jeudi 9 mai 2013

PIOGER

Un acte, trouvé par François Brillanceau, donne une idée du noyau du protestantisme au début du XVIIe siècle à Poitiers : « En 1600, un contrat prévoyant des travaux dans le temple est signé (ADV minutes Chesneau E4-27-46). Ce document fait état de François de Vertunien, docteur régent à la Faculté de Médecine, Antoine de La Duguie, docteur régent à la Faculté de Droit, Jacques Esnault, sieur des Cloistres, Jehan Alexandre, sieur de Vauroux, contrôleur général des finances, Isaac de Marconnay, sieur des Gardes, élu, Jean Durand, receveur des tailles, Isaac Peron, sieur de la Brossardière, Daniel Léaud, sieur de Cougnac, greffier au présidial, François Burcerot, Antoine et Jehan Pioger, procureurs, Jehan Delugré, Pierre Goyard, huissier au bureau des finances, Pierre Demayré, chirurgien, Jehan Delacourt et Pierre Herbault, marchands, Jehan Delalou, maître tailleur. »
1. — PIOGER (N.) eut : 1) Jean, qui suit. 2) Antoine, époux de Florence Chalmot. Ils étaient décédés en octobre 1656, date à laquelle leurs enfants Paul, Antoine et René transigeaient avec Jean Babin, sieur des Bisfes, devant Berthonneau, notaire à Poitiers. De leur union naquit au moins : a) Paul, avocat en parlement de Poitiers en 1655, époux d'Aimée Levieil (v. LEVIEIL). b) René, sieur de Rochebeau. c) Antoine.
2. — PIOGER (Jean), collecteur des finances en Poitou, qui était décédé en 1651, fut l'époux de Marthe Crozé, décédée avant 1656. De leur union, naquirent : 1) Antoine, qui suit. 2) Paul, sieur de Nesdes, marchand en 1656, qui fut l'époux d'Élisabeth Roussel. 3) Marthe, qui épousa par contrat de mariage, le 27 mai 1656, reçu par Cailler, notaire à Poitiers, René Melun, greffier. 4) Marie. 5) Pierre, marchand en 1652, qui fut peut-être celui qui épousa Catherine Claud, le 21 novembre 1655, à Saint-Maixent-l'École (Deux-Sèvres).
3. — PIOGER (Antoine), maître apothicaire, décédé avant le 14 mars 1652. Il aura à subir les arrêts destinés à entraver l'exercice du culte calviniste. Ainsi, en 1623, la mairie de Poitiers ordonne aux maîtres jurés des arts et métiers de vivre et de mourir dans la religion catholique, apostolique et romaine. Malgré cela, Antoine Pioger fut reçu en vertu d'un arrêt de la chambre de l'édit et on voit qu'il a pu conserver son office toute sa vie. Henriette Cheruy, sa veuve, en mars 1658, veut même se faire payer de Jacques Brun, chanoine de Morthemer. De leur union, naquirent au moins : 1) Jacques. 2) Catherine. 3) Jean, qui suit.
4. — PIOGER (Jean), succéda à son père dans la charge d'apothicaire. Il fut l'époux d'Émilie Neveu, née vers 1651, ardente huguenote, qui pourtant, veuve, abjura le 2 octobre 1685 à Saint-Cybard de Poitiers. L'État des nouveaux convertis de 1698 indique qu'elle "est très dangereuse et gaste beaucoup de jeunes filles, mérite de loger un officier1." Rambaud ajoute qu'une de ces filles fut mise, le 18 février 1689, à l'Union Chrétienne, et y resta jusqu'en octobre 1696. De son mariage, naquirent  : 1) Émilie, née vers 1672. 2) Henriette, née vers 1673. 3) Jean, né vers 1674.
Sources :
La pharmacie en Poitou jusqu'à l'an XI, par Pierre Rambaud, in Bulletins et Mémoires des Antiquaires de l'Ouest, tome 30, 1906, p. 293, 294 et 304.
1 François Brillanceau pour l’anecdote sur Antoine Pioger.

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