lundi 27 mai 2013

CRUGY-MARCILLAC (de)

Famille noble originaire du Quercy, d'où elle s'est répandue dans le Rouergue, la Saintonge, l'Angoumois et le Poitou. On trouve son nom écrit Crusy, Crussy et Cruzy, orthographe adaptée et suivies par les branches encore existantes au début du XXe siècle. La branche poitevine, développée ici, fut titrée marquis par lettres patentes de 1765) est aujourd'hui éteinte.
Blason de la famille Crugy : « d'azur à trois roses d'argent ». La branche de Crugy-Marcillac écartelait d'or à 3 fasces de gueules.



1. — Crugy (Jacques de) habitait le lieu de Pêne, diocèse et sénéchaussée de Cahors. Il épousa, vers 1502, Jacquette de Rosset (ou Roset ou Rouzet), fille de noble Jean, habitant paroisse Saint-Cyprien de Fauroux (Tarn-et-Garonne), dont il eut :
  1. Armand, qui suit ;
2. — Crugy (Armand de), écuyer, seigneur de Fauroux, juridiction de Lauzerte, fut maréchal des logie de la compagnie d'ordonnance du seigneur de Tarride, chevalier de l'ordre du roi. Il épousa, le 5 juin 1532, Françoise de Revel, puis, en secondes noces, Jeanne de Fauroux, qui lui donna :
  1. Grimond, qui suit ;
3. — Crugy (Grimond de), écuyer, seigneur de Fauroux et de la Gardonne, servit d'abord le parti de la Ligue, et le duc de Mayenne lui donna le 20 octobre 1590 commission de lever une compagnie de gens de pied ; mais il revint peu après au parti du Roi et se signala même par les grands services qu'il rendit à Henri IV. Aussi, les États de Guyenne décidèrent-ils, le 16 mars 1599, que les seigneurs de [...] et de Marcillac, ayant montré leur zèle et affection pour le service de Sa Majesté et de la province, ils seraient incorporés à la matricule et corps desdits États. Le 30 juillet 1614, il fut nommé gouverneur de Moissac, à la demande des habitants ; mais il mourut peu après. Il évait épousé, à Toulouse le 9 février 1565, Françoise de Gout, soeur de Jean de Gout, seigneur de Marcillac, qui, décédé sans postérité, laissa la terre de Marcillac à sa soeur et à son beau-frère. Grimond eut pour enfants :
  1. Antoine, seigneur de Marcillac et de Fauroux, fut gouverneur de Moissac à la mort de son père, le 12 mars 1619. Il ne lui est pas connu de postérité ;
  2. Béraud (ou Bernard), chevalier de Saint-Jean-de-Jérusalem ;
  3. Jean, prêtre, pricuer de Castelmairan, prévôt et chanoine de Moissac, fut nommé évêque de Sarlat ;
  4. Jean, auteur de la branche du Querçy et de Rouergue, tombée en quenouille au commencement du XXe siècle ;
  5. Bertrand, auteur d'une autre branche restée en Quercy ;
  6. Pierre, qui fut l'époux de Madeleine de Voisin-Montault, qui lui laissa :
    1. Charlotte, mariée à Jean d'Esparbès de Lussan, qui joignit à son nom, par suite d'une disposition testamentaire de son beau-père, celui de Gout de Marcillac ;
  7. Charles, qui suit ;
  8. Sylvestre, prêtre, s'attacha au cardinal de Richelieu et devint évêque de Mende en 1628 ;
4. — Crugy-Marcillac (Charles de), écuyer, seigneur du Tillou, dans la châtellenie de Bourg-Charente en Angoumois, se distingua dans la profession des armes.Il fut capitaine d'une compagnie de 200 hommes de pied français au régiment de Balagny, par commission du 26 février 1610, puis premier capitaine au régiment de Rambures. Le Roi lui accorda le 10 décembre 1614 une pension de 900 livres, et le nomma le 12 décembre 1624 capitaine de Châteauneuf en Angoumois. Il était capitaine au régiment de Piémont lorsqu'il acheta de Louis Caillabot, sieur de la Salle, pour le priv de 36000 livres, sa compagnie de gens à pied dans le régiment des gardes du roi. Par son contrat de mariage, on voit qu'il fut capitaine des gardes du duc d'Épernon, et qu'il en reçut, ainsi que du duc de Soissons, don des biens de plusieurs particuliers qui s'étaient retirés à la Rochelle, ce qui fut confirmé par lettres patentes du 10 juillet 1628. Charles fut tué en 1629, d'un coup de mousquet à la tête au siège de Privas. Il avait épousé, par contrat du 12 décembre 1616,  reçu par Dorillais, notaire à Cognac, Jacquette Vinsonneau, fille de Jean, écuyer, seigneur de la Péreuse et du Tillou, et de Jeanne Geoffrion. De son union, il eut :
