembre 1754 à Charroux et inhumée le 2 avril 1786 à Civray. De leur union, ils eurent : 1) Suzanne Adélaïde, baptisée le 27 décembre 1779 à Civray et décédée le 18 septembre 1827 au même lieu, épousa, le 19 prairial de l'an XI (8 juin 1803), à Civray, Jean-François Dousset, receveur particulier des contre-balances de l'arrondissement de Civray, né vers 1777, fils de Louis François Alexandre, maire de Vivonne, et de Louise Catherine Robin-Thibaudière. 2) Jean-François, baptisé le 7 mars 1781 à Civray et inhumé le 11 octobre 1782 au même lieu. 3) Louis François, baptisé le 16 août 1783 à Asnois, épousa, le 17 décembre 1828, à Saint-Gaudent, Hélène Pauline Imbert, née le 11 messidor de l'an XI, à Civray, fille de Louis Simon, débitant de tabac, et de Jeanne Moussigié. Son père s'opposa au mariage, par acte reçu le 19 novembre 1828 par Blais, huissier près du tribunal civil de Civray, laquelle opposition fut levée par jugement dudit tribunal le 5 décembre suivant. Il mourut le le 22 juillet 1834 à Civray. 4) Théodore, qui suit.
8. — PRESSAC des PLANCHES (Théodore), premier substitut du procureur auprès du tribunal de Niort, baptisé le 23 septembre 1785 à Civray, avait épousé, le 7 octobre 1813, à Niort, Françoise Marie Alexandrine Leblois, née le 15 avril 1785 à Chef-Boutonne, veuve d'Antoine-Dominique Macips, quartier maître au 22ème régiment des chasseurs à cheval, fille de Michel-Joseph, substitut du procureur général auprès de la cour de Poitiers, et de Marie-Anne Julie Pressac (voir ci-dessus), dont il eut : 1) Joséphine, née le 3 septembre 1814 à Niort et décédée vers 1859, épousa, le 3 mai 1836, à Niort, Étienne Henri Giraud, avocat, né le 4 septembre 1814 à Montreuil  (Vendée) et décédé le 23 juillet 1887 à Versailles, fils d'Étienne Marie Urbain Barnabé, juge au tribunal civil de première instance de Niort, et de Marie-Magdeleine Châtelain.
§ III.
6. — PRESSAC (Jean-Alexis), fils puîné de François, sieur de la Forgerie, et de Marie-Suzanne Françoise Albert (5e degré, § Ier.), baptisé le 23 septembre 1726 à Civray et inhumé le 15 février 1791 à Savigné, avait épousé, le 6 août 1754, à Saint-Maurice-la-Clouère, Jeanne Nebout, fille d'Antoine et de Marie-Jeanne Degenne, dont il avait au moins eu : 1) Marie-Anne Julie, baptisée en août 1758 à Civray, avait épousé, le 9 avril 1782, à Chef-Boutonne, Marie-Joseph Leblois, substitut du procureur général auprès de la cour de Poitiers (v. LEBLOIS). 2) Louise Clothilde, baptisée le 30 novembre 1763 à Civray. 3) Antoine-Alexis, qui suit.
Antoine-Alexis Pressac en 1792
7. — PRESSAC (Antoine-Alexis), gendarme national, décédé le 3 mars 1831 à Poitiers, avait épousé, par contrat du 15 janvier 1792, devant Bourbeau, notaire à Poitiers, et par cérémonie du 17 suivant à Notre-Dame-la-Grande, Jeanne Rosalie Deschamps, dont il eut : 1) Marie-Magdeleine Charles, née le 17 avril 1792 et baptisée ledit jour à Notre-Dame-la-Grande de Poitiers. 2) Rosalie, née le 5 mars 1810 à Poitiers, qui y épousa, le 14 août 1840, François Jules de Tourgon-Montbar, sous-lieutenant au 5e chasseurs en garnison en la dite ville, né le 5 brumaire de l'an X à Bagnols (Gard), fils de feu Alexandre Prosper et de Julie Marie Adélaïde d'Armand de Saint-Montant.

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