  1. Jean-Louis, qui suit ;
  2. Jean-Jacques, nommé dans un accord fait par son frère aîné, avec leur mère, le 15 janvier 1647, par lequel elle leur cède la terre de Tillou ;
  3. Françoise, qui fut religieuse à Saintes ;
  4. Jacquette, nommée dans un acte du 9 mai 1646 ;
5. — Crugy-Marcillac (Jean-Louis de), chevalier, seigneur de Marcillac et du Tillou, épousa, le 15 août 1643, Marie de Puyguyon, fille de feu François, écuyer, seigneur du Mais, et de Marie du Breuil. Il transigeait le 15 décembre 1662 avec Charles Louis Green de Saint-Marsault, chevalier, seigneur de Gademoullin. Il était, en 1673, lieutenant-colonel du régiment de Marsilly et servait à cette époque au siège de Maëstricht. Il mourut des suites de blessures reçues au siège de Fouquemont, laissant de son mariage :
  1. Sylvestre, qui suit ;
  2. Charles, capitaine dans le régiment de Jarnac-Infanterie (commission donnée au camp de Chavanes le 15 juin 1674), mort sans postérité avant le 5 mars 1678 ;
  3. Charles-Louis, qui passa un accord avec son frère aîné au sujet, tant des successions de ses père et mère que celles de Charles, leur frère, et de Marie de Puyguyon, leur tante maternelle, et de Jean-Jacques de Crugy, leur oncle. Il avait épousé vers 1670, Françoise d'Arcemalle, fille de Louis, écuyer, seigneur du Breuil, et de Françoise Bonnin, dont il eut :
    1. Françoise, baptisée le 19 mai 1678 à Champagné-Saint-Hilaire. Le 26 mars 1695, ses père et mère étant décédés, elle obtint des lettres de bénéfice d'âge et épousa, par contrat du 8 juillet 1701 devant Decressac, notaire à Poitiers, et par cérémonie du 12 dudit mois à Saint-Jean-Baptiste de Poitiers, Gabriel Théronneau, écuyer, seigneur de la Boucherie, et fut inhumée le 21 février 1731 à Champagné-Saint-Hilaire ;
  4. Marie, baptisée le 9 février 1650 à Bourg-Charente ;
  5. Henriette, baptisée le 7 septembre 1655 à Bourg-Charente ;
6. — Crugy-Marcillac (Sylvestre de), écuyer, seigneur du Tillou et de Pannesac (Limalonges, Deux-Sèvres), du chef de sa mère, fut capitaine au régiment de Jonzac (commission du 12 juillet 1667) puis passa avec le même grade en 1689 dans le régiment du roi et fut nommé le 4 novembre 1695 lieutenant colonel au régiment de Marsilly. Il mourut des suites de blessures reçues pendant la guerre des Cévennes contre les Camisards. Il avait épousé, le 21 avril 1673 à Château-Garnier, Louise Eschalard, fille d'Antoine, écuyer, seigneur de la Grange Chastillon et de Barges, et de Louise Huguet. Par son mariage, il acquit les terres de Boisrond, paroisse de Thurageau, héritées de mon ancêtre Antoine de La Duguie, aïeul maternel de Louise Huguet (voir l'article de LA DUGUIE). De son union, naquirent :
  1. Charles-Louis, qui suit ;
  2. Sylvestre, écuyer, seigneur de Barges, chevalier de Saint-Louis, fut baptisé le 9 février 1678 à Civray. Il servit dans le régiment d'Auxerrois-Infanterie, où il fut capitaine le 30 mai 1701 et lieutenant-colonel le 4 janvier 1734 ;
  3. Sylvestre-Louis, officier au régiment d'Auxerrois ;
  4. Charles, qui servit aussi dans le régiment d'Auxerrois. Il épousa Marie-Alie Malard ;
  5. Marie-Louise ;
  6. Marie-Catherine, qui le 22 novembre 1709 est cautionnée avec son frère Charles-Louis au sujet de la succession bénéficiaire de leur père ;
  7. Marie-Thérèse née vers 1688 et inhumée le 13 juin 1775 à Poitiers. Elle fut marraine à Sauzé-Vaussais le 20 janvier 1692 et devint religieuse à Saint-Maixent ;
7. — Crugy-Marcillac (Charles-Louis de), chevalier, seigneur de Pannesac, naquit le 1er septembre 1674. Il épousa, le 26 avril 1712, devant Rullier et Charraudeau, notaires à Poitiers, Élisabeth Dubois, fille, d'Abraham, écuyer, seigneur de la Touche-Levrault et de la Billerie, et d'Hélène Suzannet. Il fut maintenu dans sa noblesse par M. de Richebourg le 30 mars 1715, et le 16 janvier de la même année, il rendait aveu de sa terre de Pannesac, aveu qui a été renouvelé par sa veuve le 4 juin 1741, lui-même étant inhumé le 20 mai 1738. De son mariage, naquirent :
  1. Charles Alexandre Henri, baptisé le 21 mars 1720, fut reçu page du roi en sa grande écurie le 8 mars 1725 ;
  2. Jean Louis Auguste, capitaine au régiment Mestre-de-Camp-Général-Dragons, mort au siège de Prague ;
  3. Charles Sylvestre, lieutenant dans uu régiment d'infanterie, mort de ses blessures reçues à la bataille de Laufeld ;
  4. N., garde-marine du port de Rochefort (commission du 15 février 1739), mort au service ;
  5. Jean Louis Auguste, décédé à l'âge de 14 ans, inhumé le 14 septembre 1729 dans l'église de Saint-Pierre-l'Hospitalier de Poitiers, près l'autel de la Sainte-Vierge ;
  6. Marie-Hélène, entrée à l'abbaye de Sainte-Croix (acte du 29 août 1733) ;
  7. Pierre Constantin, qui suit ;
8. — Crugy-Marcillac (Pierre Constantin de), marquis de Crugy-Marcillac, cgevalier, seigneur de Pannesac, de Tillou, de Laubray, de la Touche, de Barges et autres lieux, était destiné à l'état ecclésiastique. Ses frères étant morts en service, il épousa, par contrat du 21 mai 1748, devant Tougerat et Vaslet, notaires à Montmorillon, Marguerite-Françoise des Monstiers de Médinville, fille de François Louis Martial, comte de Mérinville, marécgal de camp, et de Marguerite Françoise de Gaussen. Il achetait les 4 juin et 17 juillet 1763, les terres de Dessé, de Vauthion, de Montheneau-Chemerault, etc., et ayant échangé avec les carmes de Mortemar la chatellenie de Limalonges, il la fit ériger en marquisat sous le nom de Crugy-Marcillac, par lettres patentes du 10 avril 1765. Il avait commandé au ban de 1758 la 4ème brigade de l'escadron de Vassé. Il est mort à Paris en décembre 1773, ayant eu :
  1. Pierre Constantin Hubert Armand, comte de Crugy-Marcillac, né le 3 novembre 1753, fut capitaine au régiment Royal-Normandie-Cavalerie, et rendit, le 18 août 1773, un hommage pour sa terre de Boust-Nerbert (Le Bout, Limalonges). Il mourut sans alliance en 1780 ;
  2. Louis Sylvestre, qui suit ;
  3. Thérèse Françoise Gabrielle, née le 1er février 1752, fut religieuse au Calvaire de Poitiers et mourut en 1801 ;
  4. Marguerite Hélène, née le 10 août 1759 et décédée en 1822, fut marraine le 30 décembre 1776 à Saint-Saviol. Elle épousa, le 2 décembre 1772, à Limalonges, André Guy Durousseau de Fayolle, baptisé le 15 novembre 1744 à Saint-Saviol et décédé en mars 1828 à Poitiers, fils de Pierre, seigneur de Fayolle, et de Suzanne Prévost de Touchimbert (voir l'article DUROUSSEAU) ;
  5. Françoise Élisabeth, décédée sans alliance, inhumée à Notre-Dame-la-Petite de Poitiers le 14 octobre 1783 ;
9. — Crugy-Marcillac (Louis-Sylvestre de), marquis de Crugy-Marcillac, naquit le 27 novembre 1757 et servit dans le régiment Royal-Normandie-Cavalerie. Il fut nommé en 1787 membre de la noblesse à l'assemblée provinciale de Poitou et assista à l'assemblée de la noblesse en 1789. Il émigra l'année suivante et fit partie de l'armée des Princes. Rentrée en France en 1807, il fut nommé en 1814 chevalier de Saint-Louis et mourut le 14 septembre 1837. Il avait épousé, le 18 septembre 1780, à Paris, Marie-Thérèse Gabrielle de Lévis-Mirepoix, fille de Louis François Marie Gaston, marquis de Mirepoix, brigadier des armées du roi, maréchal héréditaire de la Foin et de Catherine-Agnès de Lévis de Châteaumorand, et eut :
  1. Louis François Marie Gaston, né le 18 avril 1784, élève à l'école Polytechnique, officier d'artillerie, mort célibataire en 1815 ;
  2. Marie-Françoise Delphine, née le 4 octobre 1783, mariée le 31 décembre 1805 à Louis Gabriel Marie de Savatte de Genouillé ;
  3. Marie Sylvestre Stéphanie, née le 2 avril 1787 et décédée le 25 septembre 1844, qui épousa le 23 mars 1813, François René de la Haye-Montbault, marquis de la Haye-Montbault ;



Sources :
  • Dictionnaire historique et généalogique du Poitou, Beauchet-Filleau, tome 2, p. 755 et suivantes ;

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